Mais elle ne l'entendît pas, ou fît semblant de ne pas l'entendre.

Alors Gabriel reprît sa course, encore plus vite.

Et il finît par la rattraper.

« Nathalie, s'il vous plaît...Écoutez-moi...

— Je ne reviendrai pas, Monsieur. Vous ne me convaincrez pas, quels que soient vos arguments.

— Et ai-je la moindre chance de vous persuader ?

— Je ne vois pas comment.

— Alors je vais devoir trouver des mots de raison pour expliquer à quel point j'ai besoin de vous...À quel point j'ai besoin de vous pour exister.

— Monsieur, vous n'avez pas besoin de moi. Vous pouvez parfaitement exister sans aide à vos côtés.

» Et même pour ça, vous n'avez pas besoin de moi. Je vous ai laissé...

— Là n'est pas la question, coupa-t-il, vraiment pas.

— Que voulez-vous dire, s'étonna-t-elle en se tournant vers lui.

— Exactement ce que je dis. Les Miraculous ne me servent plus de rien.

— Pardon ?!

» Vous avez renoncé, remarqua-t-elle après un instant, vous n'êtes plus le Papillon.

— En effet, répondît-il en lui prenant les mains et en la regardant dans les yeux, j'ai renoncé au Papillon.

» Et je ne le regrette pas, contrairement à ce que vous semblez penser.

» J'ai renoncé parce que ça n'a plus de sens pour moi.

— Et pourquoi cela ?

— Parce qu'avec votre déclaration, avec votre « départ », je me suis rendu compte de l'importance que vous avez prise pour moi.

» Je vous aime. »

Nathalie ne sût répondre à cela. Qu'aurait-elle pu dire exactement ? Elle osait à peine y croire, même si elle sentait profondément que c'était la vérité.

Il s'éloigna d'un pas, le regard triste. Les pensées qui se bousculaient dans la tête lui faisaient peur, lui susurrant que cette absence de réaction n'était pas normale, que la seule explication était que Nathalie avait dû mentir, qu'elle avait truqué ses mots...

Il la regarda, les yeux perdus, tentant d'étouffer le désespoir qui montait en lui.

« Nathalie...J'ai bien compris que rien de ce que je pourrai dire ou faire ne vous fera changer d'avis. Je tenais juste à ce que vous le sachiez...Et si vous voulez revenir un jour, ce sera avec bonheur. »

Le styliste secoua la tête dans un signe d'adieu et tourna les talons, sentant bien qu'il n'obtiendrait rien, laissant Nathalie encore plus sonnée qu'auparavant.

Elle le regarda s'éloigner, hébétée, sans réagir, sans réaliser aucun des mots qu'il lui avait dit.

Depuis l'instant où il s'était déclaré, son cerveau était engourdi.

Elle resta immobile pendant un moment infini, tandis que la pluie commençait à tomber autour d'elle.

Mais elle finît par se reprendre. Elle sentît sa gorge se serrer tandis qu'elle prenait conscience de ce qui s'était passé.

Mais c'est impossible d'être débile à ce point ! Comment ai-je pu faire ça ? Garder mon attitude de rejet, encore et encore, et encore. Mais quelle imbécile !

Elle se précipita vers le manoir, espérant pouvoir rattraper Gabriel avant qu'il ne ferme la porte. Pouvoir se rattraper, se corriger.

Sous la pluie de plus en plus violente, elle courût, courût avec l'impression qu'elle ne pourrait jamais parcourir les neuf cents mètres qui la séparaient encore du manoir.

Elle l'aperçût enfin, encore à quelques dizaines de mètres.

« Gabriel ! Gabriel, attendez-moi ! »

Il se figea et se retourna vers elle, un peu surpris de constater qu'elle revenait, ayant vraiment cru à son rejet.

« Gabriel...Pardonnez-moi. Je suis une idiote, j'aurais dû dire quelque chose, réagir...

» Je suis désolée...

— Je ne vous en veux pas. Je ne suis pas sûr de pouvoir vous en vouloir, encore moins d'en avoir le droit.

— Vous en avez le droit, bien sûr. Puisque je n'ai pas réagi, l'inaction peut passer pour..., lâcha-t-elle alors que sa voix se brisait.

— On fait tous des erreurs, ce n'est pas la peine de paniquer comme vous avez l'air à deux doigts de le faire.

» Et je suis le premier à agir de travers. »

Il lui prît les mains, dans un geste apaisant. Nathalie sourît, se sentant calmée d'un seul coup.

Elle rompît la distance qui les séparait, plus sûre d'elle que jamais. Elle se blottît simplement dans les bras de Gabriel, ne se sentant en sécurité que là.

Et tandis qu'il refermait maladroitement son étreinte sur elle, Nathalie réaffirma ses sentiments, laissant enfin tomber la carapace d'insensibilité qu'elle avait toujours opposée au monde.

« Je vous aime, Gabriel. »

En réponse, il la serra un peu plus fort dans ses bras et redît sa déclaration.

Ils s'éloignèrent ensuite l'un de l'autre, et, main dans la main, repartirent vers le manoir, deux âmes amoureuses et torturées s'étant enfin retrouvées dans l'aube pluvieuse de la ville des amoureux.

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1259 Mots + note de début.

L'écriture de cet OS, c'était...

Contexte : récré du matin, le vendredi 26 Mars 2021.

Moi : Et zut j'ai oublié mon bouquin...Bon, c'est pas grave. Je vais écrire.
Clio, tu es là ?

Inspi, alias Clio : Présente ! On fait du Papyura, hein ?

Moi : C'est toi qui décides.

Clio : D'acc. Bon, Gabby va se réveiller et puis...

Samedi 27 Mars 2021 :

Clio : Alleeeez, on a pas fini l'OS hier.

Moi *recommence à écrire*

Moi : Bon, elle a fait combien, à ton avis ?

Clio : Je sais pas, mais il faut qu'il y ait au moins dix minutes.

Conscience : Vous dites si je m'incruste, mais je tiens à rappeler que Jeanne court 1000 mètres en 5 minutes 11.

Moi : Je sais, je vais m'adapter...-_-

Et puis j'ai fini dimanche soir après des calculs interminables, et Clio qui me hurlait de faire un truc sous la pluie parce qu'elle avait le spécial NY en tête.

Et l'envie de calculer combien de mètres parcourt Marinette avec son vélo.

Ah, autre élément notable : il n'y a pas de baiser. C'est juste que ça ne rendait pas bien, je préfère comme ça.

Pis ça me change.

Au fond, j'aime bien l'OS, je le trouve choupi.

Et vous ? Vous en pensez quoi ?

Bises,

Jeanne.

OS MiraculousWhere stories live. Discover now