100 façons de dire "Je t'aime"

J'étais dans le quartier

Poudlard était désert et calme - tous les élèves étaient dans leurs dortoirs et les professeurs avaient terminé leur première ronde et avaient regagné leurs appartements, quand soudain, un bruit ressemblant à une petite explosion résonna dans le grand Hall.

Le bruit, amplifié par le silence de la nuit et le hall désert, fit aussitôt accourir Rusard et Dumbledore.

Les deux hommes se figèrent, surpris. Dumbledore fut le premier à reprendre ses esprits, et il s'avança vers les hommes qui attendaient.

- Lucius ?

- Albus. J'étais dans le quartier... Et je me suis dit que j'allais passer vous saluer.

Dumbledore n'eut aucune réaction. Il sourit poliment.

- Jusqu'à il y a peu, l'école était protégée contre le transplanage.

Lucius se redressa et claqua sa canne contre le sol, une lueur fière dans le regard.

- Et bien... Ces règles ne s'appliquent pas au Ministre n'est-ce-pas ? Après tout, vous travaillez pour moi, mon cher Albus.

Dumbledore se contenta d'un léger sourire énigmatique.

- Il y a un souci Lucius ? Vous arrivez à une heure plutôt tardive pour une visite de courtoisie.

Lucius eut un sourire froid et cruel.

- Oh mais rien de tout ça mon cher. C'est une inspection.

- Une inspection ? Pour quel motif ?

- Et bien, compte tenu du fait que vous avez égaré mon fils - alors que j'en suis le tuteur légal - il m'est apparu indispensable que le Ministère ne vérifie que les enfants soient en parfaite sécurité.

- Je vous assure qu'ils le sont, Lucius. Et pour l'instant, ils dorment.

Lucius fit un signe de la main et les hommes venus avec lui se rapprochèrent, l'air mal à l'aise. Dumbledore leva les yeux et les examina sans un mot. Il reconnut plusieurs aurors et se sentit aussitôt soulagé.

Rusard allait s'éclipser quand Lucius le rappela.

- Monsieur Rusard ! Restez-ici ! Il serait... dommage que vous préveniez d'autres professeurs, je suis sûr qu'ils n'ont pas besoin d'être dérangés.

Le concierge maugréa mais resta immobile, regardant les intrus d'un air mauvais.

Lucius reporta toute son attention sur le Directeur.

- Bien. Albus, vous allez me donner les mots de passe de chaque maison, et ces hommes ici présents iront fouiller toutes les maisons simultanément.

Dumbledore eut une imperceptible hésitation, mais Lucius la repéra immédiatement. L'homme austère eut un rire méprisant.

- Surpris ? Vous pensiez que je n'allais pas comprendre votre manège ? Si Drago n'était pas chez les Serpentard, alors c'est qu'il était dans une autre maison. N'est-ce-pas ?

Quelques minutes plus tard, un Lucius conquérant envoyait ses hommes fouiller les maisons, tandis que Lucius demandait à Dumbledore de le conduire chez les Gryffondor. Il s'exclama qu'il voulait revoir "Ce cher Survivant". Dumbledore se raidit mais obéit, espérant que les choses ne s'aggraveraient pas plus pour la nuit.

La fouille dura deux bonnes heures. A la surprise générale, ni Drago, ni Harry n'étaient nulle part. Dumbledore cacha sa surprise, se demandant où étaient ses deux élèves les plus en danger et espérant qu'ils allaient bien.

C'est un Lucius écumant de rage qui se retrouva à nouveau dans le hall pour entendre le rapport de ses équipes.

Lorsqu'il découvrit que Drago n'était nulle part dans l'école, Lucius hurla qu'il démonterait Poudlard brique par brique s'il le fallait.