♡CHAPITRE 33♡

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— Eijiro je– 

— Chut… On en parlera plus tard d’accord ? Il faut d'abord que t’ailles te faire enregistrer parce que le vol est dans pas très longtemps. 

Izuku acquiesça et alla, d'un pas mal assuré, rejoindre le rang. Il pensait se faire talonner par le rouge, mais en se retournant, il se rendit compte que ce dernier n’avait toujours pas bouger de sa position. Son tour arriva bien vite et l’enregistrement se passa sans encombre. Après la réception de sa carte d’embarquement, il s'empressa de rejoindre Eijiro pour avoir quelques explications. 

— Tu ne viens pas avec moi ? Demanda-t-il, alors que la réponse se profilait déjà dans son esprit. 

— Non… Pas cette fois… Répondit Eijiro en souriant gentiment. 

— Ah… La possibilité qu’il aille seul à la capitale s’était déjà insinuée dans sa tête, mais il ne put s’empêcher d’être un peu déçu. 

— Ne fais pas cette tête… Déclara Eijiro en dirigeant sa paume sur la joue droite d’Izuku. « Je voulais que tu laisses notre couple pour une journée et que tu te concentres sur ta mère. On aura toujours des occasions d’y aller ensemble quand elle sera parfaitement rétablie. » 

Eijiro commençait, sans aucun doute, à connaître le vert sur le bout des doigts, car son sourire calme et ses douces caresses sur la joue légèrement potelée d’Izuku, eurent vite raison de ses sentiments négatifs. 

— D’accord… Dit finalement Izuku. 

La conversation ne dura pas plus, car il était déjà l’heure pour Izuku d’aller en salle d’embarquement. 

— On est vraiment arrivé sur le fil… Commenta Eijiro pendant l’annonce qui tournait en boucle. « Bon alors… bon voyage. » 

Izuku se rapprocha de lui pour le serrer dans ses bras, puis l’embrassa délicatement sur la joue. 

— Merci. Chuchota-t-il à son oreille. « C’est vraiment un joli cadeau. » 

Le rouge afficha un sourire fier, il ne put prononcer un mot, qu'il se fit couper par l’homme aux cheveux noirs, qui s’était effacé jusqu’à présent. Sans doute, était-ce un bon retour des choses.

— On dirait que c’est le départ. Déclara Sero en se rapprochant un peu plus des deux autres. « Bon vol et joyeux anniversaire Midoriya. » 

— Merci et merci aussi de t’être réveillé aussi tôt pour nous conduire jusqu’ici. 

— Ah c’est rien, de toute façon, c’est pas gratuit. Eijiro me doit un service maintenant.

Izuku adressa un dernier sourire à ses deux accompagnants, puis se dirigea vers un dernier contrôle qui lui permettrait d’accéder à la salle d’embarquement. Le roux et le brun le regardèrent disparaître à l’étage du dessus, après avoir emprunté un escalator, puis ils tournèrent le dos à l’aérogare. Contrairement au voyageur, ils avaient une journée de travail à assurer.

Le retour se passa dans un silence, seulement meublé par la radio qui diffusait les informations du matin. 

Pas que les deux amis n’avaient rien à se dire, juste qu’Eijiro était plongé dans ses pensées et que Hanta n’avait pas envie de le déranger. 

Le rouge repensait à son cadeau, il savait qu’il avait pris la bonne décision en prenant un seul billet, juste pour Izuku, mais en voyant sa mine déconfite, le doute s’était emparé de lui. Avait-il bien fait de l’éloigner de lui, le jour de son anniversaire ? Peut-être aurait-il dû attendre un autre jour ?

Non, ce ne serait peut-être pas le meilleur anniversaire d’Izuku, mais c'était un mal nécessaire. 

Il fallait le puériculteur fasse une pause. Qu'il se recentre sur lui-même et revoit ses priorités. Car il y avait des choses auxquelles il n’accordait pas assez de temps, au profit d’autres qui l’accaparaient plus que nécessaire. C’était à peine, si Izuku pouvait se définir, sans associer sa personne à son métier qui dévorait les trois-quarts de son temps, ou à son couple, pas si parfait, qui faisait de même avec son esprit. 

— On est arrivé. Déclara le conducteur, coupant court aux réflexions d’Eijiro. Ce dernier observa l’hébergeur de son lieu de travail, et soupira de lassitude en pensant aux heures suivantes. « Cache ta joie. » Se moqua le plus vieux, en percevant son air désenchanté. 

— Voir le même comptoir tous les jours… Si c’était pas pour de l’argent, j'aurais déjà arrêté. Répondit le rouge après avoir rigolé un bon coup. 

Le brun l'observa pendant un moment, une question sur le bout des lèvres. 

— Tu comptes continuer longtemps comme ça, à juste chercher de quoi mener une bonne vie ? 

— Comment ça ? 

— Au début, lorsque tu venais de rencontrer Midoriya , tu disais qu’il t’impressionnait parce qu'il avait trouvé sa voie dès le collège et s'était donné les moyens de faire le travail de ses rêves. Tu disais que tu aurais voulu être comme lui. Et maintenant, en planifiant son anniversaire, tu t'es dit qu'il fournissait beaucoup trop d’énergie pour maintenir son petit mode de vie et que parfois, ce serait bien qu'il lâche prise et se repose un peu. Mais qu'en est-il de toi ? Est-ce que tu as une chose à laquelle tu tiens tellement que tu serais prêt à faire beaucoup de sacrifices pour la garder ou pour l'obtenir ? 

Je veux t'aimer ♡ KIRIDEKUWhere stories live. Discover now