Heu...
Bonjour ?
Y a quelqu'un ?
Promis, je ne vous ai pas oubliés ! J'ai l'impression de me répéter à chaque chapitre, mais comme je continue de recevoir les mêmes questions sur Instagram et TikTok haha (même pseudo qu'ici, pour rappel)... JE NE VOUS AI PAS OUBLIES ! (c'est mieux en majuscules haha :D?)
Cet été, j'ai été très prise. J'ai terminé le tome 3 des Enchanteresses (hiiii) et le manuscrit est désormais entre les mains de mes éditrices. J'espère qu'il leur plaira car j'ai beaucoup aimé écrire ce tome encore plus magique et aventureux que les précédents ! C'était pas simple (c'est un beau bébé de presque 90 000 mots), mais quel plaisir d'en voir le bout :).
J'ai aussi profité de mon été pour voyager et buller un peu (c'était plus que mérité haha). Je suis partie en Italie en juillet (au Lac de Côme notamment, une destination superbe, parfaite en amoureux) puis en Norvège en août (trèèès au nord, j'étais dans les îles Lofoten, je vous laisse checker sur une carte... le rêve !).
Et me voilà rentrée depuis 15 jours... où je n'ai pas chômé non plus :). Il y a eu la reprise du boulot et pleins de nouveautés sur mes réseaux sociaux dont... la création de mon podcast pop culture et féministe "J'ai pas sommeil" qui est disponible sur Spotify, Apple Podcasts, Google Podcasts, Anchor.fm et même Youtube ! Je vous laisse aller l'écouter si ça vous tente ?
Je vous mets le sujet du premier épisode juste en-dessous ;).
Quelque chose me dit que cela plaira à certaines..
BREF.
Autant dire que je me pose ENFIN... et je ne pouvais pas vous laisser sans un update de cette fanfic qui est toujours bien présente dans mon esprit. Sauf que vous l'aurez deviné, le temps me manque et j'ai des priorités à respecter :).
J'espère que vous ne m'en voulez pas trop et que vous aimerez ce chapitre que j'ai adoré écrire ! :)
Bonne lecture !
*Oui, je sais, il est 3h du matin, mais vous me connaissez... un chapitre qui n'est pas écrit et posté en pleine nuit n'est pas un vrai chapitre hahah ! *
(ps : vous l'avez peut-être remarqué, mais j'ai changé la couv de la fic. Vous en pensez quoi ?)
.
Harry avait du mal à réaliser ce qu'il s'apprêtait à faire. Il n'avait même pas osé en parler à Ginny, parce qu'il savait ce que son épouse lui dirait « si Hermione l'apprend, Harry, tu finiras découpé en morceaux. » Et le pire, c'est qu'Harry lui aurait dit qu'il était d'accord avec elle.
Mais il n'avait pas le choix.
Il avait retourné le sujet dans tous les sens et il n'y avait que cette solution.
Et puis, Hermione n'avait pas à être au courant.
Cette conversation resterait entre lui... et Malefoy.
Malefoy.
Il se tenait derrière son bureau, le regard plongé sur un des nombreux parchemins qui jonchait la table en bois vernis. Quand le Médicomage leva la tête vers la porte d'entrée, il haussa un sourcil agacé en reconnaissant Harry.
« On ne t'a jamais appris à frapper à la porte, Potter ?
- Il faut croire que non. »
Harry referma la porte d'un coup sec derrière lui. Malefoy croisa les bras, l'air méfiant. Harry ne put s'empêcher de sourire avec satisfaction.
Il était toujours agréable de voir un ancien Mangemort se redresser à l'apparition d'un Auror.
C'était dans le juste ordre des choses.
« Qu'est-ce que tu m'veux, Potter ?
- Te parler. »
Malefoy soupira et reporta son attention sur le parchemin qu'il parcourait quelques secondes plus tôt.
« J'ai vraiment pas le temps pour des bavardages. Je commence mon shift à Ste-Mangouste dans une heure et je dois terminer ce rapport avant de partir du Ministère... »
Harry leva les yeux au ciel. Malefoy avait une manière si... condescendante de s'exprimer. C'était insupportable. À l'écouter, le Ministère de la Magie allait s'écrouler sans son aide !
Le sorcier s'installa dans le siège qui trônait en face du bureau. Malefoy reposa sèchement son parchemin.
« Je ne t'ai pas invité à t'asseoir.
- C'est au sujet d'Hermione. »
Une veine gonfla au niveau de la tempe de l'ancien Serpentard. Cette fois-ci, il enroula le parchemin et le reposa sur la pile, enclin à ne plus se pencher dessus tant qu'Harry serait présent dans son bureau.
