CHAPITRE LX - DOMINATION

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- Vous pensez que ça va le faire ? demanda Jorge, qui commençait déjà à transpirer.

- Ouais, t'inquiète... répondit Zell avec un sourire narquois.

Arthur ne parla pas, mais il sourit. Sa main était posée sur le pommeau d'Excalibur.

Les cinq membres de l'équipe A étaient rassemblés dans une loge, au rez-de-chaussée du grand stade. Celui-ci avait été installé sur la place centrale de Marineford, à la vue de tous. En son centre se trouvait une arène circulaire, entourée de gradins où le public pouvait s'installer. Face à l'arène, en hauteur, trois loges avaient été bâties : celle de gauche pour les grands corsaires, celles de droites pour les « cinq grands » (les vice-amiraux les plus puissants et les plus célèbres de la Marine). Pourtant, alors qu'elle était encore vide, tous les regards étaient tournés vers la loge centrale, celle réservée aux trois amiraux et à l'amiral en chef.

La petite loge de l'équipe A se trouvait au rez-de-chaussée, face à l'arène, dans l'ombre. A leur droite, deux autres loges abritaient les membres des équipes B et C, leurs futurs adversaires. Déjà, les cinq jeunes soldats pouvaient sentir leur sang bouillir sous l'effet de l'excitation et de l'appréhension.
Myr avait été très clair : ce tournoi permettrait au gratin de la Marine, mais aussi au monde entier, d'admirer les progrès de ces recrues triées sur le volet. S'il ne s'agissait en apparence que de rencontres amicales, ces combats avaient malgré tout un enjeu : l'équipe qui en sortirait gagnante recevrait une bourse des plus généreuses. D'ailleurs, l'intégralité des affrontements serait retransmise par escargophone sur écrans géants, aux quatre coins du globe.

Le tournoi se déroulerait de la plus simple des manières : comme les recrues étaient au nombre de seize, elles seraient réparties en huit affrontements individuels. Les huit vainqueurs s'affronteront ensuite, puis les quatre recrues sorties victorieuses de ce nouveau round. Au terme de ce tournoi, il ne resterait que deux soldats, qui s'affronteront en finale pour le titre de vainqueur.

Arthur observait en détail les « cinq grands » : Myr était assis tout à gauche, sur un large fauteuil de velours bleu. Il discutait avec son grand ami Wilelm, le mentor de l'équipe B, un homme sympathique et rondouillard, dont les exploits étaient pourtant nombreux selon la rumeur. Leroy, toujours aussi calme et mesuré, était assis à leur droite, juste à côté du vice-amiral Bang, le directeur du G2.

- Quelqu'un sait qui est ce type, tout à droite ? demanda Arthur en pointant du doigt un homme au complet noir. A son manteau blanc, je devine que c'est un vice-amiral, mais je ne l'ai jamais vu...

- Je pense que c'est le vice-amiral Armstrong, répondit Haru. Il a récemment été promu directeur du G1, et a intégré le corps des cinq grands en remplacement du vice-amiral Edouard qui, lui, est devenu amiral.

- Je vois, répondit simplement Arthur. Il a l'air bien strict, avec sa raie de côté...

Avant qu'il ne puisse renchérir, des trompettes firent retentir leur souffle, et un murmure secoua l'assemblée : les trois amiraux rejoignaient leur tribune, accompagnés de l'amiral en chef.

Les amiraux étaient légendaires. Considérés comme les plus puissants soldats de la Marine, on les disait égaux aux Empereurs de l'océan. Depuis son enfance, Arthur avait été bercé par les récits de ces légendes vivantes.

La première était une femme mince et élégante, qui en dépit de son grand âge avait gardé toute la puissance et toute la fougue de sa jeunesse. On disait que son intelligence au combat n'avait d'égal que son grand cœur. L'amirale Momouma, « la jument mauve ».

- Elle est si belle... murmura Haru. Cette femme a inspiré des générations de jeunes filles à rejoindre la Marine. On raconte qu'elle a affronté chaque Empereur en combat singulier au moins une fois !

MARINES - A ONE PIECE story (FRENCH) - Partie IOù les histoires vivent. Découvrez maintenant