Cause à effet

By Emirdzae

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En tant qu'homme, lorsqu'on est jeune et irréfléchi, mais surtout sans repère masculin, ça arrive que l'on pr... More

● Pourquoi
● Présentation
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By Emirdzae

Durant toute mon hospitalisation il n'y avait rien eu de nouveau. Ça avait été très long d'être là-bas à ne rien faire. Je passais mes journées avec ceux qui venaient me rendre visite, mais ça s'arrêtait là. Je m'en remettais petit à petit, mon état restait inchangé, mais ils faisaient en sorte que ça ne s'aggrave pas. J'étais énormément surveillé.

Le jour où j'avais enfin pu sortir, j'avais vraiment été farhan. J'avais attendu ça depuis la première semaine. Dès ma sortie j'étais directement allé à la cité récupéré ma gova et j'étais aussitôt allé chez Ines. Je n'avais prévenu personne de ma sortie parce que je n'avais pas eu envie qu'ils viennent, sur le moment. J'avais voulu avant tout voir Ines et le petit.

C'était seulement une fois arrivé chez elle que j'avais prévenu tout le monde de ma sortie. Par la suite je m'étais posé avec elle, j'allais parler des derniers évènements qu'il y avait eu par rapport à Kamilia, Nouredy et les autres que je n'avais pas encore vu. J'allais tout lui dire ce qu'on s'était dit Nouredy et moi.

Ines je m'étais énormément rapprocher d'elle, le rapport que j'entretenais avec elle était différent de celui que je pouvais entretenir avec Lylia, malgré le fait que Lylia je la connaissais depuis plus longtemps, mais surtout le rapport que j'avais avec Ines à cette époque était complètement différent des débuts.

Souvenez-vous les débuts où l'on s'était connu, j'avais été vraiment méchant avec elle et je l'assume tout à fait. J'avais été tout simplement con, notamment pendant les premiers mois de sa grossesse où j'avais été mauvais. On ne pouvait jamais tenir une discussion sans crier ou même avoir des gestes violents. Là c'était différent des débuts tout était devenu très calme entre nous et on se confiait énormément l'un à l'autre.

J'allais donc lui faire part de tout ce qu'on s'était dit Nouredy et moi. J'allais lui expliquer en clair ce qu'ils cherchaient à faire avec moi et comment ils allaient s'y prendre. Finalement ça n'allait que la soulager de savoir ça, parce que Ines attendait ça depuis le début, que j'arrête tous ces délires de drogues, d'embrouilles et tout le reste.

