CHAPITRE IV - L'ÉQUIPE A

Depuis le début
                                    

Il esquiva une nouvelle attaque de son adversaire en bondissant sur le côté. Malgré tous les coups que celui-ci avait tenté de lui porter, toutes les fois où il avait frappé le sol, le bois, la roche, ses poings étaient demeurés intacts. Ils étaient couverts de terre, mais pas de sang. Arthur se ressaisit et décida d'utiliser son plus grand atout pour contre-attaquer : sa vitesse. Il bondit sur le tronc d'un arbre, puis se propulsa sur son adversaire qui fut pris de court. Celui-ci se jeta au sol pour esquiver et effectua une roulade avant de se relever, mais Arthur l'attendait, et lui assena un puissant coup d'épée. Le jeune homme, pris au dépourvu, saisit la lame à deux mains. De nouveau, Arthur et lui se firent face, s'observant comme deux animaux en cage. La lanterne éclairait son visage, qu'Arthur discernait pour la première fois. Si son crâne était rasé sur les côtés, des mèches noires et ébouriffées, plutôt longues, s'élevaient sur sa tête, comme des flammes sombres qui, en quelques endroits, lui retombaient sur le front. Sa peau, plutôt mâte, contrastait avec ses yeux clairs. Quelques gouttes de sueurs perlaient sur son visage, tandis que ses mains nues gardaient prisonnière Excalibur.

- Relâche mon épée ! lui cria Arthur. Tes mains commencent à saigner, je ne voudrais pas te les trancher !

L'autre lui sourit.

- Ah ! Tu penses que ça suffira ? Figure-toi que j'ai mangé un fruit du démon, de type Zoan plus particulièrement. Je ne veux pas te tuer, alors je n'utiliserai pas ses pouvoirs, mais sache que la résistance qu'il m'offre est bien nécessaire pour tenir ton épée comme je le fais actuellement.

Zoan. C'est également le mot que Nox, l'enfant du pensionnant qui avait mangé le fruit du caméléon, avait prononcé. Ce type de fruit confèrerait donc des capacités animales ? Il suffisait de regarder son adversaire dans les yeux pour savoir que la brutalité d'une bête sommeillait en lui.

- Dans tous les cas, je ne peux pas abandonner maintenant. Si je relâche ton épée maintenant, comment pourrai-je à nouveau te défier ? Comment pourrai-je à nouveau te faire face, te regarder dans les yeux et me déclarer comme étant ton rival ? Comment pourrai-je te surpasser ?!

A ces mots, et tout en maintenant la lame serrée entre ses doigts, il se jeta en avant et assena à Arthur un puissant coup de tête. Le coup fut violent, et Arthur chancela, manqua de tomber, mais se repris en voyant que le type s'apprêtait à réitérer : il projeta, de nouveau, sa tête en avant, et Arthur fit de même. Leur front se cognèrent brutalement, et tous deux chutèrent à genoux, relâchant l'emprise qu'ils exerçaient sur l'épée. Celle-ci tomba entre eux deux, dans l'herbe humide et fraîche, et ils demeurèrent allongés à même le sol, le nez en sang. Des gouttes de pluie commencèrent à tomber et leur lavèrent le visage, faisant mourir la flamme qui maintenait la lanterne allumée.

- Hector.

Arthur tourna la tête vers lui.

- Mon nom est Hector. Troisième au classement.

Il se releva difficilement, et ajouta :

- Bientôt premier.

Arthur sourit, mais avant qu'il puisse répondre, il entendit le bruit des feuilles mortes écrasées par des semelles et le murmure de plusieurs hommes. D'un bond, il se percha sur la branche d'un arbre. Il savait qu'il risquait gros s'il était trouvé là. Hector aussi. Ils partirent dans deux directions différentes, sans se regarder, sans être repérés.

Peck, inquiet, se joignit à lui sur le chemin du retour. Alors qu'il regagnait sa chambre, Arthur compta, désespéré, le nombre d'heures qu'il lui restait à dormir...

...

Au matin, il se dépêcha de se préparer, et parti en hâte sans déjeuner. Distrait comme il était, il avait évidemment oublié de se réveiller. Peck à ses côtés, il dévala les escaliers, attrapant au passage des bribes de discussions :

MARINES - A ONE PIECE story (FRENCH) - Partie IOù les histoires vivent. Découvrez maintenant