Cause à effet

By Emirdzae

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En tant qu'homme, lorsqu'on est jeune et irréfléchi, mais surtout sans repère masculin, ça arrive que l'on pr... More

● Pourquoi
● Présentation
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By Emirdzae

Une fois que j'avais tout posé sur la table basse, son regard était resté bloqué sur moi, et à plusieurs reprises, il m'avait répété une phrase du genre «Je ne sais pas ce que tu comptes faire avec ça, mais ce sera sans moi» Sa réaction m'avait fait dahak, mais même si, il avait été sérieux sur ses paroles, il n'allait pas pouvoir refuser ça.

- Moi : C'est pour toi ça, donc arrête de dire des choses comme ça.
- Zyam : Non, je n'accepterai pas de toute façon. On s'est tourné le dos durant plusieurs mois, donc je ne vois pas pourquoi j'accepterai cette somme.
- Moi : Et alors ? Il est où le rapport avec mon geste ?
- Zyam : Je t'ai lâché dans une période où tu aurais sûrement aimé avoir du soutien, et pas n'importe lequel, mais le mien, celui de ton frérot de toujours, donc non.
- Moi : Tout est très différent d'auparavant, nos vies ne sont plus les mêmes et ne ressemblent plus. À l'époque, comme la plupart des jeunes, nos vies étaient plates et donc, on avait tout notre temps pour se voir et partager de nombreuses choses ensemble, mais actuellement, ça n'est plus pareil.
- Zyam : Oui c'est vrai que les épreuves nous ont endurci et nous ont poussées à grandir sûrement un peu trop vite. Le mariage, les enfants, les bourbiers et toutes ces choses ont facilité et forcé notre éloignement.
- Moi : Puis aussi, je suis quelqu'un de très difficile à vivre et petit à petit, ça avait commencé à te déplaire et de plus en plus, donc je comprends tout à fait les réactions que tu as eues vis-à-vis de moi.
- Zyam : Un vrai frère, il nous prend avec nos qualités et nos défauts et il ne nous lâche pas. Avec toi, c'est tout le contraire que j'ai fait et je m'en veux, parce que j'aurai dû forcer un peu plus, surtout les fois où tu me laissais sans réponse.
- Moi : C'est moi qui vous mettiez amnése, donc à partir de là, qu'est-ce que vous auriez voulu faire ?
- Zyam : Mais justement, parce que depuis toutes ces années tu es dans le mal et tu t'enfonces toujours plus dedans, parce qu'il y a toujours plus de choses qui arrivent et c'est ce qui te pousse à la solitude, mais ça n'est pas bon du tout, et c'est là, qu'en tant que frérot, j'aurai dû t'assister et rester à tes côtés, quitte à forcer un peu.
- Moi : Sincèrement, je te comprends Zyam, parce que même moi, j'ai énormément de mal avec moi-même, tellement que je suis un difficile et un perdu de la vie, alors je n'imagine même pas ce que ressentent tous ceux qui m'entourent.
- Zyam : Mais Emir, tu ne le fais pas exprès ça. C'est ta façon d'être, mais surtout ta façon d'exprimer tout ton mal, donc à partir de là, on aurait dû et on devrait être comme un soutien pour toi, et pourtant, à présent, c'est tout le contraire qu'on a fait.
- Moi : Sur ce qu'il en est de toi et moi, on a tous les deux nos torts. J'ai été un gros lourd et je ne t'ai pas facilité avec ma façon d'être, mais toi, tu ne m'as pas facilité avec ta façon de réagir à tout ça, mais surtout face à moi, sachant les raisons qui me poussent à être comme ça, mais bon mahlich.
- Zyam : Exactement, c'est de ça que je te parle.
- Moi : Cette situation a été difficile pour toi aussi, donc sans grande difficulté, j'ai réussi à passer au-dessus de ça, au moins, puis ça contrebalance sur le fait que j'ai foiré ton mariage.
- Zyam : Non, tu ne l'as pas foiré frérot. Ce qui m'avait gêné dans tout ça, c'est surtout le fait que tu n'avais pas été présent, du moins, pas jusqu'au bout. Parce qu'en soit, après que vous soyez partis, tout était revenu à la normale, hormis le fait que j'avais eu un sale goût amer par rapport à tout ça et que j'avais eu du mal à me remettre dans l'ambiance.
- Moi : Sincèrement, je ne sais même pas quoi te dire. Ça me fait chier que ça se soit passé comme ça.
- Zyam : Lorsque j'avais été dans les préparations de tout ça, je n'avais fait que de penser et de parler de toi, parce que j'aurais aimé que tu sois là durant tous ces jours, mais bon, si ça s'est passé comme ça, c'est que c'était écrit.
- Moi : J'aurai voulu que ça se passe autrement, je t'assure. J'avais été dans une sale période et j'avais été très irritable dû à ça, donc une fois que j'avais vu Hocine, ça avait été fini.
- Zyam : Je ne savais pas que tu avais autant de haine envers-lui, parce qu'autrement, je ne l'aurai pas fait venir et Krim par la même occasion.
- Moi : Il y a quelque chose qui me déplaît avec lui, hormis le fait qu'on s'était embrouillé par rapport aux trafics.
- Zyam : Ça me perturbe, parce qu'à l'époque, l'entente elle était vraiment présente entre vous deux.