« Qu'est-ce que tu attends de moi, Potter ? »
La question de Malefoy prit Harry de court. Il ne s'était pas attendu à ce que ce dernier vise si juste rien qu'avec une question. Harry passa la langue sur ses lèvres. Son sourire amusé avait disparu de son visage. Malefoy venait de reprendre le dessus de la situation, tout simplement parce qu'il avait deviné ce qu'Harry s'apprêtait à lui demander.
Un service.
Voilà ce qu'il attendait de lui.
« Il faudrait que tu la surveilles. »
Cette fois, Malefoy recula son siège, mais il ne prononça aucun mot.
« Je parle d'Hermione, ajouta Harry.
- J'avais compris, je suis pas idiot.»
Les yeux de Malefoy s'agrandirent.
« C'est une blague, j'espère ?
- Tu es la dernière personne avec qui je souhaiterais me marrer, Malefoy, répondit sèchement Harry.
- Pourquoi est-ce que tu veux que je surveille ta meilleure amie, Potter ?
- Parce que je sais qu'elle déteste être enfermée dans cet appartement et qu'elle refuse de comprendre que le Ministère lui impose cet endroit pour sa propre sécurité. Si ça continue, elle va... elle va péter un plomb.
- Elle a déjà pété un plomb. »
Le ton de Malefoy était neutre, pourtant sa phrase tomba dans la pièce avec la puissance d'un coup d'épée. Harry remua sur son siège avec nervosité.
« Elle t'a dit quelque chose ? Elle a fait quelque...
- Non. Pour être honnête, je ne la croise jamais, tu t'en doutes. Ce n'est pas comme si j'étais un voisin dont elle appréciait la... compagnie. Mais bon sang, Potter, ça fait un mois que vous la gardez enfermée. N'importe qui en deviendrait cinglé. Tout ça parce que toi et ton équipe êtes des bons à rien, pas foutus de trouver le coupable. »
Harry se força à ne pas se lever pour attraper Malefoy par le col.
Ce gros con venait de l'insulter sans ciller, mais l'heure n'était pas aux coups de poings. Harry ne devait pas perdre de vue son objectif : que Malefoy lui file un coup de main. Et pas n'importe lequel.
« Je... je te remercie de m'avoir fait part de ce que tu pensais de la stratégie du Ministère de la Magie en termes de... sécurité. »
Malefoy ricana.
« Tu dois vraiment être au bout du rouleau pour me lécher les pompes à ce point, Potter. Tu peux t'arrêter là, même si je t'avoue que ça m'amuserait de te voir souffrir encore un peu. Je ne surveillerai pas ta Granger, Potter. Déjà parce que j'ai pas que ça à faire, j'ai actuellement deux boulots, je suis à peine chez moi et je ne vois pas quel excuse je pourrais trouver pour m'assurer que tout va bien. Si tu es si inquiet pour sa sécurité, tu n'as qu'à mettre des Aurors devant sa porte.
- Hermione n'accepterait pas qu'on la protège comme si elle était une princesse en détresse. Si je fais ça, elle m'en voudra pendant une décennie.
- Donc tu préfères que je me charge de sa sécurité ? C'est une idée originale alors qu'elle et moi on peut pas se blairer. Elle t'en voudrait pendant un siècle, pour le coup.
- Elle n'est pas obligée de le savoir, répondit Harry du tac au tac. »
Les sourcils de Malefoy se arquèrent.
« Navré Potter, mais je ne changerais pas d'avis. C'est non. Je ne vais pas m'amuser à niquer chacune de mes soirées pour m'assurer que Miss Granger n'a pas le cafard. Je n'ai rien à gagner dans cette histoire alors trouve un autre plan. »
Harry serra les poings. Pendant un moment, il avait presque espéré que Malefoy avait changé. Enfin non, ce mot était peut-être un peu fort.
Il s'était persuadé que le Guérisseur ne pouvait pas être resté un odieux petit con égoïste qui n'était obnubilé que par ses propres intérêts.
Malefoy parut lire dans ses pensées :
« Si tu cherches à me faire culpabiliser en foutant mon passé sur le tapis, ça ne marchera pas. Je suis autant impliqué que toi dans la Communauté Magique à présent. Je n'ai rien à prouver à personne, Potter. Maintenant, fiche le camp d'ici. »
*
* *
« Tu as super bien agencé ton salon, t'as vraiment beaucoup de goût. »
Hermione ne daigna même pas relever le nez du magazine qu'elle lisait. Lorsque Pansy décidait d'être gentille, ça ne présageait rien de bon.
