OS Miraculous

Traffic lights (OS Musical)

 Hiya ! Je pense que celui-là peut un peu faire pleurer, donc ne le lisez pas si vous êtes en train de passer une mauvaise journée.

 Aussi, pour ceux qui aiment pleurer, relisez donc "Si j'osais" avant, ça peut ajouter une saveur... Intéressante.

 Bonne lecture,

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 Nathalie monta dans la voiture et alluma l'autoradio par réflexe, arrachant une discrète grimace à Gabriel, qui ne dit rien dans la musique en poignards qu'il s'élevait.

I-65... Your hand on my leg while your other hand drives, you'd glance to the side, I'd tell you to focus, you'd swerve to the right... That's how it used to be...

Le styliste écarquilla les yeux, frappé par la force de la voix brisée qui résonnait, et par l'exactitude des mots, il se rappelait des regards de son amie, des gestes qu'elle réprimait à demi, la manière dont elle lui souriait...

That maybe you fell out of love with me, cause you keep your eyes on the road, both hands on the wheel, you never let go. You don't like to talk to me when your foot's on the gas, say you're focusing...

Gabriel ferma les yeux, comme si cela pouvait l'aider à oublier les échanges taquins avec Nathalie entre le jour des Héros et le jour où Chat Noir avait temporairement renoncé, même jusqu'au bal des diamants. Avant ils discutaient, elle avait même réussi à le faire rire une fois ou deux, mais maintenant... Comme le dédicataire de la chanson, elle conduisait en silence, droite et sérieuse. Après une énième erreur de sa part, elle s'était repliée.

Non, elle... Il ne pouvait se retenir d'espérer qu'elle ne l'avait pas aimé. Mais il était clair qu'elle était sortie de la relation qu'ils avaient eue, quelle qu'elle soit.

Et, dans les tournants où le silence le tuait, il ne pouvait s'empêcher de fredonner la mélodie qui se logeait douloureusement dans son cœur.

When I get in, you turn the music up. But I still buckle up, I'm holding on but I think that you're done...

« Monsieur ? Tout va bien ?

— Oui. Merci de vous inquiéter pour moi. »

Il avait souri. Mis toute la sincérité du monde dans sa voix. Et peut-être la brune fût-elle surprise d'entendre autant de chaleur dans cette simple réponse. Mais elle ne le montra pas, faisant un geste qui signifiait clairement « ce n'est que mon devoir ». Et les mots pesaient entre eux, silence brisé nostalgiquement.

Et cet échange si formel enfonçait Gabriel dans sa conviction.

Elle en avait fini avec lui et n'était plus là que par obligation.

Comme dans la chanson, elle mettait la musique quand il montait. Pour ne pas l'entendre.

Il avait beau s'accrocher, il sentait la douleur battre en lui.

Les questions qui le faisaient douter.

La distance qu'elle mettait.

Les disputes qui affleuraient...

I'm holding my breath in the passenger side, your safe driving has me scared for my life...

Le styliste se força à relâcher sa respiration, qu'il retenait depuis des minutes entières dans les rues de Paris. Il se demandait comment il était possible qu'une voix inconnue, une personne d'un autre monde, d'une autre vie, puisse aussi bien mettre en mots ce qu'il ressentait.

La peur saisissante dans le silence glacé.

Il savait.

Puisqu'il la perdait, il perdait sa vie, et la blessure en lui n'était plus qu'un moyen d'arriver sans doute à la mort psychologique qu'il vivait déjà.

Et c'était sa manière de conduire en silence et si sérieusement qui l'avait glacé au point de lui faire peur.

De lui faire réaliser qu'il ne vivait pas.

But you keep your eyes on the road, no matter what color the traffic lights glow...

Dans les derniers vers, Gabriel se jura d'essayer de vivre, dans les larmes qu'il retenait, malgré la haine et la colère qu'il ressentait à ses côtés.

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 574 Mots + Note de début

 Avec un peu de chance, il va s'en sortir et la regagner ?

 Non, ce n'est pas le but de l'OS, désolée.

 Ca fait depuis juin que je veux l'écrire, depuis que j'ai découvert la chanson, parce que j'ai immédiatement eu le parallèle avec "Si j'osais".

 (D'ailleurs, j'suis curieuse, y en a qui l'ont relu comme suggéré dans la note de début ? Vous êtes dans quel état ?)

 Si je ne suis pas cassée en morceaux, c'est probablement parce que je n'étais pas concentrée du tout, ça m'a pris trois siècles de l'écrire. Donc ça diminue l'impact d'écrire Nathalie faisant effectivement la tête à Gabriel. Et j'ai quand même le coeur un peu serré...

 Vous allez bien vous ?

 Blague à part, j'ai décidé que "Sans eux" c'était suffisamment de larmes, je vais pas écrire "Mourir" donc, d'ici la fin du mois, y aura encore deux musicaux (je m'y tiendrai. Je vais essayer.), toujours déprimants. Et après ça ira. Le prochain narratif est joyeux.

 Breef ça commence à être trop long. J'espère que ça vous a plu, que c'était bien,

 Bises,

 Jeanne

 (21/08/2023, 18h52)