- Moi : Il y a tout qui peut changer d'une minute à l'autre et notre relation en est la preuve.
- Zyam : Ouais je le sais bien. Bon après, ça fait un moment qu'on s'est lâché, donc ça peut être compréhensible. Il y a eu quelque chose en particulier avec lui ?
- Moi : J'avais déjà la haine contre lui, par rapport à quelque chose qui s'était passé chez Kalvin, mais suite à ça, j'avais vu certaines choses assez soft, lorsqu'il avait croisé ma sœur à la cité, il y a quelque temps, et depuis, j'ai quelque chose au fond de moi qui me tiraille, mais je suis encore sûr de rien. J'aimerais lui faire endurer du sale, comme j'aurais aimé le faire à tous ces chiens qui ont touché à mon frère.
- Zyam : Ouais je vois ça. C'est fou de voir comment tu es nourris par la haine, mais malheureusement, c'est dû à toutes ces choses. Pour ne pas que ça aille plus loin et que tu te mettes encore dans des bourbiers, parle avec ta sœur et essaye de voir ce que ça pourrait être.
- Moi : Non, parce que si ça se trouve, je m'emballe trop et il n'y a absolument rien, donc je n'ai pas envie de lui en parler. Je verrai ça avec lui, lorsque j'en aurai l'occasion in shâ Allah.
- Zyam : J'ai cru comprendre que tu avais lâché le sale, afin d'avancer plus sereinement dans ta vie, donc reste sur cette ligné et évite de t'embarquer dans des bourbiers frérot. In shâ Allah, on aura l'occasion d'en reparler un peu plus posément, mais en attendant, prend en compte ce que je t'ai dit, parce que c'est pour ton bien.
- Moi : Je sais que ça fait plus de mal que de bien de toujours ressasser les choses et rester bloquer sur des niaiseries, mais ce n'est pas facile du tout. Je persévère et j'essaye d'avancer en laissant ces choses de côté, mais malheureusement, il y a beaucoup de choses sur lesquelles je n'arrive pas à passer, en plus de ce qui se rajoute.
- Zyam : Je suis bien conscient que je ne pourrai pas changer grand-chose à ça, mais au moins, le fait d'être à tes côtés et te soutenir, ce sera déjà ça. On va se doser et notre relation redeviendra aussi naturelle qu'avant, in shâ Allah.
- Moi : C'est d'ailleurs pour ça que tu vas accepter cette somme et ce que je compte faire avec. Accepte cette somme, sinon je repars et notre relation restera telle quelle est depuis quelques mois.
- Zyam : C'est quoi ce bourbier, t'es sérieux là ?
- Moi : J'ai décidé ça à l'instant.
- Zyam : Ce n'est pas bien ça, je t'assure Emir. Garde-les, et tu te feras plaisir avec tes enfants.
- Moi : Ne t'inquiète pas pour eux, ils manquent de rien alhamdulillah.
- Zyam : Peu importe. À présent, tu travailles pour gagner de l'argent proprement, mais au final, tu n'en profites pas ?
- Moi : Bien sûr que si, mais je t'ai toujours dit que je te revaudrai toutes ces fois où tu as été là pour moi, malgré ce qui a pu se passer entre nous ces derniers mois.
- Zyam : Pas avec une somme pareille. Rien que le fait d'être avec toi, c'est déjà énorme pour moi.
- Moi : Bon, du coup, tu préfères quelle destination ? Moi, je t'avoue que j'aime les petites îles, la chaleur, le sable fin et l'eau turquoise.
- Zyam : On va sur une île avec tes enfants alors.
- Moi : Non. Je te fais cadeau d'un voyage pour ta femme et toi, arrête Zyam.
- Zyam : Emir, wAllah que non. J'aurai d'autres occasions de partir avec elle, et tout sortira de ma poche in shâ Allah.
- Moi : C'est ça qui te gêne ?
- Zyam : Je crois que tu te rends pas compte en fait.
- Moi : Bien sûr que si. Je suis conscient, mais tu n'es pas n'importe qui, donc je le fais sans tracas.
- Zyam : Pas de soucis, mais je veux partir avec toi. Ce n'est pas parce que je suis marié que je ne peux pas profiter avec tous mes frérots. Je peux me permettre une semaine ou deux avec toi. On a besoin de se retrouver et d'être loin de tout ça, afin de partager des moments et se dire ce qu'on a sur le gelb frérot. Il y a tellement de choses au fond de nous, qui nous travaille et qu'on aimerait se dire, ce serait un bon moyen de le faire.
- Moi : De toute façon, je n'aurai pas de vacances avant un bon moment, parce que je viens de sortir de mon congé, alors accepte au moins ça.
- Zyam : Ça ne me dérange pas d'attendre.
- Moi : Je ne voyais pas les choses comme ça, tu as tout foiré.
- Zyam : Tu ne veux pas partir avec moi ?
- Moi : Bien sûr que si, mais je voulais te faire plaisir avant tout.
- Zyam : Si tu veux vraiment me faire plaisir, il faut qu'on parte ensemble avec tes enfants.
- Moi : Alors ça ne sera pas maintenant, et je ne ferais pas venir mes deux enfants.
- Zyam : Même si, ça se fait dans un an, ce n'est pas un problème, puis tes enfants, ça me ferait plaisir de les voir, mais après tout, c'est à toi que revient cette décision de les faire venir ou pas.
- Moi : Tu auras d'autres occasions de les voir et si on part en vacances ensemble, je ferais simplement venir Zaher in shâ Allah

