[TOME 1]La Fille du Temps (Percy Jackson)

Chapitre 66(ok)

J'ai regardé le champ de bataille et les larmes se sont mises à dévaler mes joues. Je savais que ça allait arriver. Luke l'avait insinué,quand on se voyait par message-Iris. Quand il était encore vivant,ais-je pensé.

J'aurais du leur dire,ils auraient été beaucoup mieux préparés. Il y aurait eu moins de pertes. Je valais autant que mon père. Rien. J'étais aussi mauvaise que lui.

Je me suis effondrée sur mes genoux. J'étais encore dans l'herbe. J'ai vu Hélène se rapprocher de moi. Elle m'a prise dans ses bras et m'a gentiment bercée dans ses bras. Si elle savait... Je ne méritais pas tant de gentillesse. J'ai regardé les Apollon embarquer les corps de Castor,fils de Dionysos sous les yeux de son jumeau,Pollux. Ils sont passés au dernier corps qu'il restait dans la clairière. Lee Fletcher. Leur frère.

-Je suis tellement désolée...ais-je murmuré.

-C'est pas de ta faute,m'a dit Hélène.

-Si tu savais, Hélène...

Elle a froncé les sourcils et m'a serrée contre elle un peu plus fort jusqu'à ce que je me lève et que j'aille rejoindre Percy, Annabeth, Tyson, l'Être-aux-Cents-Mains, Nico et Dédale. Elle ne m'a pas suivie. Elle s'est rendue auprès de Chiron,qui avait les pattes cassées.

-Dédale, disait Nico d'une voix rauque.

- Oui, mon garçon, a répondu l'inventeur. J'ai commis une très grave erreur. Je suis venu la réparer.

Dédale avait quelques blessures d'où s'échappait de l'huile, mais il était en meilleur état que la majorité d'entre nous. Visiblement, son corps d'automate cicatrisait rapidement. Kitty O'Leary, derrière lui, léchait les plaies sur la tête de son maître, de sorte que les cheveux de Dédale se dressaient de façon assez comique. L'Être-aux-Cents-Mains​ se tenait à côté de lui, entouré d'un groupe de satyres et de pensionnaires admiratifs. Il avait l'air un peu intimidé, mais ça ne l'empêchait pas de signer des autographes sur des armures, des boucliers et des tee-shirts.

- J'ai rencontré l'Être-aux-Cent-Mains en traversant le Labyrinthe, a expliqué Dédale. Apparemment, il avait eu la même idée que moi, venir vous prêter main-forte, mais il s'était perdu. Alors on a fait équipe. On est venus tous les deux pour réparer nos torts.

Tyson était tellement content qu'il sautait sur place,faisant légèrement trembler le sol sous nos pieds.

- Ouais ! Briarée ! Je savais que tu viendrais !

- Moi, je ne le savais pas, a dit l'Être-aux-Cent-Mains. Mais tu m'as rappelé qui j'étais, Cyclope. C'est toi, le héros.

Tyson a rougi et Percy lui a donné une tape dans le dos.

- Je sais ça depuis longtemps, a dit Percy. Mais, Dédale... L'armée des Titans est toujours dans le Labyrinthe. Même sans le fil, ils reviendront. Ils trouveront un chemin tôt ou tard, guidés par Cronos.

Dédale a rengainé son épée.

- Tu dis vrai. Tant que le Labyrinthe existera, vos ennemis pourront l'utiliser. C'est pourquoi le Labyrinthe doit disparaître.

Annabeth l'a dévisagé.

- Mais tu as dit que le Labyrinthe était lié à ta force vitale ! Tant que tu seras en vie...

- Oui, ma jeune architecte. Quand je mourrai, le Labyrinthe mourra avec moi. C'est pourquoi je t'ai apporté un cadeau. (Dédale a fait glisser un cartable en cuir de son dos, l'a ouvert et en a sorti un ordinateur portable fin et argenté, un de ceux que j'avais vus dans son atelier. Sur le couvercle figurait le ∆ bleu.) Mon travail est là-dedans, a-t-il dit. C'est tout ce que j'ai pu sauver des flammes. Des notes sur des projets que je n'ai jamais mis en chantier. Certaines de mes idées préférées. Je n'ai pas pu les développer durant ces derniers millénaires. Je n'osais pas révéler mon travail au monde des mortels. Tu les trouveras peut-être intéressantes.