♡CHAPITRE 32♡

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Dès sa sortie de l’hôpital, la fatigue commença à accomplir sa tâche. Izuku se traîna presque jusqu’à son domicile, manquant plusieurs fois de trébucher en marchant ou de s’endormir dans le bus. 

Heureusement pour lui, son immeuble était doté d’un ascenseur. Donc il n’eut pas à affronter plus d’une soixantaine de marches d’escaliers pour arriver à son étage.
 Sa clé n'avait pas encore débloqué la porte d'entrée de son appartement, qu’il pensait déjà aux fabuleuses retrouvailles avec ses draps soyeux. Mais c’était sans compter sur la présence d'Eijiro qui l’attendait, confortablement fourré dans le canapé. 

À la vue de son petit-ami, le rouge se leva et vint l'embrasser délicatement.

— Joyeux anniversaire mon chéri. Les oreilles d'Izuku ne manquèrent pas le surnom, de même que son cœur qui accéléra le rythme de ses battements et pulsa son sang jusqu'à ses joues rebondies. Elles devinrent aussi rouges que les yeux de l'auteur de cette réplique.

— M-merci. Bredouilla Izuku avec difficulté. Il pensa néanmoins qu'il fallait vraiment changer cette attitude. Ce n'était pas possible qu'un adulte, comme lui, surréagisse autant juste pour des mots que même sa mère utilisait parfois pour s'adresser à lui.

Le vert se fit couper dans sa réflexion par la main d'Eijiro qui attrapa la sienne pour l'entraîner dans la chambre. Il ne put en placer une, que son petit-ami le débarrassait déjà de ses affaires et l’intimait d’aller prendre une bonne douche. Ce qu'il fit sans rechigner. 

À son retour, des vêtements l'attendaient sur le lit. Son homme lui avait même préparé un petit sac à dos qui contenait tout le nécessaire pour la journée. Izuku se prêta au jeu et ne demanda aucune information sur leur destination. Il se laissa juste traîner à l’extérieur de sa demeure pour retrouver leur chauffeur du jour qui n’était autre que Hanta Sero, le voisin et collègue d’Eijiro. 

— Salut Midoriya, ça fait un bail ! Dit le conducteur, il s'était tourné légèrement pour observer ses passagers. C'était un homme élancé, aux cheveux sombres et coupés court. Il venait tout juste de passer la trentaine, mais sa peau légèrement foncée, son air détendu, ses nombreux piercings aux oreilles et son style bohème très prononcé, le rajeunissaient quelques peu.

— Bonjour Sero-san, oui c’est vrai. En faisant le calcul dans sa tête, Izuku avait vite conclu que cela faisait bien plus d'un an qu'ils ne se fréquentaient plus alors qu'avant, ils se retrouvaient parfois dans l'appartement d'Eijiro pour prendre un verre. Bien sûr, cela coïncidait avec la durée de son couple.

— Hanta démarre, on a vraiment plus le temps là ! Anticipa Eijiro en voyant bien que son collègue s'apprétait à prendre la parole une fois de plus.

— Pfff… C’est bon, si on ne peut même plus discuter. Le conducteur se redressa dans son siège et suivit le "conseil" du rouge. « Je vous ai pris des sandwichs en venant, au cas où vous auriez un petit creux. » Ajouta le brun après quelques minutes de conduite silencieuse. 

Eijiro prit le paquet qu'il leur tendait et le remercia tandis qu'Izuku, ayant cédé à la fatigue, somnolait déjà. 
Après avoir essayé plusieurs appuis pour sa tête, sans grand succès, ce dernier posa sa tête contre l’épaule d’Eijiro et emprisonna son bras entre ses mains. Le rouge nota que l'endormi optait toujours pour cette position lorsqu'ils étaient tous les deux dans un transport et cela le fit sourire presque de fierté. Il caressa longuement la tête verte et y déposa un baiser.
En relevant sa tête, il croisa le regard, plus que significatif, de son ami à travers le rétroviseur et l’ignora tant bien que mal. Il savait bien ce qui se tramait derrière ce regard victorieux et pouvait presqu’entendre la voix du brun scander « J’avais raison ! » à ses oreilles. 

« Kiri, tu ne serais pas en train de tomber amoureux de lui par hasard ? » Avait demandé Hanta, après qu'Eijiro l’ait exposé tous ses projets pour l’anniversaire du vert. Et le rouge n’y avait pas répondu. Tout simplement parce qu’il n’avait pas la réponse à cette question, même après y avoir réfléchi pendant des jours. Il ne pouvait pas mettre des mots sur les sentiments qu’il éprouvait pour son petit-ami, mais il savait néanmoins qu’il ne pouvait plus se passer de lui. Il voulait être la source de son bonheur et qu'Izuku se sente aimé, autant que lui pouvait le ressentir.

Au bout de trois-quarts d’heure de trajet, ils arrivèrent à destination. Sous les lointains appels de son homme, Izuku se réveilla et sortit du véhicule. Son esprit était toujours un peu dans les vapes, mais il pouvait bien reconnaître l'énorme bâtisse qui se trouvait plus loin, au-delà de la mer de véhicules.

— Qu’est-ce qu’on fait ici ? Demanda-t-il d’une voix enrouée, en regardant les deux hommes qui n'étaient visiblement pas prêts à lâcher le morceau. Eijiro lui sourit simplement et saisit sa main pour le guider, suivit de près par Hanta.

Les trois hommes slalomèrent entre les rangées infinies de véhicules et dépassèrent bons nombres d'obstacles avant d'atterrir dans l’immense hall d’entrée de l’aéroport. Eijiro s’arrêta devant le tableau d’affichage géant, puis dirigea ses suivants jusqu’à la zone d’enregistrement. Il retira le sac, qu'il avait préparé plus tôt, de son dos, en sortit des papiers, qu'il remit à Izuku, puis demanda à celui-ci d'aller faire la queue pour s'enregistrer. 

Le vert ne bougea pas et son regard alterna entre le billet et le passeport dans ses mains, et Eijiro qui souriait de toutes ses dents. Plus les secondes passaient et plus il saisissait la situation.

Est-ce que Eijiro lui avait vraiment offert un billet d’avion pour qu’il aille passer toute sa journée à la capitale ? 

Je veux t'aimer ♡ KIRIDEKUWhere stories live. Discover now