♡CHAPITRE 24♡

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Dans l'appartement d'Izuku, l'heure était au calme et à la détente. La surface étroite du seul canapé de la pièce hébergeait deux corps solidement entrelacés qui se laissaient bercer par la chaleur de chacun. Le bruit des respirations parfaitement calmes meublait subtilement le silence apaisant qui s'était construit dans l'habitation.

La nuit avait été courte et très mouvementée pour les deux hommes alors ils profitaient des minutes qui leur restaient ensemble en faisant une sieste réparatrice.

Izuku ouvrit les yeux le premier, sûrement alerté par la longueur anormale de leur sieste. Son corps était emprisonné dans les bras puissants d'Eijiro. À en juger par la largeur de leur couche, c'était sans doute pour prévenir une chute puisque le moindre mouvement de la part du vert aurait pu lui faire rencontrer le sol. Il tenta de se défaire de l'étreinte, mais c'était sans compter sur les réflexes de son geôlier qui resserra sa prise. Alors il attendit que l'endormi se relâche quelque peu pour se tourner délicatement et se mettre dos à lui ; au moins comme ça, il pouvait atteindre son téléphone. Sans mouvements brusques, il prit l'appareil situé sur la table basse et le consulta en le mettant au-dessus de l'avant-bras d'Eijiro qui entravait son cou.

La stupéfaction gagna ses traits lorsqu'il vit l'heure indiquée sur son écran ainsi, pour se rassurer, il baissa légèrement l'avant-bras qui réduisait son champ de vision et observa la baie vitrée à ses pieds. La luminosité faiblissait, signalant le départ du soleil. Donc l'heure de son téléphone était exacte. Une expression horrifiée sur le visage, Izuku poussa un cri d'effroi avant de se dégager miraculeusement de ses attaches et de bousculer son petit-ami.

— Eijiro ! Eijiro réveille-toi, tu es en retard ! Pour seule réponse, le l'endormi grogna, retira les mains de l'homme qui criait et se retourna face au dossier du canapé. Ce mouvement entraîna la perte d'équilibre d'Izuku qui se rattrapa in extremis en posant une main sur la table. « Mais c'est pas possible... » Désespéra-t-il entre ses dents en se levant pour être hors de porter des mouvements brusques du dormeur. « Debout ! Il est presque vingt heures ! Tes cours doivent avoir commencé depuis longtemps ! » Le rouge ouvrit enfin les yeux et se retourna pour regarder Izuku avec un air endormi et hébété. Celui-ci soupira d'exaspération, mais ne se découragea pas et lui montra les chiffres affichés sur son écran de portable. « Tes cours. » Lui rappela-t-il après s'être assuré que les yeux rougis par le sommeil avaient bien déchiffrés les écrits en face d'eux.

— Merde ! S'écria Eijiro après avoir compris le message. Il se releva d'un bond et se dirigea, avec ardeur, vers la salle de bain. Cependant, avant de pénétrer dans le couloir, il se stoppa, puis se retourna et repartit vers Izuku qui n'avait pas encore pu bouger.

— Pourquoi tu reviens ? Tu n'as plus le temps là ! S'inquiéta le vert, en prenant son petit-ami par la main afin de l'entraîner vers sa précédente destination.

— Hey... Calme-toi... Se moqua celui que l'on tirait en bloquant leur avancée. « C'est plus la peine. » Izuku se mit face à Eijiro et le dévisagea sans comprendre. « Izuku, j'ai déjà plus d'une heure de retard... Ça sert plus à rien d'y aller. » Expliqua-t-il.

— Mais non si tu te dépêches, tu pourras quand même assister à la moitié du cours. Izuku se sentait un peu coupable de s'être assoupi sur Eijiro. Il l'avait entraîné dans sa "sieste" et maintenant, il raterait un jour de cours.

— Oui mais moi je préfère rester ici avec toi. Je pourrais toujours demander à ceux qui sont dans le même cours que moi pour les notes. Parce que si j'y vais maintenant je serai juste perdu »

Izuku considéra les arguments d'Eijiro un instant, puis il céda.

— D'accord... Si tu le dis. Se résigna-t-il en s'asseyant sur le canapé. Orné d'un sourire triomphal, le rouge s'approcha de son petit-ami pour le câliner. « Donc tu sèches tes cours, pour rester coller à moi toute la soirée ? » Demanda le vert en se rendant bien compte que leur étreinte s'éternisait.

— Oui ! Puisque tu as dit que tu étais fatigué, je vais te transmettre toute mon énergie comme ça ! Répondit-il en donnant des baisers dans le cou d'Izuku avec entrain.

— La bonne excuse ! Rigola Izuku. L'être vorace papillonnait sur toute la longueur de son cou, dans sa nuque et s'attaquait même à ses joues rebondies « Mais tu sais... Tu n'arriveras pas à grand chose comme ça. » Ajouta-t-il avec une pointe de malice.

— Alors comme ça ? De sa main gauche, Eijiro ramena la tête du vert vers lui et captura ses lèvres. La dextérité avec laquelle il effectuait sa tâche fit frissonner le corps d'Izuku qui se laissa porter par le baiser. Quelques secondes plus tard, ils se séparèrent. Eijiro offrit un sourire emplit de fierté à son vis-à-vis, ayant deviné son trouble. Mais cet ébranlement disparut très vite derrière une moue moqueuse.

— Ce n'est pas comme ça non plus. Répondit finalement Izuku en souriant espièglement. « Il te faudra être un peu plus engagé que cela pour me nourrir. »

Je veux t'aimer ♡ KIRIDEKUWhere stories live. Discover now