[TOME 1]La Fille du Temps (Percy Jackson)

Chapitre 61(ok)

Me battre,c'est une des choses que je fais le mieux. Je suis très douée, sans vouloir me vanter. Je suis la meilleure. Ou une des meilleures en tout cas. Parce que Luke et Percy sont aussi très doués. Mais Luke n'a presque jamais réussi à me battre et Percy n'a jamais réussi à battre Luke,donc logiquement,je suis la meilleure d'entre nous.

Revenons-en à nos batailles.

Annabeth et Percy ont attaqué Kelli. Les géants se sont rués sur Dédale, mais Kitty O'Leary a bondi à sa rescousse et j'ai attaqué le deuxième. Nico, bousculé, était tombé par terre et s'efforçait de se débarrasser de ses chaînes, tandis que le fantôme de Minos bramait :

- Tuez l'inventeur ! Tuez l'inventeur !

Rachel a décroché les ailes du mur. Personne ne lui a accordé la moindre attention.

Kelli a lancé un coup de griffes à Annabeth. Percy a tenté de l'atteindre, mais la démone était rapide et féroce. Elle renversait des tables, piétinait des inventions et tenait tout le monde à distance.

Du coin de l'œil, j'ai vu que Kitty O'Leary plantait les crocs dans le biceps d'un géant. Avec un mugissement de douleur, ce dernier a secoué le bras pour essayer de se débarrasser du molosse.

Dédale a tendu la main vers son épée, mais le géant a asséné son poing valide sur l'établi et l'épée a voltigé. Un bocal de feu grec en terre cuite s'est brisé au sol et tout de suite embrasé, s'étalant en une marée galopante de flammes vertes.

Je faisait des moulinets avec mon épée et ai finalement réussi à transpercer mon géant. Son dernier geste a été de profiter de ma distraction pour m'envoyer choir contre un mur d'un coup de main.

Ma nuque a craqué et je me suis dit en moi-même : Ça y est. Je vais mourir. Normalement,quand on se casse la nuque,c'est la mort assurée.

J'ai senti mes paupières se fermer,et j'ai sombré dans le néant. J'ai entendu quelqu'un crier mon nom,mais ça me semblait tellement loin... De toute manière,je n'avais pas envie de me réveiller. Je me sentais plutôt bien. Ce n'était pas pressant,si?

Mes yeux se sont soudainement rouverts. Je me sentais bien, comme après une nuit de sommeil sans rêves et sans père psychopathe qui essayait de me tuer,ou de m'enrôler dans une quelconque armée.

J'étais toujours dans l'atelier de Dédale. Devant moi,les combats continuaient toujours. Je n'ai pas du rester évanouie longtemps. Heureusement. Mais... Je n'aurais pas du mourir? Si,je crois bien que si... Mais ce n'était pas le plus important pour le moment. Si je restais là, c'était sur qu'on allait me tuer. J'allais me faire transpercer,quelque chose comme ça. Je sautai sur mes pieds, Tharrós à la main.

-À moi, esprits des morts ! a crié Minos en levant ses mains spectrales.

L'air s'est mis à vibrer.

Nico s'était relevé. Seuls les dieux savent comment il était parvenu à se libérer de ses chaînes. Et encore,même ça je n'en étais pas sure.

- Non ! a-t-il hurlé.

- Tu n'as pas de contrôle sur moi, jeune idiot !l'a nargué Minos. C'est moi qui te contrôle depuis le début. Une âme pour une âme, certes. Mais ce n'est pas ta sœur qui reviendra d'entre les morts. C'est moi, dès que j'aurai occis l'inventeur !

Des esprits ont surgi tout autour de Minos : des formes scintillantes qui se sont lentement multipliées, puis concrétisées en soldats,crétois si je ne me trompais pas.

- Je suis le fils d'Hadès !a insisté Nico. Disparaissez !

- Tu n'as aucun pouvoir sur moi, a riposté Minos en riant. Je suis le seigneur des esprits ! Le roi des fantômes !