MARINES - A ONE PIECE story (FRENCH) - Partie I

CHAPITRE LXVII - AU CHEVET DU MAÎTRE

Toute la nuit, les médecins de Marineford se battirent pour sauver le légendaire tigre blanc : l'estomac de Myr était lourdement endommagé par le poison, de même que son foie. Le lavage d'estomac n'avait pas été suffisant, car le poison était particulièrement agressif et rongeait les tissus comme une maladie maligne. Il fallait opérer.

Ses cinq élèves demeurèrent devant la salle d'intervention toute la nuit, aux côtés de ses vieux amis Wilelm et Leroy. Plusieurs visiteurs se succédèrent pour avoir des nouvelles, notamment les trois amiraux et l'amiral en chef, mais ils se heurtèrent à la fermeté des médecins : il n'était pas possible d'établir un pronostic tant que l'opération n'était pas terminée. Pour l'heure, tous devaient attendre.

...

A l'aube, le médecin en chef de Marineford apparu dans le couloir et les cinq élèves se jetèrent sur lui. Il retira son masque chirurgical, révélant un visage épuisé, puis sourit :

- Il est sauvé.

Alors que les élèves de Myr hurlaient de joie, sautant dans les bras les uns des autres, Wilelm et Leroy soufflant de soulagement, le médecin précisa qu'il était encore très faible et ne pourrait retrouver ses fonctions que dans plusieurs semaines. Tandis que le médecin parlait, Arthur aperçut une silhouette familière sortir de la salle d'opération en blouse bleue.

- Eh ! Mais c'est Pinsch, de l'équipe B !

- Hein ? Le type que j'ai affronté au premier tour ? s'écria Zell.

Aussitôt, Pinsch s'arrêta et sembla se recroquevillé comme si on allait lui crier dessus. L'équipe A le rejoignit, accompagnée de Wilelm.

- Mon élève est l'un des meilleurs médecins que je connaisse ! le conforta-t-il en lui tapant sur l'épaule. Le combat n'est pas son fort, mais il sait ce qu'il vaut !

Pinsch murmura timidement, en promenant ses doigts frêles dans sa petite moustache rose :

- Je... J'espère que le vice-amiral s'en tirera. Nous avons fait de notre mieux, mais une partie de son foie a du être amputée...

Aussitôt, Arthur se mit à genoux devant Pinsch, rapidement suivi par ses quatre camarades. Ils le remercièrent avec tant d'ardeur et de reconnaissance que le visage du jeune médecin vira à l'écarlate, Wilelm hurlant de rire à ses côtés.

- Pour l'heure, Pinsch a besoin de se reposer. Va donc dormir, mon gars ! Nous, on va aller saluer notre bon vieux Myr.

Lorsqu'ils entrèrent dans la chambre, Myr n'était pas encore éveillé. Wilelm et Leroy, ses plus vieux amis, se placèrent aux côtés du lit. Les cinq élèves se mirent face à leur maître. Lorsqu'il ouvrit les yeux plusieurs minutes plus tard, avec grande difficulté, ils se rapprochèrent pour entendre ce qu'il avait à dire :

- Si... Si seulement on avait un foutu médecin, dans mon équipe... J'aurais pas à remercier ce vieux cochon de Wilelm pour ses services...

Wilelm éclata de rire.

- C'est surtout mon élève que tu dois remercier ! Il a fait un superbe travail en te sauvant la vie. Les médecins disent qu'il prendra bientôt leur place...

Myr laissa échapper un petit rire, bien faible.

- Eh bah, mon Wilelm... Ça ne suffit pas à ton équipe, de gagner ce foutu tournoi ? La récompense est déjà pas mal, en plus il faut qu'on subisse tes fanfaronnades ?

Wilelm laissa échapper un rire si communicatif qu'il secoua les cinq élèves de Myr et fit même sourire le très sérieux Leroy. Comme à son habitude, il redevint sérieux en un instant et aborda le sujet tabou :