Réécrire

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Hi ! Deux petites précisions. D'abord, cet OS est en AU, où la fin de la saison cinq n'a pas été aussi bien reçue que dans la réalité.

Deuxièmement... "Pas bien reçue" est un euphémisme. Il y a une tentative de suicide. Très graphique. Donc. Si vous risquez d'être mis pas bien, ne lisez pas.

A part ça, la playlist est en comm, bonne lecture à ceux qui restent

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Alix était assise sur le toit de son immeuble, les jambes balançant dans le vide sous le soleil étincelant de la fin d'après-midi. Elle avait eu besoin de sortir après une bataille de taquineries un peu trop longue avec son frère, qui avait effleuré d'un peu trop près ses complexes vis-à-vis de son aromantisme, dont elle n'arrivait toujours pas à parler ouvertement, elle en avait glissé deux-trois mots à ses amies, et tout était infiniment plus facile avec les Rainbow Warriors, mais la plupart des gens ne savaient pas, elle s'inventait des excuses. Et son frère et son père encore moins.

Alors oui, ça pouvait paraître bizarre quand littéralement tous les gens de son âge étaient en couple, mais il n'y avait pas besoin d'en faire un tel drame, si ? Et puis, garder des secrets, faire des cachotteries sur elle-même, ce n'était pas franchement son genre, alors pourquoi c'était si difficile ?

La jeune fille soupira, sortit un yo-yo de sa poche et commença à jouer avec, des pensées désordonnées roulant dans sa tête. Depuis son temps dans le terrier - un bon dix mois quand même - la rosée avait du mal à rester concentrée, à ne pas avoir au moins quatre fils d'idées en tête, défilant comme les moments qui avaient toujours été présents devant elle. C'était compliqué, mais elle commençait à s'habituer, tant que l'extérieur ne demandait pas trop d'attention, qu'il n'y avait pas quarante-six stimuli, ou un brusque changement d'atmosphère.

Écouter quelqu'un, ça se faisait. Aider, garder les secrets, elle avait l'habitude, même si c'était toujours avec nonchalance.

Mais prêter de l'attention à une conversation si une autre se déroulait en même temps, qu'il y avait de la musique en arrière-plan, ou des lumières instables... Ça avait toujours été compliqué, c'était devenu infernal. Parce qu'elle voulait intuitivement être attentive à tout, ce qui était impossible mais avait fait partie de sa mission.

« Alix ? Ça va ?

— Oui, bien sûr, pourquoi ?

— Ça fait quinze minutes que tu n'as rien dit, pas même laissé échapper un son, alors que d'habitude, tu marmonnes au moins une partie de tes réflexions. Mais je comprends, parfois on tombe dans un trou, et on n'en sort pas, à moins d'arriver de l'autre côté, ou de se perdre et de se raccrocher et puis quand on se raccroche on peut passer en l'air ou tomber et se retrouver dans une étoile, et brûler, ou se calmer, puis il pleut, et le monde tourne, mais à l'envers parfois, et c'est une chouette journée qui est en train seulement d'être tranquille avec les deux dernières années de mon temps...

— Fluff, du calme, tu recommences à parler comme un correcteur automatique. Je sais que tu comprends, chou. Je me disais juste... Je crois que j'ai un vrai décalage avec mon monde.

— Tous mes porteurs sont comme ça. Différents.

— Ah oui ? Parle-moi de tes porteurs !

— Je crois que tu en connais certains, déjà, Charles IV, Léonard de Vinci, Lewis Carrol...

— Tu veux dire que tu as été portée par un roi ?? Sérieux ??

— Ça n'a pas sensationnellement bien fini pour la France. Je lui ai été confiée alors qu'il n'était qu'un enfant, il devait avoir dix ans, il a exploré très rarement les terriers avant ses seize ans, il s'intéressait à la politique et cherchait une solution. Mais il y a passé trop de temps, et surtout des nuits, à tel point que ça a eu un impact fort sur sa santé mentale... Tu l'as vu.

OS MiraculousOù les histoires vivent. Découvrez maintenant