quatre-vingt-neuf

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| Andromeda Howell |

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| Andromeda Howell |

--Alors, qu'est-ce qui se passe de beau, à l'école ? demanda Hermione, qui redressée sur ses oreillers avec une nouvelle grimace.

--Flitwick a débarrassé le couloir du marécage de Fred et George, raconta Ginny. Il a fait ça en trois secondes mais il en a laissé un petit carré sous la fenêtre, entouré par un cordon...

--Pourquoi ? s'étonna Hermione.

--Il a dit que c'était de la très belle magie, répondit Ginny en haussant les épaules.

--Je pense qu'il a voulu en faire un monument à Fred et à George, commenta Ron, la bouche pleine de chocolat. Ce sont eux qui m'ont envoyé tout ça, dit-il à Harry en montrant la petite montagne de Chocogrenouilles à son chevet. Ça doit bien marcher, leur magasin de farces et attrapes.

Hermione eut un air désapprobateur, puis elle demanda :

--Est-ce que les choses s'arrangent maintenant que Dumbledore est de retour ?

--Oui, assura Neville. Tout est redevenu normal.

--J'imagine que Rusard est content, non ? dit Ron en posant contre sa cruche d'eau une carte de Chocogrenouille représentant Dumbledore.

--Pas du tout, répondit Ginny. Il est vraiment, vraiment malheureux...

Elle ajouta dans un murmure :

--Il n'arrête pas de dire qu'Ombrage était la meilleure chose qui soit jamais arrivée à Poudlard...

Tous les sept tournèrent la tête. Le professeur Ombrage était allongée dans un lit, de l'autre côté de la salle, les yeux fixés au plafond. Dumbledore était allé seul dans la forêt pour l'arracher aux centaures. Comment avait-il fait ? Comment avait-il pu émerger d'entre les arbres en soutenant le professeur Ombrage sans avoir une égratignure ? Personne ne le savait et il ne fallait certainement pas compter sur Ombrage pour le raconter. Depuis qu'elle était revenue au château, elle n'avait pas prononcé le moindre mot, à leur connaissance en tout cas. Personne ne savait non plus de quoi elle souffrait. Ses cheveux châtains habituellement si soigneusement coiffés étaient à présent en désordre et parsemés de feuilles et de brindilles, mais elle semblait intacte par ailleurs.

--Madame Pomfresh dit qu'elle est simplement en état de choc, murmura Hermione.

--Je crois plutôt qu'elle boude, assura Ginny.

--Oui, elle montre des signes de vie quand on fait ça, dit Ron.

Avec sa langue il imita le bruit des sabots d'un cheval. Ombrage se redressa brusquement en jetant autour d'elle des regards fébriles.

--Quelque chose ne va pas, professeur ? demanda Madame Pomfresh en passant la tête derrière la porte de son bureau.

--Je... non, j'ai dû rêver..., répondit Ombrage en se laissant retomber sur ses oreillers.

Andromeda, Hermione et Ginny étouffèrent leur rire dans les couvertures.

--En parlant de centaures, dit Hermione lorsqu'elle eut retrouvé un peu de son sérieux. Qui est professeur de divination, maintenant ? Est-ce que Firenze va rester ?

--Il est bien obligé, répondit Harry. Les autres centaures ne veulent plus de lui.

--Apparemment, Trelawney et lui vont enseigner tous les deux, dit Andromeda.

--J'imagine que Dumbledore aurait bien voulu se débarrasser de Trelawney pour de bon, commenta Ron qui était à son quatorzième Chocogrenouille. Si vous voulez mon avis, c'est cette matière qu'il faudrait supprimer. Firenze n'est pas tellement meilleur qu'elle...

--Comment peux-tu dire ça ? s'indigna Hermione. Alors qu'on vient de s'apercevoir qu'il existe de véritables prophéties.

Il y eut un léger blanc.

--C'est vraiment dommage qu'elle se soit cassée, dit Hermione à mi-voix en hochant la tête.

--Oui, approuva Ron. Mais au moins, Tu-Sais-Qui ne saura pas non plus ce qu'il y avait dedans... Où tu vas ? ajouta-t-il avec un mélange de surprise et de déception en voyant Harry se lever.

--Heu... chez Hagrid, répondit Harry. Il vient de rentrer et je lui ai promis d'aller le voir pour lui donner de vos nouvelles à tous les deux.

--Ah bon, d'accord, dit Ron d'un air grognon.

Il regarda le carré de ciel bleu que découpait la fenêtre.

--J'aimerais bien qu'on puisse venir avec toi, dit Ron.

--Dis-lui bonjour de notre part ! lança Hermione tandis que Harry se dirigeait vers la porte. Et demande-lui ce qui est arrivé à... à son petit protégé !

Harry sortit ensuite de la pièce en fermant la porte derrière lui. Andromeda demanda une autre Checogrenouille à Ron qui lui donna directe.


Ron et Hermione, complètement guéris, quittèrent l'infirmerie trois jours avant la fin du trimestre. Hermione manifestait sans cesse le désir de parler de Sirius qui était mort au ministère mais Ron se chargeait de la faire taire chaque fois qu'elle mentionnait son nom.

Le professeur Ombrage quitta Poudlard la veille de la fin du trimestre. Elle était discrètement sortie de l'infirmerie à l'heure du dîner dans l'espoir de ne pas se faire remarquer. Mais, malheureusement pour elle, elle était tombée sur Peeves qui avait saisit sa dernière occasion de suivre les instructions de Fred et l'avait chassée avec joie du château en se servant tour à tour d'une canne et d'une chaussette remplie de craies pour la rouer de coups. De nombreux élèves s'étaient précipités dans le hall d'entrée pour la regarder s'enfuir le long de l'allée et les directeurs de maisons n'avaient pas fait preuve d'un zèle excessif pour essayer de les en empêcher. Le professeur McGonagall se contenta de quelques faibles remontrances avant de se rasseoir à la table des professeurs et on l'entendit même regretter à haute voix de ne pas pouvoir courir derrière Ombrage en poussant des cris de joie car Peeves lui avait emprunté sa canne.

Puis le moment de leur dernière soirée à l'école arriva. La plupart des élèves dont Andromeda avaient fait leurs bagages et descendaient dans la Grande Salle pour le festin de fin d'année. Elle était assis à la table des Gryffondor avec Ginny, Hermione et Ron, Harry manquait à l'appel.

I NEED YOU GEORGE WEASLEYWhere stories live. Discover now