MARINES - A ONE PIECE story (FRENCH) - Partie I

CHAPITRE L - MONTÉE EN GRADE

Alors qu'il leur adressait un clin d'œil appuyé, il tira de la pochette deux autres avis de recherches :

Scorpio – 72 000 000 berrys

Pisces – 76 000 000 berrys

- Malheureusement, commenta-t-il, je crois que ces deux individus se sont échappés des mailles du filet. Une idée d'où ils auraient pu fuir ?

- De toute évidence, pas très loin. La mer était déchaînée cette nuit-là : Scorpio a forcément fuit par la mer. Une petite embarcation n'aurait pas résisté à la tempête, il est sans doute déjà mort à l'heure qu'il est.

Les mains d'Arthur se crispèrent.Même s'il avait affronté Scorpio, et que les blessures qui traversaient soncorps se chargeaient de lui rappeler, il avait du mal à se satisfaire de saperte. De toute évidence, ce n'était pas quelqu'un de mauvais, pas plus quePisces, qui les avait tous sauvés et que Myr avait laissé fuir. 

- M'ouais, rumina Bang. Quel dommage. Si on avait pu les avoir tous, l'amiral en chef aurait sauté de joie. Bien qu'ils soient relativement calmes, ces pirates sont loin d'être faibles, et en savoir deux en liberté ne me réjouit pas vraiment...

- Pas plus que nous, Bang, le coupa sèchement Myr. Nous sommes tous fatigués, je crois que mes élèves aimeraient aller se reposer. Si tu n'as rien à ajouter, je te propose que nous te laissions travailler.

- Oui, oui, allez donc vous reposer ! s'écria le vice-amiral avec un sourire. De toute façon, j'imagine que nous nous reverrons dans les prochains jours. D'ici là, profitez d'une permission bien méritée.

Les cinq recrues de l'équipe A le saluèrent et quittèrent la pièce, mais Bang invita Myr à y rester. De toute évidence, il souhaitait s'entretenir avec son collègue en privé.

Les jeunes soldats auraient aimé profiter de leur soirée ensemble, mais ils étaient tous véritablement épuisés. Ils décidèrent d'aller se reposer un moment, chacun dans sa chambre, et de profiter d'une bonne nuit de sommeil. Leur permission s'étendait sur une semaine : ils auraient bien le temps de se retrouver plus tard.

Arthur regagna sa chambre obscure, et se jeta sur son lit, dont le matelas usé grinça. Peck regagna son perchoir, qu'il n'avait pas vu depuis plusieurs semaine, et s'endormit immédiatement en roucoulant paisiblement. Arthur aurait voulu prendre une douche chaude : il se sentait sale, épuisé, et sa peau était barbouillée de sang séché. Pourtant, il n'en avait pas la force. Tandis qu'il contemplait le plafond de pierre, il laissa ses paupières se fermer doucement, et tranquillement s'endormit.

...

Durant les jours qui suivirent, Arthur profita de son temps libre pour flâner, se promenant dans sa vieille base du G2, dans les couloirs froids, dans la cour extérieure ou à la cantine. Etrangement, cette forteresse sombre et humide lui avait manqué, car c'est là qu'il avait passé les dernières années, à s'entraîner plus que de raisons ou à tisser ses premières amitiés. Un soir, il croisa Jun, en tablier :

- Je profite d'être revenue ici pour me remettre un peu aux fourneaux. Les cuisiniers de cette base sont des incapables, ils ne sont pas foutus de faire une soupe sans moi. Mais bon, je les aime bien... On se voit plus tard ?

Elle lui tapa affectueusement le dos, lui servit un dessert, puis retourna en cuisine. Arthur chercha des yeux une table, plusieurs minutes durant. Ni Zell, ni Haru, ni Jorge ne semblaient être là, et cela lui fit ressentir un étrange malaise, une solitude qu'il n'avait pas expérimentée depuis très longtemps. Il s'était habitué à voguer avec son équipe, ses nouveaux amis, et ne se sentait plus chez lui dans cette base où il avait pourtant passé des années.