Amour Censure (OS Musical)

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 Bonjour ! Juste un petit TW parce qu'avec la chanson...

TW : homophobie (insultes), mention d'homophobie internalisée (un paragraphe mais c'est mieux de prévenir).

 Vous mettez pas mal juste pour me lire,

 Bonne lecture !

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 Juleka s'était enfermée dans sa chambre, son téléphone diffusant la musique au plus haut, les larmes roulant sur ses joues. Elle avait horriblement mal au cœur de ce qui s'était passé.

Au placard, mes sentiments, surtout ne rien dire et faire semblant...

Pourquoi ne pouvait-il pas y avoir une journée parfaite ? Ce samedi avait si bien commencé pourtant.

Elle avait rendez-vous avec Rose, elles étaient allées s'acheter des glaces, puis s'étaient promenées dans la ville, appuyées l'une contre l'autre, heureuses comme toujours quand elles pouvaient simplement être ensemble, rire, se voler des baisers et se taquiner.

Puis, après des tours sans buts dans la ville, elles s'étaient arrêtées à un parc, un petit parc simple, minuscule paradis de verdure arraché à la pierre de la ville. Ju s'était adossée à l'une des clôtures sur l'herbe, finissant sa glace tandis que sa petite amie, allongée avec la tête sur ses genoux, lui fredonnait la chanson qu'elle écrivait pour les Kitty Sections.

Est-ce que quelqu'un viendra leur dire, qu'on s'aime et que c'est pas impur ?! Pour pas que j'pense à en finir...

Les torrents de larmes qui coulaient sur les joues de la brune depuis l'incident redoublèrent. Oui, parfois, elle se disait que ça serait plus simple de mourir. Mais elle restait, pour se battre, pour aimer, pour sa Rose si lumineuse, son soleil, pour la vie elle-même, pour aider et changer les esprits.

Alors qu'elle venait de finir sa glace, qu'elle volait un baiser à la fraise sur les lèvres de sa princesse, elles avaient entendu quelqu'un les insulter, de loin, les traiter de « sales putes empoisonneuses ».

La plus âgée était incapable de se rappeler clairement de la suite, Rose s'était relevée en furie et avait répondu sèchement aux deux imbéciles qui les avaient insultées, puis avait ostensiblement saisi la main de son amour avec détermination et l'avait guidée hors du parc.

La blonde avait une combativité extraordinaire, gagnée partiellement face à sa maladie, tandis que Juleka était généralement figée, pétrifiée par ces attaques qui venaient remettre en question des années de doutes, de refus, de haine d'elle-même et d'incompréhension. Et pourtant, elle avait été éduquée dans un climat plus que favorable, mais elle avait mis très longtemps à s'accepter et la haine reçue la renvoyait à une période où elle ne tenait que par l'idée de ne pas blesser Luka.

J'voulais juste dormir un peu plus longtemps...

Un faible sourire vînt percer les torrents de larmes, calmer un peu le cœur en fuite de la jeune fille. La voix brisée de la chanteuse l'apaisait toujours, car Hoshi avait des mots profondément justes et réels. Juleka s'y reconnaissait entièrement, et dans les mots et dans la difficulté dite.

Est-ce qu'on va un jour en finir, avec la haine et les injures ?

Cette question qui résonnait en permanence dans le cœur et dans la tête de la timide brune effrayée devant le monde sonnait comme un véritable appel au secours. Elle voulait juste aimer en paix, comme tous les autres amoureux de la capitale ! Pourquoi n'avait-elle pas ce droit, elle ? Pour une différence involontaire ? Ce que les gens pouvaient être bêtes.

J'prendrais ta main un jour c'est sûr ! Est-ce qu'on va un jour en finir, avec la haine et les injures ?

Rien n'était moins sûr que l'entreprise de faire apprendre quelque chose à tous, et encore moins de faire accepter à un groupe relativement uni l'existence de la différence, leur en prouver la richesse et l'humanité, leur faire comprendre que tout ce qui était naturellement accordé de protection aux autres, aux majoritaires, était aussi mérité par ceux qui faisait l'exception.

Parce que, dans l'environnement sauvage, la différence est souvent synonyme de danger, et que l'humanité n'arrivait pas à passer au-dessus de ces instincts et les instituait en lois immuables.

Il n'y a pas d'amour censure... Il n'y a que d'l'amour sincère !

Les citations de discours homophobes qui prenaient place à la fin de l'enregistrement vrillaient l'esprit de la jeune fille, agenouillée devant son lit, les larmes commençant enfin à sécher sur la fin de la chanson.

Non, censurer l'amour n'avait pas de sens, pas plus qu'éduquer à la haine.

Parce que c'était un beau sentiment, malgré les cafouillages et les griffures qu'il pouvait occasionner.

Il n'y avait que de la sincérité dans leur amour, et tant pis si ça déplaisait aux autres, Juleka voulait apprendre à se battre elle aussi.

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 728 Mots + TW.

 A chaque fois que j'écoute jusqu'au bout, j'ai envie de péter un truc. La dernière des citations me DETRUIT. Partiellement parce que je suis ace, quelque part sur le spectre aro (gris-romantique je pense) et orientée BI. ET catho. Donc cette phrase me dit purement et simplement qu'une partie de moi ne devrait pas être, et ça me déglingue.

 Ma beuglante étant poussée...

 Oui, je viens d'écrire un deuxième OS dans la journée, oui. Je crois que j'ai vraiment envie de déglinguer la pile à écrire (qui commence à rapetisser), et que je m'ennuie parce que y a pas encore de devoirs.

 Aussi... Oui, j'ai crashé un date Roseka alors que c'est mon deuxième ship préféré, mais faut faire avec les paroles et j'avais pas d'autre idées. Enfin c'était ça ou essayer de déprimer Rose et ça, c'est mission impossible. Mettre Ju en crise de larmes (en espérant que Gabby est occupé ailleurs), c'est tout de même infiniment plus facile.

 Aussi, je réalise que je suis beaucoup moins à l'aise avec les chansons en français qu'en Anglais... Ca me prend toujours plus de temps avec du français...

J'me suis éclatée à écrire les derniers morceaux, là, les plus ou moins philosophiques. Parce qu'ils marquent l'idée en réflexion, c'est toujours sympa de laisser la plume (le clavier) courir à ces sujets.

 Bref, j'espère que ça vous a plu quand même, que c'était bien écrit ou à peu près, que vous avez pas trop envie de tuer quelqu'un, que vous ne pleurez pas trop,

 Bises,

 Jeanne.

 (19/09/2022)

 



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