vingt-six

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| Andromeda Howell |

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| Andromeda Howell |

Le matin du jour où ils devaient aller à Pré-au-Lard, le vent soufflait, mais le ciel était clair. Après le petit déjeuner, ils firent la queue devant le bureau de Rusard qui cochait leurs noms sur la longue liste d'élèves autorisés parleurs parents ou tuteurs à se rendre au village.

Elle était la première personne des quatre à passer puis attendit sur le côté que les autres passent également. Hermione fut la deuxième, suivit par Ron et puis Harry.

--Et heu... pourquoi Rusard te reniflait comme ça ? demanda Ron tandis qu'avec Harry, Hermione et Andromeda ils avançaient tous quatre d'un pas vif le long de la grande allée qui menait au portail.

--J'imagine qu'il essayait de détecter une odeur de Bombabouse, répondit Harry avec un petit rire. J'avais oublié de vous dire...

Harry raconta alors l'histoire de la lettre expédiée à Sirius et de l'irruption de Rusard quelques secondes plus tard, exigeant de lire ce qu'il avait envoyé. Harry fut un peu surpris de voire qu'Hermione trouvait l'anecdote très intéressante, et semblait y attacher beaucoup plus d'importance que Harry.

--Il a dit qu'on lui avait signalé que tu commandais des Bombabouses ? Mais qui le lui a signalé ?

--Je ne sais pas, répondit Harry à Hermione en haussant les épaules. Peut-être Malefoy pour faire une blague.

Ils passèrent entre les deux grands piliers de pierre surmontés de sangliers ailés et tournèrent à gauche sur la route du village, le vent rabattant leurs cheveux sur leur visage.

--Malefoy ? dit Hermione d'un air sceptique. Oui... peut-être...

--Où va-t-on ? demanda Harry. Aux Trois Balais ?

--Oh non, dit Hermione. C'est toujours plein de monde et beaucoup trop bruyant. J'ai dit aux autres de nous retrouver à La Tête de Sanglier, c'est un autre pub, vous savez,celui qui n'est pas sur la grand-rue. Je crois que l'endroit est un peu... comment dire... un peu louche... mais généralement les élèves de Poudlard n'y vont pas, alors je pense que nous ne risquons pas d'être entendus par des oreilles indiscrètes.

Ils avancèrent le long de la grande-rue et passèrent devant le magasin de farces et attrapes de Zonko où ils ne furent pas surpris de voir Fred, George et Lee Jordan, puis devant le bureau de poste d'où des hiboux s'envolaient à intervalles réguliers. Enfin ils s'engagèrent dans une rue latérale au bout de laquelle se trouvait une petite auberge. Une vieille enseigne en bois, suspendue à une potence de fer rouillée,montrait la tête tranchée d'un sanglier qui imbibait de sang le linge blanc sur lequel elle était posée. A mesure qu'ils approchaient, ils entendaient l'enseigne grincer dans le vent.Arrivés devant la porte, tous les quatre hésitèrent un moment.

--Bon, vous venez ? dit Hermione d'une voix légèrement inquiète.

Harry entra le premier suivit par Ron, Hermione et ensuite Andromeda.

La Tête de Sanglier est petit, miteux,crasseux et imprégné d'une forte odeur qui faisait penser à des chèvres. Les fenêtres en saillie étaient tellement incrustées de saleté que la lumière du jour avait du mal à les traverser. Le seul éclairage provenait de bouts de chandelles posés sur les tables en bois brut. A première vue, le sol semblait en terre battue mais, en posant le pied dessus, Andromeda s'aperçut qu'il y avait de la pierre sous les couches de salissures qui paraissaient s'être accumulées depuis des siècles. Accoudé au comptoir, un homme avait la tête entièrement entourée de bandages grisâtres de saleté, ce qui ne l'empêchait pas d'avaler à travers une fente pratiquée devant sa bouche d'innombrables verres d'une substance rougeoyante d'où s'élevaient des volutes de fumée. Deux silhouettes ensevelies sous d'épais capuchons étaient assises à une table, devant l'une des fenêtres. Dans un coin sombre, près de la cheminée, était installée une sorcière enveloppée d'un voile noir et épais qui lui tombait jusqu'aux pieds. On ne distinguait que le bout de son nez qui formait une légère bosse sous le voile.