- Moi : Je suis revenu squatté ici.
- Ines : Oh non pas encore lui.
- Moi : Si tu veux je retourne là-bas, ma place est encore chaude.
- Ines : Vieux fou.
- Moi : Bon sinon ça va toi ?
- Ines : Ça va très bien et je suis farhana que tu sois revenu.
- Moi : Ça fait plaisir. Elle va bien Lylia ?
- Ines : Ouais ça peut aller.
- Moi : Elle n'est pas trop stresser avec tout ce qui se passe avec moi ?
- Ines : On parle énormément ensemble, mais après c'est vrai qu'elle me dit pas tout donc je ne sais pas tellement ce qu'elle ressent par rapport à ça. Elle est sûrement stresser, mais elle ne dit rien.
- Moi : Ok je comprends. Elle est de combien là ?
- Ines : À peu près quatre mois.
- Moi : Ok. J'irai la voir quand je pourrais.
- Ines : Oui essaye, parce que bon c'est vrai que tu as eu pas mal de choses ces derniers mois donc tu ne pouvais pas être présent, ça on le sait bien, mais quand tu étais là tu préférais passer du temps avec moi plutôt qu'avec elle et ça elle l'as compris.
- Moi : Mais comprend le Ines, je me sens mieux avec toi. Je préfère largement être avec toi qu'avec elle. C'est peut-être méchant ce que je dis, mais tu le sais très bien que tout ce que je pense je le dis.
- Ines : Je l'ai bien remarqué ça, mais il faut que tu te mettes en tête qu'il n'y a pas le choix parce qu'il y a un bébé entre vous deux.
- Moi : Ouais je vais voir ça. Hassoul tu ne me demandes pas comment ça s'est passé pendant l'hospitalisation ?
- Ines : Bah j'étais là donc je sais.
- Moi : Non tu ne sais pas tout.
- Ines : Bah dit moi alors.
- Moi : J'ai parlé avec des gens durant mon hospitalisation
- Ines : Hum quels genres de gens ?
- Moi : Quand j'avais été incarcéré j'avais eu une connaissance de longue date qui était venue me voir au parloir et elle m'avait dit de reprendre contact avec elle à ma sortie. Je l'ai revu durant mon hospitalisation et elle m'a mis en contact avec un frère musulman qu'elle connait. C'est un groupe de frères et ils veulent m'aider.
- Ines : D'accord. Et c'est qui ces frères ? Tu les connais ?
- Moi : Donc Kamilia c'est celle qui me les a fait connaitre, elle je la connaît depuis longtemps, mais les frères je n'en connais aucun. J'ai passé l'après-midi avec l'un d'eux il y a quelques semaines.
- Ines : Et il s'est passé quoi ?
- Moi : Ma shâ Allah c'est une personne magnifique, avec un cœur énorme. Je n'ai jamais été en contact avec un frère comme ça. Il a la douceur sur son visage. Ils aident énormément de gens dans mon cas, qui sont dans des bourbiers, entre les femmes, la drogue, l'argent et les embrouilles. Ils essayent par la grâce d'Allah de les remettre sur le bon chemin et ils veulent tous ensemble m'aider.
- Ines : Ma shâ Allah, quelle belle initiative. Si tu penses que c'est le mieux pour toi alors ne les lâche pas et poursuis avec eux.
- Moi : Je n'ai rien à perdre et peut-être beaucoup à gagner donc je ne les laisserais pas. Il a longuement parlé avec moi et il m'a dit pas mal de choses. Il m'a dit de faire un tri dans les connaissances que j'ai et de lâcher les mauvaises personnes qui m'incite à faire du mal, il m'a dit de lâcher ces délires de drogues et argents à tout va, de m'éloigner des femmes, de me trouver un travail et ainsi gagner mon argent un peu plus proprement qu'en vendant de la poudre et que par la suite je me trouve un toit pour partir d'ici.
- Ines : C'est ce que je te dis depuis pas mal de temps, mais après je peux comprendre que tu ne m'écoutais pas et qu'à présent tu les écoutes eux. Entre hommes vous vous comprenez beaucoup plus et surtout un homme ça en impose plus qu'une femme donc je le comprends.
- Moi : Exactement c'est ça. Ils vont être là pour moi et ne vont pas me laisser. Ils veulent que ça finisse par un repentir. Je ne sais pas ce que ça donnera sur le long terme, mais je n'ai absolument rien à perdre donc je vais me laisser porter on va dire. Ils veulent que j'aille tous les soirs à la Mosquée et que je passe mon temps à la compréhension de la religion avec eux.
- Ines : C'est beau, c'est vraiment très beau. Que des gens prennent le temps pour ça c'est magnifique. Ne lâche vraiment pas parce que c'est vraiment une chance pour que tu arrêtes tout ça. On ne sait pas ce que ça va donner, mais poursuis. On ne sait jamais.
- Moi : Je vais l'appeler là. Belek que je vais passer la nuit avec eux.
- Ines : Mahlich. Je préfère que tu passes la nuit avec eux plutôt qu'avec des gens bizarres.

J'avoue que j'avais été assez perdu une fois sorti de l'hôpital, ça avait été assez compliqué de m'y faire. Ça avait été complètement différent de ma libération après un petit peu plus d'un an d'enfermement, pourtant c'était deux choses complètement différentes et la durée était également différente.

Après ma libération j'avais été assez brusqué, parce qu'un an enfermer en voyant que très peu de monde c'est quand même quelque chose, mais finalement j'avais réussi à m'y faire très rapidement et j'avais aussitôt repris mes habitudes. Bon oui c'était des mauvaises habitudes, mais ce que je veux dire c'est que j'avais très rapidement retrouvé ma place.