Ce jour-là, sa femme était chez sa famille, donc on avait vraiment profité de cette longue nuit. Nous étions revenus sur le grand froid qu'il y avait eu entre nous, puis petit à petit, c'était allé sur d'autres sujets, notamment le voyage. Il avait fini par m'avoir sur ça, puisqu'il avait refusé de partir sans moi, mais au final, on s'était arrangés.

J'aurais voulu que ça se fasse sans moi, parce que dans mon idée, il allait choisir une destination pour partir avec sa femme. Ça m'avait gavé, qu'il en décide autrement, mais après réflexion, je m'étais dit que ça n'était peut-être pas plus mal. On allait être sur une île magnifique, loin de cette pression, et surtout, avec la chair de ma chair.

On avait fini par trouver une solution, donc il manquait plus qu'à avoir nos prochaines vacances, afin de s'organiser tout ça. Par la suite, on était partis sur d'autres sujets et tout en parlant de différentes choses, j'avais eu Hûsin dans la tête et la façon dont on s'était quitté. J'avais eu envie de lui en parler, mais finalement, je n'avais rien dit.

Au sbah, j'étais retourné chez Ines, afin de me reposer. Une fois que je m'étais levé, j'étais parti sur mes occupations, mais je ne m'étais pas senti bien, dans le sens où, je ne m'étais vraiment pas senti à ma place. Depuis qu'Ines et moi, on avait eu cette discussion où je l'avais légèrement taclé, elle avait changé avec moi. C'était assez har.

Lorsque, je lui avais dit toutes ces sales choses, elle m'avait aussitôt rétorquée, qu'elle en avait rien à faire de ce que je pensais, mais le lendemain, je m'étais vraiment rendu compte que son comportement n'était plus le même et petit à petit, ça s'était dégradé. Malgré ses dires, elle avait été très touchée de ça. Je m'étais senti comme un hmar, shit.

Tout de suite après notre discussion, l'ambiance n'était plus vraiment la même, elle s'était légèrement braquée, mais j'avais amnése tout ça, parce que je savais pertinemment que c'était par ma faute, qu'elle était devenue distante. Je n'avais pas eu envie d'être confronté à ça, mais avec le temps, j'avais commencé à m'ennuyer d'elle, et très salement.

Dans la journée, j'avais tenté des rapprochements, mais elle n'avait fait que m'éviter. J'avais essayé tout plein de choses, notamment prendre Zaher dans mes bras et me coller contre elle, pour ne pas qu'elle s'en aille, mais elle n'en avait rien eu à faire. Elle me disait de la laisser tranquille et de repartir, tout en s'éloignant le plus de moi.

