• Chapitre 31 •

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Adan

— Je cherche à contacter Jacob Streeter si possible.
— Je ne peux pas vous le passer pour le moment, si vous voulez un rendez-vous avec monsieur Streeter, il est préférable de venir sur place ou bien, je peux enregistrer votre nom.
— Je ne cherche pas à avoir un rendez-vous, je souhaite simplement le joindre.
— Désolée, je suis dans l'incapacité de vous le passer. Dites-moi votre nom ?
— Dites-lui que le frère de sa fiancée veut lui parler.
Elle commence sérieusement à me courir sur les nerfs.
— Il est malheureusement occupé, donnez-moi votre nom, je pourrai vous trouver un horaire dans l'après-midi.
— Je vous ai dit que je ne voulais pas de rendez-vous ! aboie-je, contrarié. Putain.
— Je ne peux pas vous le passer.
— Ça prendra juste une minute.
Je persévère.
— Attendez une petite seconde, monsieur.
J'entends du mouvement à travers le combiné.
— Chris, il y a un taré qui insiste pour parler à Jacob. chuchote-t-elle à l'un de ses collègues.
Je raccroche brusquement. C'est si compliqué de parler avec ce type ? Je ferme mon ordinateur et attrape ma veste de costume.
— Suzie, donnez-moi l'adresse de JLModels, s'il vous plait.
— Tout de suite monsieur, dois-je prévenir mademoiselle Anderson de votre nouveau rendez-vous.
— Ce n'est pas nécessaire, merci. Je sors du bureau avec empressement et appelle Chesters.
Garé sur le parking, face à l'agence de mannequinat, je contemple rapidement le design extérieur, de larges lettres colorées sont placées au dessus des deux grandes portes vitrées. Je fais signe à Chesters de m'attendre dans la voiture et pénètre dans le hall.
Une jeune femme aux cheveux blonds platines est assise derrière un comptoir aux bordures illuminées de lampes violettes. Je suppose que c'est cette femme qui a répondu à mon appel.
Elle remarque ma présence avec de grands yeux écarquillés, son regard me reluque de la tête aux pieds. Fermez la bouche mademoiselle, et c'est le « taré » qui vous le demande.
— Bonjour, vous...avez un rendez-vous ? bafouille-t-elle, hésitante et accessoirement ridicule.
— Je cherche Jacob Streeter.
— Il s'occupe des mannequins mais, vous...pouvez l'attendre en salle d'attente si vous le voulez bien.
Je m'accoude au comptoir, la scrutant d'un œil qui se veut à la fois séducteur et autoritaire.
— Mais...je suis sûre qu'il saura vous donner un peu de son temps. s'empresse-t-elle d'ajouter.
Elle se relève, lisse sa mini jupe rose bonbon et me fait signe d'avancer.
— Si vous voulez bien me suivre...
La blonde m'entraîne dans une grande pièce, ressemblant fortement à une salle de défilé. Des chaises sont entassées les unes sur les autres dans un coin, tandis que des spots lumineux se frappent contre deux grands rideaux en velours couleur prune.
— Tu me chatouilles ! glousse une voix nasillarde.
— Ah bon ? Et là ?
Un nouveau rire se fait entendre. Jacob est agenouillé devant une jeune femme rousse. Ses occupations me semblent être...amusantes.
— Jacob...Il y a quelqu'un pour toi. intervient timidement la blonde.
— Louise, je t'ai dit de ne pas me déranger ! Rouspète Jacob, dérangé.
— Oui je sais mais...
Il se retourne, le visage furieux avant de constater ma présence. Jacob se redresse et s'éloigne de la rousse précipitamment, ça ne sert à rien de t'éloigner, tu semblais si bien t'amuser.
— Je m'en occupe Louise, merci. La fameuse Lousse quitte la pièce avec un dernier regard pour ma part et Jacob demande, méfiant :
— Que viens-tu faire ici ? Si tu cherches Flora, elle se prépare dans...
— Je suis venu pour te voir, le coupé-je, pour m'excuser plus précisément.
— Pour t'excuser ? répète-t-il sans trop y croire.
— Oui, je m'excuse d'avoir été violent avec toi. Si Flora veut se marier, c'est son choix et...je l'accepte.
Se marier oui mais, pas avec toi.
— D'accord...s'arrête-t-il, désolé Adan mais, je refuse tes excuses.
Que vient-il de dire ?
— Pardon ?
— Je n'accepte pas tes excuses à la con. m'aboie-t-il dessus, Flora doit être entièrement dévouée à son travail mais, tu es toujours là pour lui mettre des bâtons dans les roues alors, je vais me faire un malin plaisir à te dégager de sa vie.
Est-ce une hallucination ? Vient-il sérieusement de me faire une menace ? Que quelqu'un me retienne...
— À me dégager de sa vie ? gloussé-je, ton ambition me ferait presque jalouser, j'ai toujours su que t'étais un enfoiré Jacob.
— Ouais, crache-t-il, et l'enfoiré comme tu dis, va se marier avec ta chère et tendre petite sœur.
Je serre les poings, au bord de la crise. Voici la deuxième guerre d'annoncée en à peine quelques heures, il n'y a pas à dire, je suis gâté.

— Connor ?
— T'es obligé de m'appeler en pleine matinée ?râle-t-il.
— Je crois qu'on a un problème avec Jacob.
— Tu lui as pas pété la gueule, j'espère ?
— Non mais, j'étais à deux doigts de le faire. avoué-je encore sur les nerfs, il a refusé mes excuses et m'a « menacé ».
— Il t'a menacé ?
— Il a affirmé qu'il me ferait dégager de la vie de Flora.
J'allume le haut parleur et m'active à ranger mon bureau.
— Sérieux...Bordel, ce mec est atteint.
— Ah bon ? Je m'en étais pas rendu compte. dis-je avec ironie, on règlera ça plus tard, je dois déjeuner avec Gale.
— Déjeuner avec papa ? s'étonne-t-il.
— Ouais, pour les affaires.
— Okay, je vais essayer de trouver quelque chose pour Jacob, d'ici là. Ne va pas le chercher.
— Tu me connais, à plus.
Je raccroche.
Et dire que je pourrais ruiner sa carrière en deux temps trois mouvements mais, Flora ne me le pardonnera pas et puis je lui ai fait une promesse. Si je réduis ce type à néant, sa boite fera faillite et Flora perdra son boulot en plus de son fiancé.
Merde, Je suis en retard !

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Haut Niveau - Tome 1 -Où les histoires vivent. Découvrez maintenant