[TOME 1]La Fille du Temps (Percy Jackson)

Chapitre 81(ok)

-Elle se réveille !ais-je entendu bien avant d'ouvrir les paupières.

Mais qu'est-ce qu'il s'était passé ? Les souvenirs ont afflué. La bataille contre Hyperion,je m'étais envolée, avait utilisé mes pouvoirs... Et je m'étais évanouie à cause de la fatigue.

J'ai ouvert les yeux. Devant moi se trouvait Annabeth, une main sur mon front, comme pour vérifier si je n'avais pas de fièvre.

-Je comprends pas,m'a-t-elle dit. Tu as l'air en pleine forme, d'un​ coup!

-La fatigue,ais-je expliqué. J'ai pas les pouvoirs illimités, apparemment.

-La fatigue? J'en suis pas sure...

Elle a tâté mon épaule et m'a légèrement retournée.

-C'est quoi ça ? Quand est-ce ​que tu t'es coupée ? Tu es une combattante hors-pair! Ne me dis pas que quelqu'un a pu te toucher?

-Une personne, ais-je répondu. Mon père.

-Sa faucille. Tu t'es laissée toucher.

-Non,je ne me suis pas laissée toucher. Nous n'avions pas des armes égales. Je ne combattais même pas avec Tharròs!

Elle a soupiré.

-Tu crois que c'est à cause de ta coupure? Tu ne devrais même plus être vivante !

-Je sais. Mais je pense pas que ce soit à cause de ça. Il m'a dit que je devais combattre mes démons pour récupérer mes pouvoirs sur le temps, mais ça n'a rien à voir avec mon évanouissement. J'en suis convaincue.

Elle a à nouveau​ soupiré.

-Tu n'es pas restée inconsciente longtemps,mais tu as raté quelque chose.

-Ah oui?

-Une truie volante! Elle est poursuivie par Percy et Blackjack. Depuis...une vingtaine de minutes peut-être?

À ce moment-là,nous avons vu des lions et une statue d'Hermès,tous en métal traverser la route.

-Je pense que c'est réglé, ais-je supposé.

-Possible.

Nous avons entendu une explosion.

-Ça venait du centre...ais-je dit. Faut qu'on y aille.

-Pas de magie, m'a-t-elle prévenue.

-Les rayons étaient de trop, ais-je banalisé.

Les Athéna levaient déjà le camp et nous avons couru vers un endroit proche de l'Empire State Building. Que les armées de Cronos se rapprochent était très mauvais. Vraiment.

Nous étions les derniers à arriver. À peine arrivés,je m'étais déjà envolée sous le regard fatigué d'Annabeth.

-Les rayons étaient de trop, ais-je répété en transformant mon bracelet en arc.

Je me suis mise à tirer sur les Chiens des Enfers,les géants... Très peu de flèches rataient leur cible,mais je n'étais ni aussi douée que les enfants d'Apollon ou les Chasseresses.

J'ai examiné​ le champ de bataille.

Dans le square voisin de la bibliothèque, un géant arrachait des arbres à tour de bras, tandis que des dryades le criblaient de noix.

Devant l'hôtel Waldorf Astoria, une statue de bronze de Benjamin Franklin dérouillait un chien des Enfers avec un journal plié en quatre.

Sur l'esplanade du Rockefeller Center, trois Héphaïstos étaient aux prises avec une escouade de drakainas.