Hermione devinait que Pansy devait avoir pitié d'elle si bien qu'elle cherchait n'importe quel moyen pour lui remonter le moral. Sauf qu'Hermione n'avait pas tellement envie de créer une telle dynamique entre Pansy et elle.
Ce soir, Hermione n'avait pas envie que ses copines aient de la peine pour elle.
Ginny, Pansy et Verity étaient venues passer la soirée dans son appartement.
Verity était allée dans un fast-food dans le quartier où elle avait commandé une flopée de burgers-frites-sodas qu'elles étaient en train d'engloutir au beau milieu du salon d'Hermione, le tout dans un silence pesant.
Hermione ne savait pas trop quoi dire. Oui, elle était heureuse que ses amies lui aient fait la surprise de venir. Mais son humeur était si maussade qu'elle n'arrivait pas à s'en réjouir autant qu'elle l'aurait souhaité. Hermione n'en voulait ni à Ginny, ni à Pansy ni à Verity. Après tout, rien n'était leur faute dans son histoire.
Elle n'était même pas sûre d'en vouloir à Harry et Ron... pas même au Ministère.
La situation était compliquée. Elle était assez intelligente pour en avoir conscience.
Hermione refusait de passer pour une gamine capricieuse.
Elle était intelligente et c'est pour cette raison que rester enfermée dans cet appart' la déprimait.
Hermione aurait été bien plus utile partout, sauf ici.
Les dernières semaines s'étaient écoulées avec une lenteur désespérante. Elle haïssait cette vie entre ces murs qu'elle ne pouvait plus voir en peinture.
Hermione était malheureuse.
Qui ne le serait pas à sa place ?
Et puis il y avait l'agression. L'agression qu'elle gardait toujours pour elle.
En elle.
L'agression n'était pas un lointain souvenir, c'était une blessure encore fraîche, une blessure invisible qui avait marqué sa peau là où les autres de cette nuit-là s'étaient effacées.
Cette agression était devenue un secret.
Son secret.
Personne n'était au courant.
Personne ne devrait l'être.
Ou alors elle finirait enfermée dans cet appartement jusqu'à la fin de ses jours.
Personne n'avait à savoir.
Personne ne savait.
Personne.
Sauf M...
« Pourquoi Malefoy vit dans le coin, au fait ? »
Hermione sursauta. Elle manqua de renverser sa barquette de frites. Ginny avait posé la question avec nonchalance à Pansy, très certainement pour meubler la conversation déjà quasi inexistante.
Cette dernière termina sa bouchée d'hamburger avant de prendre la parole :
« Aucune idée. À l'écouter il veut pas dépener beaucoup d'argent dans son loyer parce qu'il est trop occupé pour profiter de son appartement, alors ça n'aurait aucun sens. »
Hermione hocha la tête, silencieuse. Dans cet appartement quasi-vide où tout résonnait, chaque bruit de l'immeuble lui parvenait aux oreilles, même en pleine nuit alors qu'elle cherchait à s'endormir.
Sûrement parce qu'elle était incapable de trouver le sommeil, justement.
Elle entendait régulièrement Malefoy rentrer chez lui à des heures tardives avant de repartir au petit matin. Elle devait admettre que son emploi du temps l'impressionnait. C'était un bourreau de travail qui ne levait jamais le pied. Hermione était dévorée par la jalousie. Elle aussi rêvait d'un quotidien aussi rempli.
Le pire était de l'entendre rentrer chez lui à l'aube, accompagné par des gloussements aigus. Dans ces moments, la jalousie d'Hermione se transformait en une rafale de colère. Une colère orageuse qu'elle gardait pour elle. Personne ne pouvait comprendre pourquoi elle était si envieuse de Malefoy. Elle-même n'était pas bien sûr de cerner l'ampleur du problème que Malfoy lui posait.
Alors elle mettait ça sur le coup de cette liberté qu'on lui avait ôtée.
Cette liberté dont Malfoy jouissait.
Sur la palier d'en face.
Rien de plus.
« Malefoy compte ses sous, maintenant ? s'exclama-t-elle soudainement. Surprenant ! »
Oui, Hermione aussi s'était demandée pourquoi Malefoy avait choisi un quartier aussi lugubre de Londres. Bien évidemment, elle ne lui avait pas posé la question directement.
Et puis quoi encore ?
Pansy haussa les épaules.
« La Russie l'a changé. Quand il était là-bas, il était logé par le gouvernement magique. Il était en colocation avec tous les autres Guérisseurs, il partageait sa piaule avec un sorcier expatrié... Il a pris goût à se ficher de tout ce qui n'a pas de rapport avec son travail.