--Je ne sais pas si c'est vraiment ce qui nous convient, Hermione, marmonna Harry tandis qu'ils s'avançaient vers le comptoir.

Harry regardait particulièrement la sorcière entièrement voilée.

--Tu ne crois pas qu'Ombrage pourrait se cacher là-dessous ?

Hermione évalua d'un coup d'œil la silhouette qu'Harry désignait.

--Ombrage est plus petite que cette femme, dit Hermione à voix basse. Et d'ailleurs, même si Ombrage venait ici, elle ne pourrait rien dire parce que j'ai vérifié à plusieurs reprises le règlement de l'école et nous ne sommes pas hors des limites autorisées. J'ai demandé au professeur Flitwick si les élèves pouvaient venir à La Tête de Sanglier et il m'a répondu oui, mais m'a fortement conseillé d'apporter nos propres verre. J'ai aussi lu et relu tout ce que j'ai trouvé sur le sujet et on a parfaitement le droit d'étudier ou de travailler à ses devoirs en groupe. Mais je ne pense pas pour autant que ce soit une bonne idée d'afficher ce que nous avons l'intention de faire.

--Non, lui répondit Harry d'un ton sec. Surtout qu'il ne s'agit pas vraiment de devoirs.

Le barman sortit d'une arrière-salle et s'approcha d'eux en marchant en crabe. C'était un vieil homme à l'air revêche avec une imposante barbe grise et de longs cheveux de la même couleur.

--Quoi ? grogna-t-il.

--Quatre Bièraubeurres, s'il vous plaît, dit Hermione.

L'homme tendit la main sous le comptoir et en retira quatre bouteilles très sales et couvertes de poussière qu'il posa bruyamment devant eux.

--Huit Mornilles, annonça-t-il.

--Je m'en charge, dit précipitamment Harry en lui donnant les pièces d'argent.

L'homme déposa l'argent dans une antique caisse enregistreuse en bois dont le tiroir s'ouvrit automatiquement. Harry, Ron, Hermione et  Andromeda s'éloignèrent du bar pour aller s'installer à la table la plus éloignée, en jetant des regards autour d'eux. L'homme aux bandages grisâtres martela le comptoir avec les jointures de ses doigts et le barman lui servit un autre verre rempli du même liquide fumant.

--Tu sais quoi ? murmura Ron en contemplant le bar d'un air enthousiaste. On pourrait commander tout ce qu'on veut ici. Je parie que ce type serait prêt à nous vendre n'importe quoi, il s'en ficherait. J'ai toujours voulu goûter le whisky Pur Feu...

--Tu-es-un-préfet, gronda Hermione.

--Ah oui, c'est vrai, admit Ron et son sourire s'effaça.

Andromeda goutta à la Bièraubeurre pour la première fois et elle trouva ça assez bon.

--Alors, qui doit nous rejoindre ? demanda Harry.

Il arracha la capsule rouillé de sa bouteille ce qu'Andromeda avait fait quelques secondes plutôt et il but une gorgée de Bièraubeurre.

--Oh, juste deux ou trois personnes,répéta Hermione en consultant sa montre et en jetant un coup d'œil inquiet en direction de la porte. Je leur avais dit de venir à peu près à cette heure-ci et je suis sûre qu'ils savent où ça se trouve... Ah, regardez, c'est sûrement eux.

La porte du pub s'était ouverte.Pendant un instant un épais rayon de soleil transperça la poussière et divisa la salle en deux avant de disparaître, occulté par la foule qui entrait.

I NEED YOU GEORGE WEASLEYOù les histoires vivent. Découvrez maintenant