S'ouvrir et guérir (Partie 2 de "Ecouter et Soigner")

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Marinette était perchée sur le bord de son lit, les jambes balançant dans le vide. Elle était incroyablement nerveuse, et n'arrivait pas à comprendre pourquoi.

« Marinette, lança Alya depuis le sofa, ça va ?

— Stressée. Une partie est attribuable au lycée, mais... Y a un truc, je ne sais pas...

— L'absence d'akumatisation, peut-être ? Chaque fois qu'il n'y en a plus eu pendant longtemps, c'est qu'il préparait quelque chose de gros. Il y a eu une semaine sans rien avant le Jour des Héros, et puis... Sa dernière sortie, ils vous avaient « laissés tranquilles » pendant trois semaines. Maintenant, ça fait quatre jours et tu as peur, par expérience, je suppose.

— Peut-être... J'aimerais tellement pouvoir en discuter avec quelqu'un, m'ouvrir, avec quelqu'un qui a de l'expérience... Plus que toi, parce que malgré tout, même si je t'apprends des trucs... T'es juste ma meilleure amie, et t'es même plus jeune que moi, vu que t'es de septembre...

— Eh, t'inquiètes pas Marinette ! Je comprends tout à fait ! Tu pourrais essayer de voir un psy, y a le secret médical...

— Le problème c'est pas que quelqu'un le répande... C'est que quelqu'un qui sache se fasse akumatiser. Et n'importe qui peut être akumatisé. Il faudrait quelqu'un qui sache déjà. Mais tu ne suffis pas, Maître Fu a perdu la mémoire et Su-Han... Me déteste et ne doit pas être très bon à ça...

— C'est pas faux... Désolée, j'ai pas de solution...

— T'inquiètes, je vais trouver... T'es déjà géniale de venir m'écouter me plaindre quasiment tous les soirs...

— Essaye quand même, Mari'. Le psy. Demande à Google au pire, peut-être qu'il trouvera une solution !

— C'est ça, oui, s'exclama la bleutée avec un éclat de rire, on verra mais ça m'étonnerait !

— Si ça, ça te fait rire, je crois que tu es fatiguée, Marinette, surtout ! Heureusement y a pas cours le dimanche, mais on devrait se coucher !

— Mm, oui... Bonne nuit !

— Bonne nuit, Marinette... »

Les deux filles s'allongèrent, la bleutée dans son lit avec Tikki dans les mains, la brune blotti sur le sofa, pensant à Trixx, qui lui manquait.

************

Le lendemain après-midi.

Marinette se tenait devant l'entrée d'une maison incongrue au milieu de la ville, une maison qui ressemblait un peu à celle de son grand-père. Elle inspira profondément et traversa le jardin. À peine réveillée, elle avait été chercher un rendez-vous sur Internet comme Alya le lui avait suggéré et avait eu la surprise d'en découvrir un disponible à peine une heure et demie plus tard.

L'étonnement et les questions l'avaient poussée à sélectionner le rendez-vous, à y aller. Au pire, si elle ne se sentait pas en confiance, elle pourrait toujours garder son secret pour elle, ne pas chercher plus loin. Ça irait, se répétait-elle en poussant la porte, tout allait bien se passer.

« Bonjour Marinette, l'accueillit une voix souriante, comment vas-tu ?

— ... Pas très bien, c'est pour ça que je suis là. Et... Pourquoi m'avez-vous tutoyé ?

— Parce que je n'aime pas vraiment vouvoyer les gens qui viennent. Surtout les plus jeunes.

» Et puis, j'ai un peu l'impression de te connaître... Moins que tes amis, bien sûr, et moins que Chat Noir...

— Vous... Vous...

— Oui. Viens, invita la rousse, je vais te montrer.

— Comment ?

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