Je veux t'aimer ♡ KIRIDEKU

♡CHAPITRE 7♡

Assis face à un amas de paperasse, Izuku remplissait les dossiers de ses patients et détaillait les soins qui leur avaient été administrés. Depuis que Nejire Hado, sa collègue, s'était cassé la jambe droite, le nombre de patients du vert avait augmenté, mais au moins cette semaine, ceux de la jeune femme étaient mieux répartis entre cinq puériculteurs -dont Izuku- et trois auxiliaires en puériculture.
La salle de repos où il se trouvait était commune aux puériculteurs, aux sages-femmes et aux infirmiers donc elle n'était jamais vraiment vide. Certains y venaient pour souffler un peu, d'autres pour mettre à jour des dossiers comme Izuku et la plupart attendait juste la venue de nouveaux patients ou une urgence. Cette salle était toujours animée par Mina Ashido, une infirmière qui adorait raconter ses expériences dans l'hôpital. D'ailleurs, cette fois-ci, elle racontait l'accouchement d'une mère, portant des jumeaux, pendant lequel le père s'était évanouie après la sortie du premier bébé.

Izuku se fit interrompre dans sa tâche par les vibrations de son téléphone dans la poche droite de sa tunique rose clair. En voyant le petit mot désignant son amoureux s'afficher sur l'écran de verrouillage, il s'empressa de déverrouiller son mobile et de cliquer sur le nouveau message.

@ Lui❤ :
Tu me manques !

À la lecture du message l'homme au regard de jade ne put, ni repousser la chaleur qui grimpa dans sa poitrine et qui s'empara de ses joues tachetées, ni réprimer le sourire béat qui s'agrandissait de secondes en secondes.

@Izuku M. :
Toi aussi. Tu me manques énormément !

Le bouclé remit le cellulaire dans sa poche pour ne pas rater les prochaines vibrations et se remit au travail.

— Alors ça Izuku ! C'est noter le nombre de couches que tu as changé ce matin qui te rend si joyeux ?
Celui dont le travail consistait à s'occuper de nourrissons ne s'était pas rendu compte du petit air comblé qui trônait sur son visage depuis l'ouverture de sa messagerie. Un air qui n'échappa guère à l'œil perçant d'Ashido.

— Ah... ! N-non ! C'est... Euh...

— Je l'ai vu observer son téléphone en souriant, sans doute un message de son amoureux. Déclara Tsuyu Asui, une des sages-femmes, pendant que le vert cherchait encore ses mots.
Décidément, elles faisaient bien la paire ces deux-là. Asui, avec ses cheveux lisses verts kakis, était de nature calme et introvertie contrairement à Ashido qui avait une chevelure bouclé -comme celle du vert- mais décolorés en un rose qui rappelait les fleurs d'un cerisier au printemps. Cette dernière était un véritable boutentrain.
Le duo était toujours au courant du moindre évènement dans la maternité et pour cause, elles avaient des yeux et des oreilles partout. À son arrivée, Izuku n'avait même pas eu le temps de parler de son orientation sexuelle que ces deux femmes avaient déjà remarqué ses regards qui s'attardaient sur la gente masculine présente dans l'enceinte médicale. Et plus tard alors qu'une infirmière stagiaire draguait ouvertement le jeune homme devant Asui, cette dernière avait simplement déclaré « Ne te fatigues pas Hatsume, il est gay » et ceci sans décoller les yeux de son écran de portable. Izuku en avait été tellement abasourdie que même maintenant, il ne s'en était pas encore remis. Les secrets n'étaient pas à l'abri face à la perspicacité de la verte mélangée à la curiosité de la rose.

— Vraiment ?! Mais tu ne nous as jamais dits que tu t'étais trouvé quelqu'un ! Et dire que je te voyais bien finir avec l'anesthésiste ! La jeune femme tira une chaise autour de la table et vint s'asseoir à proximité du vert. « Alors dis nous tout ! C'est qui ?! Comment il s'appelle ?! À quoi il ressemble et surtout, depuis quand Izuku ?! »

— Ça fait... Un peu plus d'un an...

— UN AN ?! S'époumona la jeune femme au regard doré qui ne laissa pas le temps au puériculteur d'en dire plus. « Tout ce temps et je n'ai rien remarqué ?! ».

— Elle est bien loin l'époque où on pouvait lire en Izuku comme dans un livre ouvert... Ajouta celle au regard sombre.

Izuku avait changé, c'était un fait. Maintenant, ne supportant plus qu'on gère sa vie, il s'attelait à prendre les rênes de son histoire. Mais cela ne prenait pas effet dans son couple. Tout ce qu'il essayait de faire était réfréné par la peur de perdre Eijiro, ainsi, il ne faisait que subir sans jamais vraiment agir. Priant pour un petit miracle depuis un an. Mais tout ça ce n'était plus lui, il n'était plus ce genre de personne effacée qui n'avait aucune incidence sur rien.

Se battre, calculer, planifier et non attendre, voilà le nouveau mot d'ordre.