♡CHAPITRE 8♡

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@Red_Kirishima :
Tu termines à quelle heure aujourd'hui ?

@Izu♡ :
15h si tout se passe bien.

@Red_Kirishima :
J'ai 3h de libre entre la fin du boulot et le début des cours du soirs. Tu veux qu'on les passe ensemble ?

@Izu ♡ :
Oh... Ça me ferait plaisir...
Mais tu es sûre que c'est une bonne idée ? D'habitude tu fais des exercices ou tu relis tes cours pendant ces heures là.

Oui, bien sûr. C'était ce genre d'excuses qu'il avançait autrefois pour éviter de passer ces trois heures creuses en compagnie de son petit-ami. Il savait qu'Izuku prenait très à cœur la réussite de ses études alors il en avait souvent usé pour se défiler. Eijiro retint une grimace en repensant à tous ces mensonges qu'il avait déjà sortis pour s'éloigner du vert. Et pourtant, il était tout ce qu'il y a de plus charmant, attentionné, doux. Izuku était assurément le genre de petit-ami dont le rouquin avait rêvé depuis qu'il se savait attiré par des personnes du même sexe. Mais tout au long de leur relation, c'était à peine s'il prenait des initiatives pour passer du temps avec lui. Il lui sortait toujours mille et un prétexte pour ne pas avoir à rester à ses côtés.

Pour une fois, ce n'était pas la faute de ses pensées constamment tournées vers son ancienne relation puisqu'il n'avait même pas besoin de pensée ou de réfléchir pour sortir ses bobards. Il s'agissait plus d'un rejet instinctif de toute forme d'affection, de tout début de bonheur, de toute ébauche d'une vie normale créé par un amour sain.

Parce qu'Eijiro ne méritait pas ce genre de vie, il ne méritait pas d'être aimé par une personne aussi merveilleuse et d'aspirer au bonheur. Parce qu'il n'était qu'un moins-que-rien, il n'avait rien à offrir.

Le caissier pensa à se désister au dernier instant, mais se reprit. Il fallait agir différemment s'il voulait que les choses bougent.


@Red_Kirishima :
Laissons mes cours de côté pour aujourd'hui. J'ai envie de te voir.



Il souffla de soulagement après avoir eu la confirmation que le message était arrivé à destination, ferma l'écran de son portable et le déposa dans la deuxième rangée du comptoir derrière lequel il était assis depuis le début de la journée, juste à côté de sa sacoche. Il fallait qu'il se reconcentre sur son travail, même si les clients se faisaient rares en matinée et surtout en milieu de semaine.

La journée fut longue, très longue pour l'esprit dispersé d'Eijiro. Ainsi, il sauta presque de joie lorsqu'il aperçut son remplaçant sortir des vestiaires des employés vêtu d'un polo bleu électrique similaire au sien, qui leur faisait office d'uniforme, et d'un jean noir. Lorsque le brun arriva à ses côtés, il s'empressa de lui faire un bilan de la matinée avec l'inventaire des produits vendus et la recette avant de prendre sa sacoche et son téléphone et de se diriger vers la porte d'où était sortit son collègue plutôt pour se changer. Une fois vêtu de ses propres vêtements, le rouge ne perdit pas de temps pour sortir du magasin électronique, puis du centre commercial qui lui fournissait ses locaux moyennant une somme faramineuse versée chaque mois.

Un quart d'heure plus tard le rouge arriva à l'arrêt de bus proche du lieu de travail d'Izuku. Il envoya un message à son petit-ami pour lui signaler sa présence et s'assit sur un banc public de l'autre côté de la chaussée, juste face à l'entrée de l'hôpital.
Du point où il se trouvait la bâtisse semblait vraiment gigantesque, aussi large que haute. Son petit-ami lui avait expliqué que bien d'autres services se trouvaient à l'intérieur même si l'hôpital était spécialisé dans les soins pour la mère et l'enfant.
Eijiro continua d'observer le bâtiment et le flux de personnes qui y entraient et sortaient avant d'apercevoir une touffe de couleur verte bouteille.

Il se surprit à sourire en déduisant que ces cheveux bouclés devraient appartenir à celui qu'il attendait.

Je veux t'aimer ♡ KIRIDEKUWhere stories live. Discover now