- Sauf quand il s'agit des filles qu'il fout dans son pieu. »
Hermione se mordit la lèvre.
Pourquoi est-ce qu'elle venait de balancer ses pensées à haute voix ?
Qui plus est à Pansy, la meilleure amie de Drago ?
Mais surtout...
Pourquoi avait-elle employé un ton aussi aigre ?
Verity et Ginny échangèrent un regard gêné.
« Malefoy a une petite amie ? s'enquit Ginny. »
Pansy éclata de rire.
« Une ? Plusieurs ! »
Verity se mit à pouffer. Ginny ricana.
Hermione resta silencieuse. Cette plaisanterie n'était pas à son goût.
Elle considérait les conquêtes de Malefoy comme une provocation personnelle. Pendant qu'elle restait cloîtrée entre ces murs, pendant que la disparition de Pattenrond la hantait, pendant qu'elle rongeait son frein, Malefoy profitait de la vie. Malefoy s'amusait. Malefoy prenait son pied. À quelques mètres d'elle à peine.
Tandis qu'elle n'était pas sûre de retrouver un jour son insouciance.
Elle n'était pas sûre d'avoir envie de partager le lit d'un autre homme.
Elle n'était pas sûre de vouloir laisser l'obscurité l'engloutir tandis qu'elle se laisserait aller dans les bras d'un sorcier.
Elle n'était pas sûre de vouloir qu'on la touche, qu'on la déshabille ou qu'on l'embrasse.
L' « intimité » lui était devenu un mot terrible. Un mot terrifiant, dont sa noirceur – sa part de mystère – l'engloutissait. Quand elle fermait les yeux, Hermione se voyait dans cette rue déserte, en train de se vider de son sang, tandis qu'on la touchait, qu'on maltraitait son corps, qu'on la torturait jusqu'à ce que chaque pore de sa peau étouffe de l'humiliation qu'elle était en train de subir.
Les rires qui s'élevaient chaque soir de l'appartement de Malefoy lui donnaient envie de crier. D'appeler à l'aide. De supplier qu'on vole à son secours avant qu'il ne soit trop tard.
Sauf qu'il était trop tard.
Hermione voulait hurler la peur qu'elle avait ressenti cette nuit-là.
Ce qu'on lui avait pris de force.
Le peu qu'elle avait réussi à sauver tant bien que mal.
Son enveloppe corporelle et meurtrie.
Hélas, rien ne sortait de sa gorge.
La souffrance, le choc, avaient dévoré ses cordes vocales.
Ginny posa une main sur sa cuisse. La sorcière sursauta.
« Tout va bien, Hermione ? Tu fais une tête bizarre.
- Je... je crois que je suis fatiguée. »
C'était un mensonge. Un odieux mensonge.
Hermione ne foutait rien dans cet appartement alors c'était difficile de croire qu'elle pouvait être épuisée !
Une nuit difficile ? Oui, ça lui arrivait souvent.
Elle aurait pu avaler les médocs que Malefoy lui avait filé il y a quelques semaines...
Un sommeil agité ? Idem !
Mais Hermione s'y refusait.
Elle voulait garder le peu de lumière intérieure qu'il lui restait.
Même si l'étincelle de joie qui l'animait depuis toujours s'était éteinte.
*
* *
Hermione aurait dû s'en vouloir d'avoir mis Ginny, Verity et Pansy à la porte. Il n'en était rien. Elle se retourna plusieurs fois dans son lit. Son regard se porta par la fenêtre de sa chambre, elle admira la lune pâle qui éclairait le ciel d'encre.
Sa gorge se noua. Hermione ferma les yeux.
Au loin, elle fut persuadée d'entendre Malefoy qui montait l'escalier de l'immeuble.
Un rire cristallin s'éleva de la cage d'escalier.
Oui, ça ne pouvait qu'être lui.
Accompagné, comme d'habitude.
Sans qu'elle s'y attende, une image traversa son esprit. Brève, mais intense.
Elle se trouvait dans les vestiaires de Sainte-Mangouste, face à Malefoy et ils... ils étaient en train de s'embrasser. Pour la seconde fois en peu de temps.
Hermione passa une main sur son front.
Elle n'avait plus repensé à ce baiser depuis une éternité. Elle n'était même pas sûre de savoir pourquoi elle y songeait là, maintenant.
Alors que ce baiser n'avait jamais eu aucune importance.
Il était si insignifiant qu'elle n'en avait parlé à personne.
C'était un accident, un bug dans la matrice.
Rien de plus.
.
Prochain chapitre ? Pas de date précise mais RDV sur "gliocas_" sur Instagram pour être au courant :)
Love,
Sophie