• Chapitre 51 •

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Adan

La porte s'ouvre dans un éternel grincement éraillé, redoutable et le visage de Naomi se révèle progressivement.
Quelles vont être ses premières expressions ? Je ne m'attends pas à être accueilli avec un grand sourire jovial, elle doit être en pétard. J'engloutis une forte dose de bravoure et encaisse courageusement le solide froncement de ses sourcils...
Merde, je vais me faire rétamer.
— Adan...Que veux-tu ?
Elle est si sèche, comment vais-je m'en sortir ?
— Laisse-moi entrer, Anderson. dis-je, doucement pour commencer.
Elle hésite, soupire et se décale afin de libérer le passage. Je cache le cupcake comme je peux dans mon dos et franchis le seuil de son appartement.
— Je pensais que tu serrais occupé au bureau ce soir. Du moins c'est que tu as laissé paraître.
Me fait-elle un reproche ?
— Non, tout est réglé.
— Ah bon ? s'étonne-t-elle, décroisant les bras. Alors...
— S'il te plaît, je l'interrompt. Ne parlons pas de cela, je suis là pour te voir, pas pour parler du travail.
Elle fait la moue quelques secondes et j'ai l'horrible envie de lui sauter dessus, maintenant et sur cette table mais, ce n'est sûrement pas le bon moment. Non clairement pas.
Je secoue la tête de droite à gauche, amusé par son mécontentement et lui tends le petit gâteau coloré.
— Pour me faire pardonner. soufflé-je, un brin renfrogné.
Son regard fixe intensément le cupcake, néanmoins elle finit par le prendre du bout des doigts.
— Tu veux te faire pardonner en m'offrant un cupcake ? se demande-t-elle. Est-ce grotesque ?
Sans que je ne m'y attende, elle éclate de rire. Un rire franc et léger comme une plume sur l'eau. Ce rire comble le rude silence de la pièce, il est si radieux, si plaisant à l'oreille.
— Adan...s'apaise-t-elle, il va vraiment falloir que l'on t'apprenne à présenter des excuses.
— Content de vous faire rire, mademoiselle Anderson. En revanche, qu'est-ce que je dois faire pour que tu veuilles bien me pardonner ?
Elle pince les lèvres, pensive et je me mets soudainement à craindre sa réponse. Et si elle me demandait de quitter son appartement ? Non, impossible.
— Ne bouge pas et ferme les yeux.
Oh, tiens un ordre.
— Qu'est-ce que tu vas faire ?
— Fais ce que je te dis, Adan. rouspète-t-elle.
Je souffle d'exaspération, clos les paupières et elle glousse comme une enfant s'apprêtant à faire une bêtise. Qu'est-ce que tu mijotes Anderson...
Soudain, quelque chose de froid, à la fois crémeux et visqueux roule le long de ma joue avant de finir sa course dans le col de ma chemise. J'ouvre les yeux et découvre le visage hilare de Naomi. Ses joues sont rouges de jubilation. Est-elle en train de se payer ma tête ?
— Naomi...dis-je d'un ton plus que grave.
Elle s'arrête de rire immédiatement, une lueur de crainte dans les prunelles. Oh oui, tu peux avoir peur.
— Tu n'aurais jamais...jamais dû faire cela.
Avant qu'elle n'ait le temps de réagir, je me jette sur elle et essuie ma joue contre son cou. Elle pousse de perçants cris — à en réveiller le quartier — et essaye tant bien que mal de m'éloigner d'elle. Mais, je passe mes mains le long de son dos et la garde tout contre moi, poursuivant ma vengeance bien méritée.
Une fois la joue purifiée de crème glacée, je la relâche avec un large sourire arrogant et satisfait.
— On ne gâche pas la nourriture, ne vous l'a-t-on jamais dit, mademoiselle Anderson ?
Je ricane et observe mon travail. Son t-shirt maintenant chiffonné est inondé de crème et de morceaux de gâteau, ses cheveux sont en batailles. Elle n'a jamais été aussi sexy qu'à cet instant...