Tandis que là, certes je n'étais pas enfermé, j'étais simplement hospitalisé et donc j'étais libre de faire ce que je voulais et je pouvais voir mes proches et tout ce qui s'en suis, mais c'est une fois sorti de l'hôpital que là ça avait été compliqué de m'y faire. Ça avait été compliqué par rapport à Nouredy et tous les autres.

Je ne l'aurais pas connu ça aurait été différent, j'aurais très rapidement pu reprendre mes mauvaises habitudes. Très sincèrement je ne l'aurais pas connu, ça ce serait dérouler comme ça : Je serais parti voir Ines pour la salam et passer du temps avec le petit et je serais directement allé à la cité pour voir les meufs, les kheyou, vendre et me mettre ko.

Tandis que là je n'allais pas me permettre ça. Je n'allais pas aller au squatte pour vendre et consommer à grosse dose, accompagner de femme alors que des frères allaient prendre du temps pour moi afin de stopper toutes ces choses. Le but était que même si j'en avais énormément envie, il ne fallait pas. Il fallait que je m'éloigne de ça.

Je le cache pas que c'était vraiment très tentant tout ça, j'avais hésité à ne pas appeler Nouredy et à aller à la cité voir mes shiteux et me poser avec eux pour me doser des poutres à fond, mais il y avait son visage qui me repassait devant les yeux et je me disais «Non tu ne peux pas te permettre ça Emir, arrête de faire le con»

Je ne pouvais pas me permettre de casser tout ce que des frères allaient faire, d'autant plus que rien n'avait encore réellement commencé donc je ne pouvais pas mal me faire voir devant eux, surtout que tous les autres je ne les avais jamais encore vu et ils allaient avoir un apriori sur moi plus pousser que ce qu'ils connaissaient déjà de moi.

J'avais réussi à me canaliser et à me dire qu'il fallait mieux que je l'appelle et que j'aille le voir plutôt que d'aller me poser avec mes kheyou pour faire de sales choses. Je l'avais fait, dans la soirée j'avais fini par l'appeler pour le prévenir. J'avais malgré tout été perdu et je n'étais plus sûr de vouloir de leur aide, mais je m'étais tout de même lancer.

- Moi : Salam alayka, tu vas bien ?
- Nouredy : Alayka salam, alhamdulillah et toi frère ?
- Moi : Ouais alhamdulillah. Ouais donc c'est pour te prévenir que je suis sorti de l'hôpital.
- Nouredy : Alhamdulillah ça fait plaisir de le savoir. Tu fais quelque chose là ?
- Moi : Rien d'intéressant.
- Nouredy : Ça te dit de passer nous voir ?
- Moi : Vous faites quoi ?
- Nouredy : On est posé chez un des frères.
- Moi : Vas-y envoie l'adresse. Je fais mes ablutions et je viens in shâ Allah.
- Nouredy : In shâ Allah, on t'attend.

Woh woh woh, ça m'avait énormément brusqué. Ça y est c'était lyoum, j'allais tous les voir. Clairement je ne m'y étais pas attendu, j'avais pensé que j'allais dans un deuxième temps revoir Nouredy seul, mais non. J'allais tous les voir là et je ne savais pas comment ça allait se passer et ce qu'ils allaient faire.

J'étais allé me laver et faire mes ablutions et je m'étais habillé d'un qamis parce qu'ils allaient tous être comme ça et je n'allais pas débarquer en jean et grosse tn alors que je savais pertinemment au fond de moi qu'on allait tous finir à la Mosquée. Une fois préparé j'étais descendu pour les rejoindre. Ils n'habitaient pas très loin eux aussi.

Une fois devant chez le frère je tremblais, non sah j'étais décontracter mais j'appréhendais beaucoup de cette rencontre avec eux tous. J'avais pris mon courage à deux mains et j'y étais allé. J'étais monté et c'était Nouredy qui m'avait ouvert. On s'était salam et j'étais parti au salon pour salam tous ceux qui étaient présent.

Une fois que j'avais salam tout le monde, je n'avais pas vraiment su quoi faire. Je m'étais assis avec tout le monde et j'écoutais ce qu'ils disaient, donc forcément ça parler de religion. Il y avait un fond très doux de Quran qui passait sans cesse et qui sérieusement faisait du bien au gelb, c'est vrai. Par la suite Nouredy m'avait pris à part.

