Chapitre XIV - Sur le banc

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Un chapitre avec moins d'action, mais tout de même important :).

(promis, le prochain sera mieux !)

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            Bientôt, l'épisode désastreux de la St-Valentin ne fut plus qu'un lointain souvenir. Olivier continuait de saluer Hermione chaleureusement dès qu'ils se croisaient, si bien que bon nombre d'élèves suspectèrent rapidement une amourette entre eux deux. 

Hermione tâchait de faire abstraction des rumeurs même si elle ne pouvait s'empêcher d'en éprouver des sentiments contradictoires. D'une part, l'idée qu'on l'imagine avec Dubois ne la dérangeait pas spécialement, au contraire. C'était un jeune homme si courtois, agréable -et séduisant-, qu'il était difficile de ne pas s'en montrer flattée. De l'autre, elle ne pouvait s'empêcher d'éprouver un sentiment étrange lorsqu'elle pensait à lui. En réalité, elle connaissait si peu Olivier qu'il lui arriver de douter. L'appréciait-il vraiment ? Dans ces moments, Hermione se raccrochait comme à une bouée de sauvetage à l'idée qu'elle était celle qui lui plaisait parmi une multitude d'autres sorcières. Mais tout de même, Hermione avait bien du mal à comprendre pourquoi elle. Car Malefoy avait raison, non ? Depuis la fin de la guerre, la Gryffondor était loin d'être l'incarnation de la joie et la bonne humeur. Ce genre de pensées ne cessait de la hanter et Hermione aurait rêvé pouvoir en parler à une oreille attentive. Malheureusement, la seule personne qu'elle connaissait dans l'enceinte de Poudlard était Ginny. Et quelque chose lui disait que même si la sœur de Ron pouvait être tolérante et ouverte à bien des égards, il y avait des limites à ne pas dépasser concernant certains sujets...

D'ailleurs, Hermione avait bien du mal à lui adresser la parole depuis quelques semaines. Non pas qu'elle et Ginny ne s'entendaient plus, au contraire. Mais la Préfète était incapable de lui confier ce qui lui brûlait les lèvres : qu'elle l'avait aperçue en compagnie d'Harry durant leur dernière sortie à Pré-au-Lard et qu'elle en avait été bouleversée. Elle aurait voulu lui en toucher deux mots mais l'occasion ne semblait jamais se présenter. Lorsqu'elles n'étaient pas en cours, il fallait réviser les ASPIC, et lorsqu'elles ne révisaient pas, Hermione s'occupait de ses obligations de Préfète, repoussant en permanence le moment où elle trouverait enfin l'occasion de se pencher sur la S.A.LE. Jamais le temps ne lui avait paru filer aussi vite. Dans cette course contre la montre, bavarder avec Ginny d'un sujet aussi sérieux était impossible. C'était la conclusion à laquelle aboutissait Hermione alors qu'elles étaient en plein cours de Défense contre les Forces du Mal.

« Protego ! s'exclama Ginny en contrant un sortilège de Neville. »

L'une des épreuves aux ASPIC consistaient à un duel face à un autre sorcier où il fallait être capable d'exécuter parfaitement 5 sortilèges –dont 4 informulés- ainsi que de désarmer son adversaire dans un temps imparti. Durant le cours, plusieurs duos d'élèves se succédaient pour se battre face aux autres camarades alors censés partager leurs observations une fois le combat terminé.

Il y a encore quelques années, Hermione aurait apprécié cet examen et aurait fait en sorte de développer au maximum ses aptitudes pour se défendre aussi dignement que la Gryffondor qu'elle était. Mais les temps avaient changé et Hermione avait bien du mal à se concentrer durant les cours de DFCM. A chaque bruit de baguette, la sorcière réprimait un sursaut et des flashs crépitaient dans son esprit où des images saccadées se mélangeaient à des hurlements indéchiffrables. La sorcière était incapable de les distinguer avec précision mais elle savait pertinemment à quoi ils renvoyaient : à la Bataille de Poudlard et à tout ce que son cerveau avait pu enregistrer.

Après les ruines (Dramione)Where stories live. Discover now