MARINES - A ONE PIECE story (FRENCH) - Partie I

CHAPITRE LXXX - LE VENIN DU FRELON

Chers lecteurs, 

Le rythme de publication des chapitres est considérablement réduit ces derniers temps, car je suis en vacances. Mais ne vous inquiétez pas : à la rentrée, les chapitres seront de nouveau publiés à un rythme normal. Pour l'heure, profitez bien de ce quatre-vingtième chapitre ;-)

Les poumons de Jorge le faisaient terriblement souffrir tandis qu'il courait à perdre haleine dans les souterrains caverneux : décidemment, l'endurance n'était vraiment pas son fort. Mais derrière lui, il pouvait entendre Hopper fuser comme un météore, perforant les murs de pierre, les réduisant en miettes. Alors, faisant fi de la douleur, Jorge poussa autant que possible sur ses pattes arrière. « Il faut tenir ! se répétait-il. Tenir encore. Juste un peu. »

Lancé derrière lui à pleine vitesse, Hopper bondissait comme un ressort, poussant sur ses longues jambes musclées. Cette chasse à l'ours était des plus amusantes, il jubilait à l'idée de traquer cette pauvre bête et de pouvoir, peut-être, la dépecer. Mais pour cela devait-il encore réussir à l'attraper. Prenant appui sur la paroi de roche, il hurla :

- Batta taisō !

Il fusa alors comme un ressort, rebondissant sur les murs à la vitesse de l'éclair, arrachant çà et là des pans entiers de parois rocheuses. Petit à petit, les galeries devinrent plus étroites, plus minces, si bien que sa capacité à rebondir devint de plus en plus limitée. Il plongea droit sur le sol et leva les yeux pour faire face à son adversaire. Jorge ne courait plus, au contraire, il lui faisait face. Le jeune soldat avait retrouvé forme humaine et, les poings en avant, semblait prêt à en découdre.

- Tu en as marre de fuir ? ricana Hopper.

- Ouais... souffla Jorge en essuyant la sueur qui ruisselait sur son front.

Cependant, le pirate fut surpris de découvrir un sourire naissant sur le visage de son adversaire.

- T'as toujours pas compris, pauvre tache ? jubila Jorge en montrant du doigt la galerie qui les entourait. Tu m'as suivi exactement où je voulais te mener. L'espace est restreint, ici. Tes longues jambes ne te serviront pas à grand-chose, peut-être même qu'elles vont te gêner, tiens...

Cette fois, Hopper éclata de rire, d'un rire franc et gras.

- Pas mal ! Mais ça ne suffira pas !

Et dans un vrombissement assourdissant, il fusa droit sur son adversaire.

...

Jun usait de l'incision pour éviter les projectiles toxiques de Stinger. La pirate ignorait tout des Six Pouvoirs, ne les avait jamais vus à l'œuvre. Pourtant, son sens aiguisé de l'observation et ses réflexes surhumains lui permettaient d'anticiper suffisamment pour toujours viser au bon endroit : par trois fois, elle manqua de toucher Jun, qui toujours s'en tirait d'un cheveux. En éclaboussant les parois rocheuses, le poison les faisait fondre comme du beurre tendre.

Leur duel les entraîna sur plusieurs dizaines de mètres, Jun bondissant dans les airs pour esquiver les tirs ennemis, son adversaire à ses trousses. Cela arrivait rarement, mais la jeune femme tremblait de tout son être, dissimulant tant bien que mal sa terreur, essayant de garder son sang-froid. Dans son chemisier, contre sa poitrine, le petit Peck tremblait tout autant. Jusque-là, elle n'avait été véritablement confrontée qu'à deux duels : celui contre les jumeaux Gémi et Mini et celui contre Léo du Lion. Elle était venue à bout des jumeaux sans problème et de son combat contre Léo, qui fut pourtant rude, elle sortit aussi victorieuse. Dans les deux cas, elle était parvenue à vaincre l'ennemi grâce à sa ruse, qui lui avait permis d'identifier le point faible de son adversaire et d'en tirer profit. Elle devait réussir à se calmer et à reproduire l'exploit : analyser le style de combat de Stinger et user de son intelligence du combat pour l'éliminer rapidement. Depuis le début, Stinger était parvenue à maintenir Jun à distance avec ses projectiles. Même si la jeune femme refusait d'utiliser ses lames pour ne pas les endommager, elle se souvint des mots de Myr, son mentor. Les Six Pouvoirs faisaient de son corps la plus dangereuse des armes. Il était temps de contre-attaquer.