Sans eux

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Bonjour ! Attention celui-ci est très chargé. TW deuil difficile, dépression (à ce stade.. ^^'), pensées suicidaires, tentative de suicide.

Par pitié, ne vous faites pas de mal pour me lire.

Et si vous restez, je conseille la prise de mouchoirs...

Bonne lecture...

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Adrien ouvrît les yeux, le regard égaré. Par réflexe, il passa sa main sur la table de nuit, et, à l'instant où ses doigts effleurèrent les deux alliances réunies, les larmes lui remontèrent aux yeux. S'il avait pu, il aurait dormi toujours... Tentant de voir à travers le rideau humide qui barrait presque continuellement ses yeux depuis ce qui semblait des mois mais aurait aussi bien pu être des années, ou de simples jours, l'adolescent saisît les deux paires de lunettes qu'il avait conservées, les plaquant contre son cœur, repassant les contours avec nostalgie... C'était absurde, mais au moins... Avec ces accessoires, c'était comme s'ils n'étaient pas tout à fait partis, comme s'ils étaient encore un peu là...

« Adrien, il faut te lever...

— Pourquoi ? Plagg, pourquoi ?

— Tu ne te relèveras pas seul... Et aussi génial que je sois, je ne peux pas suffire...

— Et... Si je n'ai pas envie de me relever ?

— On en a discuté. Un millier de fois. Tu veux qu'ils soient là, ce n'est pas possible, mais... Ils voudraient que tu avances...

— C'est trop dur.

— Seulement parce que tu veux le faire seul.

— Non... C'est juste... Personne ne peut comprendre... »

L'adolescent avait à peine murmuré, les larmes débordant finalement de ses yeux en torrents, sa voix se brisant en sanglots, son corps secoué par le désarroi qui l'étouffait depuis des semaines...

Plagg soupira et se blottît contre les doigts de son porteur. C'était la millième fois qu'ils avaient cette discussion depuis que Gabriel et Nathalie étaient morts, à à peine une semaine d'intervalle, la millième fois qu'Adrien craquait, et le kwami arrivait à court d'idées. Jamais il n'avait eu à assister à une telle destruction émotionnelle, et il ne voyait pas comment réparer. Alors il se contentait de pousser l'adolescent vers ceux qui, avec un peu de chance, pourrait l'aider, l'envoyer se tourner ses amis...

Mais son porteur avait raison, au fond... Même s'ils essayaient de prendre sa douleur et de la jeter au loin, même s'ils pouvaient parfois le faire sourire, la déchirure restait présente et Adrien était hanté. Ils ne pouvaient pas comprendre. Plusieurs fois par semaine, il commençait à se diriger vers le bureau, ou vers la chambre de Nathalie pour poser une question, demander une autorisation, puis il s'arrêtait au milieu du couloir et les digues devant ses yeux s'effondraient.

Le kwami, aidé par le Gorille, se battait pour que l'adolescent continuent de vivre. Alors, comme chaque matin, ils finirent par arriver au collège.

« Adrien ? Comment ça va, demanda Marinette doucement en lui prenant la main. »

Le blond secoua simplement la tête, retenant difficilement les larmes, même la présence rassurante de son amoureuse et son doux sourire, l'angoisse et la bienveillance dans ses yeux ciel ne pouvaient améliorer les choses.

« Mieux ou pire qu'hier ?

— Pareil. Comme traverser un désert sans fin. Ça sert à rien de demander, je n'avancerai pas.

— Je suis là... Adri-cœur, tu peux craquer, tu sais, tu peux te laisser aller, ou me demander de l'aide... Si tu veux, tu peux venir à la maison. Ou je peux venir chez toi, pour quelques jours. Comme ça tu seras pas seul avec ta tristesse.

OS MiraculousWhere stories live. Discover now