J'avais eu l'impression d'être du seum. Au début, j'en riais, parce que je trouvais ça fou, qu'elle arrive à rester sérieuse, même dans ces situations, mais petit à petit, j'avais commencé à me tendre, parce que, ça m'avait vraiment froissé. J'avais fait le premier pas, afin de tout poser à plat, mais elle n'avait fait que de m'amnése. Fackin shit.

Ça ne m'avait vraiment pas plu et j'avais senti que j'étais sur le point de tout retourner, donc j'avais préféré sortir, afin de prendre l'air et calma la pression. J'étais allé à la salle, pour lâcher le trop-plein que j'avais, puis j'étais revenu chez Ines quelques heures après, mais surtout un petit peu plus léger, même si, j'étais encore assez tendu.

Même après plusieurs heures, Ines n'avait pas changé sur ce qu'il en était de ça. Ça m'avait vraiment pris le nerf, donc pour la toucher un petit peu, j'avais préparé un sac avec des affaires pour Zaher et moi, puis j'avais profité qu'elle ait le dos tourné pour sortir et partir chez Lylia. J'avais juste eu besoin d'une réaction de sa part, khlass.

Mon but n'avait pas été de lui faire du mal ou quelque chose de ce genre, non, ça avait vraiment été pour la faire réagir, ni plus ni moins. Quelques minutes après être sorti, elle m'avait appelé. Une fois que j'avais décroché, j'avais entendu qu'elle était en pleurs. Ça m'avait calmé, mais j'avais poursuivi ma route, peu importe la réaction.

Durant l'appel, j'avais essayé de détendre un peu la situation. Je lui avais fait comprendre que j'allais passer la nuit chez Lylia avec Zaher, afin qu'il puisse voir son frère et que je puisse voir mon fils, mais ça n'avait absolument rien changé, parce qu'en soit, ce qui lui avait déplu, ça avait été ma façon de faire, cette habitude de ne rien dire.

Au fil de la discussion, elle m'avait demandé de revenir, afin de lui déposer Zaher. Je l'avais vraiment très mal pris ça, mais finalement, après qu'elle me l'ait demandé, j'étais retourné du côté du Sévigné, parce que ces derniers temps, elle n'avait pas été dans son état normal et donc, j'avais voulu évité les mauvais délires et toutes ces choses.

Une fois que j'étais remonté, elle avait pris Zaher, puis elle était allée s'installer avec lui. Sur le coup, sa réaction m'avait vraiment calmé, donc sans dire un seul mot, je m'étais installé sur le sedari juste en face. Le fait de me mettre en face d'elle, ça avait été pour la perturber, mais finalement, c'est elle qui m'avait perturbé, même brusqué.

- Ines : Lylia elle t'attend, donc bouge.
- Moi : Je ne l'avais même pas prévenu.
- Ines : Je n'en ai rien à faire. Tu as dit que tu voulais passer la nuit avec elle, donc tu bouges de chez-moi et tu vas chez elle.
- Moi : Ines, ne commence pas, parce que ça ne va pas le faire avec moi.
- Ines : Elle est passée où ta parole ? Quand je t'ai appelé, tu étais farhan de me dire que tu allais chez Lylia, donc tu joues à quoi là ?
- Moi : Parle autrement, parce que j'ai le nerf qui tremble. C'est soit, j'y allais avec Zaher, soit, je n'y allais pas.
- Ines : Tu cherches quoi avec Zaher ? Sans rien me dire, tu pars toujours avec lui, donc sérieux, tu cherches quoi ?
- Moi : Je ne répondrais même pas à ta question, parce que c'est ridicule. Toi, je ne sais pas ce que tu cherches à vouloir m'éloigner de mon fils.
- Ines : Si tu te comportais comme un bon père, tout se passerait très bien entre nous.
- Moi : Si il n'y avait pas eu les tests et si Zaher ne me ressemblait pas autant, je me serais posé des questions à savoir si c'est vraiment moi le père, tellement que tu cherches à m'éloigner de lui. J'ai tellement la haine de toi que je suis à la limite de te couper le souffle en te crachant du sale au visage.
- Ines : Tu cherches toujours à me faire du mal et à me faire sombrer en me disant de sales choses, tu me dégoûtes. Je ne comprends pas, c'est quoi tes motivations à faire ça, sérieusement ?

Ces derniers échanges n'avaient fait que détériorer notre relation. Ça m'avait vraiment retourné tout ça, parce que je n'aurai jamais imaginé, à ce stade de notre relation, qu'on serait parti aussi loin dans nos propos, malgré la forte tension qu'il y avait eu entre nous les derniers temps. Ça avait vraiment été dingue les pensées que j'avais eu..

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