♡CHAPITRE 40♡

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Pour la quatrième fois, Izuku tentait de joindre Eijiro, en vain. Le téléphone sonnait, encore et toujours, dans le vide puis il finissait par écouter la voix de son petit-ami qui lui demandait de laisser un message ou de rappeler plus tard. Ne voulant plus insister, le vert raccrocha définitivement. Il aurait bien aimé parler avec lui ne serait-ce que pendant quelques minutes, avant de retourner vers ses proches.

Après avoir papoté avec sa mère. Ils avaient été rejoints par l'autre duo mère-fils, puis par une infirmière qui avait rappelé à Inko son rendez-vous avec le psychologue. Alors qu'elle se dirigeait vers sa séance, Mitsuki décida d'accompagner le fils de son amie, chez son médecin traitant, pour qu'il soit informé de l'évolution de la situation.

Certes, au début la maman Midoriya avait été réticente et n'avait pas compris pas pourquoi on voulait impérativement la garder puisque, de son point de vue, elle n'avait rien de grave ; mais après quelques entrevues avec son psychologue, la femme mature s'était métamorphosée. Elle avait commencé à écouter sagement les conseils des personnes autour d'elle et reconnaissait, peu à peu, leurs bienfaits sur sa personne. Le médecin avait prévenu Izuku qu'à cette allure, elle pourrait quitter la clinique dès la semaine prochaine. Gardant simplement les rendez-vous avec le personnel de santé et son congé maladie.

  L'homme au regard de jade était heureux, les nouvelles n'auraient pas pu être meilleures. Ainsi, il s'était éclipsé, en sortant de son entrevue afin d'aller partager sa joie avec son homme. À défaut de l'appeler, Izuku décida d'envoyer un message. Cependant la déception ne le quitta pas pour autant, il aurait clairement préféré écouter la voix gutturale de son amoureux, ainsi que son rire enthousiaste plutôt qu'un enregistrement mécanique. Une fois qu'il eut terminé sa tâche, il quitta le petit coin d'intimité qu'il s'était trouvé et retourna vers la cafétéria où se trouvait les Bakugo.

— Ah Izuku je parlais justement de toi, l'interpella Mitsuki alors qu'il était encore à moins de deux mètres de leur table. « Il faut qu'on fasse quelque chose pour tes cheveux, le temps que tu es encore dans les parages.  » Compléta-t-elle alors qu'il prenait place. En relevant la tête, il put apercevoir le sourire moqueur, non loin d'être compatissant, de son ami de toujours. « Le médecin a accepté que ta mère sorte pour la journée, donc j'ai décidé qu'on irait d'abord chez les Matsumoto, ensuite on dînera à la maison. Katsuki va faire la cuisine. »

— Quoi ? Pourquoi c'est moi qui cuisine ? Protesta le désigné.

— Il faut bien que ton jour de congé serve à ce pourquoi il était destiné non ? Étonnamment, Katsuki ne répliqua pas et Izuku mit un peu de temps à comprendre les mots de la blonde, avant de répliquer le sourire triomphal du blond. Ce dernier tourna simplement le regard, faussement agacé. Sa mère venait de révéler clairement que Katsuki avait fait en sorte d'être totalement libre de ses fonctions à l'entreprise d'architecture de son père, dans le but d'optimiser le temps qu'il allait passer avec le frisé –mais aussi pour s'assurer que le vert savoure pleinement son bref séjour à la capitale. L'homme au regard incandescent n'avait, non seulement, pas démenti, mais il avait aussi accepté implicitement de cuisiner pour l'invité spécial du jour.

Lorsqu'Inko sortit de sa séance et fut prête à lever l'ancre, le quatuor quitta enfin le complexe hospitalier dans deux voitures distinctes. Les fils se retrouvèrent dans celle de Katsuki. Tandis que les mères empruntèrent la citadine de Mitsuki. Au fil du trajet, Izuku s'amusait, une nouvelle fois, à reconnaître plusieurs endroits. Il vit la route qui menait à leur ancien lycée, ensuite il aperçut le collège du district de Musutafu dans lequel ils avaient passé quelques années. En tournant dans un virage, ses yeux captèrent le panneau stop éternellement défraîchi du coin de la rue et le passage piéton qui s'effaçait de moitié. À la fin il reconnut la plus vielle bâtisse du quartier. Il s'agissait d'une maison semi-moderne, le bois utilisé pour les fenêtres et les portes donnait une touche traditionnelle tandis que le béton qui composait les murs semblait donner à l'habitation des années en moins. Cela était sans doute aussi dû au rez-de-chaussée qui avait été réaménagé en un salon de coiffure qui se voulait "à la page". Alors que les seules choses qui indiquaient qu'un établissement comme cela se trouvait dans la rue passante n'étaient que le vieil écriteau en bois, posté juste devant l'entrée, qui annonçait les prix des prestations et l'enseigne invisible qui se perdait parmi les toitures en tuiles des maisons alentours. 

Pendant que le marmonneur se laissait englober par la nostalgie que refermait ce lieu des jours passés. La femme qui lui avait donné la vie s'était déjà empressé de passer la porte d'entrée, avec grand enthousiasme. Il fut un temps où ce n'était pas aussi exceptionnel de retrouver nos quatre protagonistes devant cet enseigne. Un petit bonhomme tacheté, accompagné d'un autre turbulent se faisaient escorter par deux jeunes femmes dont les traits et n'avaient pas encore été marqués par les années. C'étaient les seuls enfants acceptés dans ce royaume pour dames, mais aussi les clients les plus délicats à gérer. Katsuki le donneur d'ordre aimait surveiller les moindres faits et gestes des personnes qui s'occupaient de sa tête, tandis qu'Izuku l'anxieux ne supportait même pas qu'on pose un doigt sur sa précieuse chevelure. 

Une tape sortit le vert de ses souvenirs, alors il vit son chauffeur attitré pour la journée le dépasser pour rentrer à son tour dans le salon de coiffure inoubliable des Matsumoto. 

Je veux t'aimer ♡ KIRIDEKUOù les histoires vivent. Découvrez maintenant