[TOME 1]La Fille du Temps (Percy Jackson)

Chapitre 72(ok)

Je ne sais pas pourquoi, vraiment pas hein, pourquoi je me suis retrouvée avec mon arme en main.

Nous nous sommes approchés de la fillette,du feu et de Kitty.

- Bonjour, nous a-t-elle dit.

J'ai aussitôt pensé : Monstre. Quand on est un demi-dieu et qu'on rencontre une fillette adorable toute seule dans les bois, en général, on a intérêt à dégainer son épée. Et j'avais déjà la mienne en main.De plus, la visite à Mme Castellan m'avait bien secouée.

Nico, en revanche, s'est incliné devant la gamine en disant :

- Re bonjour, noble dame.

J'ai alors décidé de faire de même.

Elle nous examiné de ses yeux aussi ardents que les flammes, et Percy nous a imité.

- Assieds-toi, Percy Jackson, a-t-elle dit. Vous avez dîné ?

La vue des sandwichs au beurre de cacahouètes moisis et des cookies brûlés m'avait coupé l'appétit, mais la fille a agité la main et un pique-nique s'est matérialisé au coin du feu. Il y avait du rôti, des pommes de terre au four, des carottes à la crème, du pain de campagne et tout un tas d'autres plats auxquels je n'avais pas goûté depuis longtemps.En plus,il y avait des pommes. Je ne pouvais pas résister.

La fillette a fait apparaître un biscuit pour chien long d'un mètre cinquante pour Kitty O'Leary, qui s'est mise à le déchiqueter joyeusement. Je me suis assise à côté de Nico. On s'est servis mais je n'ai pas beaucoup mangé,je n'avais pas très faim. J'ai découpé les meilleurs morceaux.

Percy a jeté une partie du contenu de son assiette dans les flammes, comme à la colonie, en disant :

-Pour les dieux.

On avait eu la même idée. J'ai fait pareil et le fillette nous a souri.

- Merci. En tant que gardienne du foyer, j'ai droit à une part de tous les sacrifices, vous savez.

- Je vous reconnais, maintenant, a alors dit Percy. La première fois que je suis venu à la colonie, vous étiez assise près du feu, au milieu de la pelouse centrale.

- Tu ne t'es pas arrêté pour bavarder, a rétorqué la fillette avec une pointe de tristesse dans la voix. Pratiquement personne ne le fait, malheureusement. Nico m'a adressé la parole. C'était le premier à le faire depuis des années. Tout le monde est pressé. Personne ne prend le temps de voir la famille.

- Vous êtes Hestia, ai-je dit. La déesse du Foyer.

Elle a hoché la tête. D'accord... et elle avait l'air d'une gamine de huit ans. Je n'ai pas posé de question. J'avais appris que les dieux peuvent prendre l'apparence qu'ils veulent.

- Dame Hestia, a demandé Nico, pourquoi n'êtes-vous pas en train de combattre Typhon, avec les autres Olympiens ?

- Le combat, c'est pas ma tasse de thé.

Ses yeux rouges ont vacillé. Je me suis rendu compte qu'ils ne se contentaient pas de refléter les flammes : ils en étaient remplis ,mais pas comme ceux d'Arès. Les yeux d'Hestia étaient chaleureux et réconfortants.

- De plus, a-t-elle ajouté, il faut bien que quelqu'un entretienne le feu dans les cheminées quand les autres dieux sont absents.

- Alors, vous gardez le mont Olympe ? a demandé Percy.

- " Garder ", le mot est un peu fort. Mais si jamais tu cherches un endroit chaud où t'asseoir et prendre un vrai repas, tu es le bienvenu. Et maintenant, mange.