- Nouredy : Ça va tu te sens bien ?
- Moi : Ah bah c'est clairement un univers différent de ce que j'ai pu vivre durant ces dernières années. Je vais finir par m'y faire.
- Nouredy : Je te comprends, tu dois encore avoir les pensées prises par toutes ces choses. Je sais très bien que tu aimerais être là-bas actuellement parce que t'es brusqué, mais ça va le faire crois-moi.
- Moi : Ouais, je vais déjà moi essayer de m'y faire à tout ça.
- Nouredy : Tu vas très rapidement t'y faire à tout ça. Je pense que t'es un peu gêné du fait qu'ils ne te parlent pas, mais c'est juste qu'ils ne veulent pas te brusquer. Ils ne savent juste pas comment t'aborder. Ils veulent y aller doucement.
- Moi : Bah moi c'est la même chose clairement. Je ne sais pas où me mettre, quoi faire ou ne pas faire. J'écoute seulement ce qu'ils se disent.
- Nouredy : C'est bien ! Fait ça, écoute ce qu'on dit parce que c'est très intéressant et c'est ce que tu seras amené à entendre très souvent donc reste focus sur nos discussions. Eux ils vont finir petit à petit par venir te voir, je pense qu'ils viendront un par un te voir. Ça va être long et peut-être même agaçant, mais en clair tu devras leur dire exactement ce qu'on s'est dit à l'hôpital il y a quelques semaines.
- Moi : J'imagine bien, mais bon il faut bien qu'ils comprennent.
- Nouredy : Moi de toute façon je leur ai déjà fait part de beaucoup de choses que tu m'avais dit, je leur ai fait part en détails, les choses telles que tu me les avais dites donc quand tu parleras avec eux ça sert à rien de pousser les explications et de rentrer dans les détails parce que déjà je sais que tu n'aimes pas ça, et, puis ils le savent déjà. Là en fait tu vas seulement parler avec eux de quelques petites choses, juste pour qu'ils entendent ces choses sortir de ta bouche. Tu comprends ?
- Moi : Ouais je vois. Je suis le principal concerné donc forcément il va falloir à un bout d'un moment qu'ils m'entendent sur ça. Ça va être agaçant c'est clair, mais ça va être rapide in shâ Allah.
- Nouredy : Ils te considèrent comme leur frère, sérieusement. T'es l'un des nôtres maintenant et peu importe ce qu'il adviendra par la suite. Tu fais désormais partie de chez nous.
- Moi : Ouais il faut que je m'y fasse.
- Nouredy : Ma shâ Allah tu es tout beau et tu sens bon. T'as vu ? Je n'ai même pas eu besoin de te le dire, t'as pris l'initiative tout seul de faire tes ablutions, de te mettre en qamis et de te parfumer au musc. Il y en a wAllah ils avaient pas ce déclic en venant nous voir, ils étaient obligé de se laver et de faire leurs ablutions chez nous et de se vêtir avec nos qamis.
- Moi : Ça va de soi. Vous êtes tout beaux, je le savais que vous alliez être vêtu comme ça donc indéniablement il fallait que je le sois aussi. Je n'allais pas débarquer en jean tn devant vous.
- Nouredy : Ma shâ Allah c'est bien, tu réponds exactement comme je le veux et tu penses très bien aussi. Tu en as énormément dans la tête, ne te sous-estime pas akhi. T'es quelqu'un de très intelligent et j'ai pu très rapidement le remarquer en à peine quelques minutes de discussion avec toi la dernière fois.
- Moi : Baraka Allah u fik, ça fait plaisir d'entendre ça venant de toi.
- Nouredy : Je le pense vraiment au fond. Bon sah là ils vont petit à petit venir te voir et parler avec toi, puis par la suite on ira à la Mosquée. Tu sais prier malgré tout ?
- Moi : Oui alhamdulillah, je n'ai rien perdu de tout ça.
- Nouredy : Alhamdulillah c'est fou que malgré ces années où tu n'as pas entretenu ces connaissances là que tu n'aies rien oublié.
- Moi : J'oublie très rarement les choses, surtout ce qui est intéressant et utile.
- Nouredy : Franchement c'est super, je ne vais pas dire que ça nous facilite la tâche parce que ça n'aurait pas été une mauvaise tâche à accomplir, mais disons que contrairement à certain, toi on a rien à t'apprendre des bases. On a juste à entretenir le tout et à t'en faire apprendre d'avantage sur le reste, en même temps d'en apprendre nous aussi.
- Moi : C'est des choses que j'apprenais et que je pratiquais auparavant, vaguement mais je le faisais quand même. Après avoir arrêté pour me retourner vers le sale, je m'étais promis que le jour où je reprendrais, si jamais, je ne m'arrêterais plus. Même si jamais je fais encore du hram sur certaines choses, je m'étais vraiment promis que le jour où je reposerais mon front au sol ce sera pour toujours.
- Nouredy : Ma shâ Allah. On a beaucoup de frères comme ça, qui disent «Je fais du hram donc ça sert à quoi de continuer à pratiquer» Ils m'exaspèrent les frères comme ça. Ce n'est pas parce que quelqu'un fait du hram qu'il doit arrêter de pratiquer. Bien au contraire, dans ses salah la personne doit demander à Allah de l'aider à arrêter ces choses-là.
- Moi : Je suis de ces personnes qui t'exaspèrent alors, non sah je ne vais pas le cacher que je pensais la même avant, mais en parlant avec toi je me rends compte que j'étais dans l'erreur en fait de penser ça.
- Nouredy : Tu réfléchis seul toi, tu cogites beaucoup et tu te poses les questions toi-même et tu arrives à changer pas mal de choses de toi-même, contrairement à beaucoup d'autre, qui même après nos explications ne comprennent pas les choses. En fait c'est du tout cuit avec toi, ça va être facile sur beaucoup de choses. Comme je t'ai déjà dit, les choses dont ça va être compliqué, c'est la drogue et peut-être un peu les femmes.
- Moi : Exactement je pense pareil, mais ça va le faire in shâ Allah.
- Nouredy : In shâ Allah, il n'y a pas de raison. La salah va t'apaiser mais vraiment.
- Moi : Alhamdulillah.