— Pourquoi me regardes-tu de cette façon ?
Je sens bien qu'elle est aux aguets.
— J'attends ta réponse, avant de faire ce que j'ai tant envie de faire.
Je remarque avec brio, la dilatation immédiate de ses pupilles. Elle en a envie, je le sais, j'en suis sûr. Je la veux, je la veux tellement.
— Euh...Adan, je...
— Dis-le.
Je l'arrête et avance d'un pas, la surplombant de ma hauteur. Ses yeux brillent de soif, de désir. Un silence rempli d'électricité nous saisit, nous étreint, dans un tourbillon de volupté. Dépêche-toi...
— Je te pardonne...siffle-t-elle.
J'empoigne sa nuque et prends brutalement ses lèvres. Je pousse contre ces dernières afin d'y glisser ma langue et ses gémissements me tendent, me tiraillent.
J'embrasse la fine ligne de sa mâchoire et poursuis mon chemin contre la peau duveteuse de sa nuque. Elle a bon goût, un goût de sucre...
Les mains nouées autour son cuir chevelu, je l'emporte dans la chambre à coucher. Elle tombe au milieu des draps et j'arrache ma veste, ma chemise et me faufile entre ses cuisses.
En passant les doigts sous son large t-shirt de nuit, je constate avec surprise qu'elle ne porte pas de soutien-gorge. Tout ce qu'il se trouve au sud de ma taille se crispe, se raidit.
Je replie son t-shirt contre ses clavicules, libérant ses seins d'une beauté affolante.
— Oh, Anderson.
Je grogne, comme un ours en plein combat et effleure sa peau avec la pulpe de mon index.
Je ne veux pas aller trop vite mais, mon corps ne réclame qu'une seule chose, être en elle et au plus vite. Mon regard entame une danse endiablée avec le sien, une danse de feu, d'appétit. Je conserve ce regard et embouche l'un de ses tétons que j'embête tendrement à l'aide ma langue.
— Tu m'attendais n'est-ce pas ?
Seul son souffle haché me répond, Oh non Anderson, tu ne vas pas t'en tirer comme ça.
— Réponds-moi. ordonné-je, mordant la pointe de son sein droit. Son dos s'arc-boute langoureusement contre mon ventre.
— Mh...oui.
Elle halète, d'une voix prise de soubresauts. Je poursuis mon doux supplice, ne faisant qu'enivrer ses sens et embrasse du bout des lèvres, le creux de sa poitrine tout en basculant plus au sud. J'arrache enfin sa petite culotte en dentelle noire et mordille la peau délicate de ses cuisses. Douce, comme une pêche.
Je ne peux plus attendre...tout ça est bien trop long. Ses doigts dans mes cheveux et le tremblement de ses membres sous moi me rend faible.
D'une main raidement pressée, je plonge dans la poche de mon pantalon et attrape le petit étui plastifié qui s'y trouve.
Les tissus qui détenaient ma faim, voltigent dans la pièce et s'écrasent dans un coin. J'enfile le préservatif aussi rapidement que possible et touche les abîmes de son corps brûlant. Pour moi, rien que pour moi.
Je niche mon nez dans ses cheveux et hume son odeur, elle sent tellement bon...le sucre.
Je lèche la peau de son cou, enlevant l'extrait de crème caramélisée et soudain, mon petit diablotin se réveille de sa sieste...
— Vas-tu recommencer à gâcher de la nourriture sur moi ?
Aucune réponse. Elle m'ignore ?
— Répond ! dicté-je, lui assénant un violent coup de bassin.
Elle se cabre et crie.
— Non !
Je m'empare finalement de ses lèvres avec une fringale incontrôlable et je la savoure, la chéris, l'aime du plus profond de mon âme.

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❤️
Voilà et merci pour les 19k vues c'est incroyable ! Merciii

Haut Niveau - Tome 1 -Où les histoires vivent. Découvrez maintenant