• Chapitre 37 •

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Avoir retrouvé mes amis ce soir m'a aidée à ne pas me morfondre dans un plaid avec un gros pot de glace au chocolat, je crois qu'Adan me plaît. Beaucoup plus que je ne veux le croire, il est si doux et pourtant si froid, c'en est tellement déroutant. Je voudrais vraiment comprendre le pourquoi du comment...Qu'ai-je fait pour qu'il devienne si distant en à peine quelques jours ? Je n'arrête pas d'y penser...Il me hante.
Je me retourne dans mon lit pour la centième fois et grogne en ouvrant les yeux afin d'observer les étoiles qui se baladent paisiblement dans le ciel...Pourquoi ?

Je me retourne une nouvelle fois et remarque avec étonnement qu'on est déjà le matin. Quoi ? Je me redresse sur les coudes et balaie la pièce d'un œil ensommeillé, une douce odeur de bacon grillé parvient jusqu'à moi. Suis-je encore endormie ? Le soleil brille contre les draps rosés de mon lit.
Le bruit régulier d'une cuillère en plastique qui se racle contre une poêle me fige sur place, quelqu'un est chez-moi. Oh mon dieu, quelqu'un est chez moi ! Qui ? Se réveille ma conscience, en panique.
Je me retourne sur le ventre et passe les mains dans mes cheveux, essayant de me souvenir de quelque chose.
— Tu es enfin réveillée ? Apparaît une voix pleine de douceur. Cette voix, c'est celle...
Je me retourne et observe avec ahurissement, le visage rayonnant d'Adan, son torse découvert, ses cheveux en bataille et ses yeux, brillant d'une étincelle amoureuse. Je m'étrangle avec ma salive et cache ma poitrine sous la couverture. Qu'est-ce qu'il fiche chez moi ? Pourquoi est-il torse nu et surtout pourquoi moi je suis nue !
— Pourquoi me regardes-tu de cette façon, mon cœur ?
Sa voix est posée. Mon...cœur ? Bordel de merde ! Hurlé-je intérieurement. Je sais ce qu'il se passe, je suis entrain de rêver...C'est un rêve, juste un rêve. Tout à coup, j'explose en fou rire à m'en faire pleurer ce qui me vaut une moue surprise et amusée de sa part. Adan pose la poêle sur la commode et s'avance vers moi, d'une démarche féline. Il grimpe sur mon corps, me bloquant entre ses longues jambes galbées.
— Es-tu en train de te moquer de moi ?
Ses yeux sont sombres, sa voix rauque. Il ne plaisante pas.
— Non, p...pas du tout. M'étrangle-je, contenant un second gloussement.
— Oh tiens, elle parle.
Sa repartie est belle est bien là, tout me semble si réel...Quitte à être dans un rêve, autant en profiter.

Je glisse une main sur sa joue à laquelle il vient se blottir, sa peau fraîchement rasée est si lisse et satinée. Je plonge mes doigts dans ses beaux cheveux charbonneux et manque de pousser une exclamation tant ils sont doux. J'enregistre dans mon esprit chaque courbes, chaque couleurs et matières pour ne plus jamais l'oublier. Mes doigts reviennent se poser sur sa joue mais, cette fois mon pouce trouve une place confortable contre sa lèvre inférieure qui s'entrouvre pour y sortir un bout de langue. Ce contact me fait griser.
— Que t'arrive-t-il Anderson ? Halète-t-il.
— C'est de te faute...
Ma voix tremble et hoquette.
— De ma faute ?
Il sourit.
J'enlève ma main et m'apprête à reculer mais Adan me devance, ses deux mains capturent mes hanches et me font glisser contre le matelas. Je me retrouve coincée sous lui.
— Qu'est-ce qui est de ma faute ? Susurre-t-il contre mon oreille.
J'échappe un gémissement et je sens qu'il sourit contre ma mâchoire. Il vient embrasser la courbe de mon oreille pour descendre le long de ma gorge, ses baisers sont mouillés et brûlants.
— Adan...couiné-je, arrête.
— Tu en es sûre ?
Il s'empare de mes lèvres, quelque chose s'allume au fond de moi, un profond désir, une intense envie. L'entièreté de mon corps est pris de frissons, je me laisse aller contre lui. Sa langue chaude et humide se glisse entre mes lèvres, je l'accueille et entoure sa nuque de mes paumes. C'est si bon, il est si...bon.
— Naomi, je t'...

Je me réveille en sursaut, trempée jusqu'à l'os, le souffle haletant, les joues rouges sang et l'estomac en vrac. Je mets un peu de temps comprendre que tout ça n'était qu'un rêve, mon corps brûle, tremble encore. Je n'ai jamais fait ce genre de rêve dans le passé, c'est...vibrant. Je n'ai plus qu'une chose en tête, Adan et tout l'amour que je ressens pour lui. J'étire le bras vers la table de chevet et attrape mon téléphone qui ne cesse de vibrer, l'écran affiche "Retard." Retard !
— Fait chier !
Je saute de mon lit emportant avec moi le drap et cours enfiler une tenue.
Je me brosse les dents, enfourne mes affaires dans mon sac et sors en trombe de l'appartement. Mes poumons me brûlent, mes talons sont inadaptés pour la course ce qui est de toute évidence, logique.
Je me rue dans l'ascenseur et me regarde rapidement dans le miroir en essayant de démêler mes cheveux encore en fouillis sur mon crâne, j'inonde mes lèvres de gloss et tente d'arranger mon chemisier.
Les portes s'ouvrent dans un lourd bruit mécanique, lorsque je repère la silhouette terrifiante qui m'attend contre la porte de mon bureau, mes épaules s'affaissent. Les torrides images de mon rêve décident de se planter devant moi. Pas maintenant pour l'amour de Dieu !
Il me faut vite une excuse, panne de réveil ? Non trop basique, de voiture ? N'importe quoi Nomi, tu n'as même pas de voiture ! Me gronde ma conscience. Un chat...Mais oui voilà, Gribouille.
J'avance vers lui, d'un pas décidé, il relève la tête de sa montre et fronce gravement les sourcils. Mon assurance ainsi que mon courage viennent de se faire aspirer par la climatisation. Il est clair que je ne vais pas passer un bon moment...

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Haut Niveau - Tome 1 -Où les histoires vivent. Découvrez maintenant