Je buvais ses paroles, j'aimais trop l'écouter parler. Il était d'une sagesse folle et ses paroles étaient toutes très belles les unes que les autres. Il me comprenait énormément et je comprenais ce qu'il me disait et ce qu'il comptait faire et tout ce qui s'en suis. J'avais passé pas mal de temps à parler avec lui et petit à petit j'avais comme eu l'impression de le connaître depuis toujours.

Par la suite les frères étaient venus les uns après les autres pour parler avec moi, ça avait duré un sacré moment. On y avait passé la nuit sur ça. Je m'étais sans cesse répéter sur les choses, ils me posaient des questions et je répondais toujours la même chose, ça avait été long mais alhamdulillah ils me comprenaient un peu plus.

Dans la nuit on était allez à la Mosquée et on avait prié, et une fois fini on était allé parler avec l'imam et pareil ça avait duré très longtemps. On avait parlé de mon cas évidemment et la finalité de tout ça m'avait brusqué. J'avais récité pas mal de choses et notamment la chahada et à la fin ils m'avaient dit «Ce que tu viens de faire c'est un acte de repentir»

J'avais été perdu, parce que pour moi ça n'avait pas été fait niya. J'étais très conscient de tout ça, très conscient de ce que j'avais fait et récité, mais ça n'avait pas été fait niya. Je ne pensais pas qu'ils allaient faire ça aussi rapidement. Je n'y avais pas été préparer. Ça se fait sur la durer ça, ça se prépare ce genre de choses.

Donc c'est vrai qu'ils m'avaient tous laissé un peu dans le flou, mais je n'avais rien dit sur le moment. J'allais par la suite en parler avec Nouredy, mais c'est clair que ça m'avait énormément brusqué. Suite à ça j'étais reparti chez le frère avec tout le monde et puis finalement j'étais redescendu seul et j'étais reparti chez Ines pour cogiter sur tout ça..

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