Après les ruines (Dramione)

Chapitre XIII - Arrogance et décibels

Vous le vouliez... le voilà ;) ! 

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Un matin de fin février, Hermione sortit en trombe de son appartement après avoir embrassé Viktor qui dormait encore. En connaissant d'avance le programme qui l'attendait, elle avait été bien incapable de fermer l'œil et elle s'était retournée dans tous les sens avant d'abandonner la perspective de s'assoupir. Elle avait fini par se lover dans un fauteuil de leur salon pour lire. En réalité, cela l'arrangeait plutôt pas mal. Ces derniers temps, il lui arrivait que de vieux cauchemars reviennent. A son réveil, elle n'en percevait que quelques bribes, suffisamment pour deviner que sa nuit avait été agitée. Dans ses souvenirs, elle détalait en pleine forêt, une silhouette non identifiable à ses trousses. Parfois, l'ombre riait.

Hermione avait du mal à identifier la silhouette en question. Il lui semblait l'avoir connue un jour mais que le temps –et les potions de Sommeil- avaient fait leur travail et qu'elle était incapable de la reconnaître avec précision. Il lui arrivait la nuit de se remémorer l'éclat au creux d'une pupille, un trait de visage familier mais rien de plus. Parfois, elle était sûre d'avoir croisé l'individu qui hantait son esprit. Seulement, ce n'était pas suffisant pour lui permettre de poser le doigt dessus. Dans son cauchemar, elle fuyait bien trop vite et bien trop loin pour s'y attarder. Et l'ombre ne cessait de rire, encore et encore. Si elle avait été raisonnable, Hermione aurait raconté ses rêves qui revenaient par vagues à chaque période fébrile de sa vie. Mais elle était incapable de verbaliser quoi que ce soit à ce sujet. En Bulgarie, la sorcière avait suivi une thérapie, des consultations efficaces et qui avaient porté leurs fruits. Malheureusement, les rêves étaient des mystères incontrôlables...

Hermione réprima un frisson : la météo était toujours glaciale à l'aube. Elle s'enferma dans sa voiture avec mauvaise humeur et se frotta les mains tout en regardant l'adresse que Jupiter Macmillan lui avait transmise. C'était celle de Malefoy, qu'elle était censée récupérer sur son chemin. Hermione avait été surprise d'apprendre que l'ancien Serpentard vivait dans Londres, parmi les Moldus. Mais son amie Ginny n'était guère étonnée : bon nombre d'immeubles dans la capitale n'était occupé que par des sorciers dans l'indifférence la plus totale. Hermione avait fini par remarquer que le logement en question n'était pas bien loin de Ste-Mangouste. Peut-être préférait-il être proche de son travail malgré la possibilité de transplaner ? Finalement, la sorcière avait décidé que tous ces questionnements ne la regardaient pas. Ou plutôt, ne l'intéressaient pas plus que ça.

Elle démarra sa Suzuki et se mit à sillonner la ville. Malgré l'heure matinale, les voitures commençaient à se presser et elle était ravie d'avoir pris un peu d'avance. Imaginer l'ancien Serpentard râler parce qu'elle avait du retard parvenait déjà à la crisper. D'ailleurs, la perspective de se retrouver dans la même voiture que Malefoy pendant près de 30 minutes lui collait déjà la nausée. Lorsqu'elle arriva dans ladite rue, elle aperçut non sans difficulté la chevelure blonde pâle du Guérisseur qui patientait déjà au bord du trottoir. A côté de lui, elle en distingua une brune, longue et soyeuse. En arrêtant son véhicule, elle reconnut Astoria Greengrass. Cette dernière embrassa Malefoy sur la joue -qui ne fit qu'un hochement de tête- avant de disparaître au coin de la rue, non sans avoir jeté un regard méfiant à la voiture d'Hermione. Elle n'avait pas grand mal à deviner pourquoi : il était facile de deviner qu'aucun des deux Sang Pur n'était déjà monté dans ce genre de véhicules.

Malefoy, lui, resta plusieurs minutes sans bouger, fixant la voiture de la jeune femme. Hermione se décida à sortir. Il faisait si froid qu'elle grelotta à l'instant même où elle posa un pied à l'extérieur.

« Bon, tu viens ? demanda-t-elle sèchement. »

Le blond fronça les sourcils.

« Je ne monte pas dans ton truc bizarre. »