7 - Fin de vacances

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Le mois d'Aout poursuivit sa lancée, aussi chaud et pesant que le précédant. Les Mangemorts frustrés semblaient être de plus en plus nombreux devant l'entrée de la maison, cherchant inlassablement la porte 12 qui les conduirait à leur cible. C'est Eleanor qui leur passait sous le nez presque chaque jour, munie de la cape d'invisibilité, pour chaparder un exemplaire de la Gazette du sorcier et quelques chocolats. 

Harry, dont la tête valait désormais l'équivalent de 10000 livres, réfléchissait à un plan d'action contre leur ancienne Inquisitrice. Sous ses faux airs confiants, Ron essayait de dissuader Hermione, présente sur la liste des nés-moldus qui ne s'étaient pas présentés au tribunal, de sortir. La veille du premier septembre, la jumelle fit sa valise pour Poudlard, le cœur lourd. Harry la regarda faire silencieusement en s'appuyant contre l'encadrement de la porte, les bras croisés et la mine anéantie. 

"J'espère que Dumbledore ne s'est pas trompé, dit-il.

- Tu le connais, sourit-elle sans se retourner.

- Je croyais le connaitre, corrigea-t-il. Tu es toujours sûre de vouloir y aller ? 

- Certaine. On ne pourra sans doute pas se parler pendant les premières semaines, le temps que je trouve un coin calme, mais après... on va y arriver."

Elle se glissa dans ses bras. 

"Je suis content que ce soit toi, dit-il, en référence à leur première étreinte. 

- Harry, souffla-t-elle. Prends bien soin de toi. Restez unis. Et moi aussi, je t'aime, petit frère, taquina-t-elle."

Ils regagnèrent la cuisine, trainant derrière eux les bagages. Eleanor gardait contre elle le petit sac à main sur lequel Hermione avait jeté le même sortilège d'étirement indétectable qu'au sien. Dedans, elle y avait mis le téléphone et la clé que Dumbledore lui avait confié, ainsi que la petite pierre marine qui lui rappelait George. L'aiguille de la montre a son poignet s'agitait de temps en temps, lui prouvant avec bonheur qu'il était toujours en vie. 

"Oh, Ela ! s'exclama-t-elle en se précipitant dans ses bras. Tu es toujours sûre de vouloir y aller ? Peut-être qu'on a... peut-être qu'on a mal interprété les paroles de Dumbledore...

- Tu sais que non, Hermione, pleura-t-elle en lui caressant les cheveux. Prenez soin de vous. Et ne m'oubliez pas. 

- Aucun risque, balaya Ron en la serrant à son tour contre lui. Et c'est moi qui gardes l'autre téphélone, annonça-t-il en l'exhibant fièrement. 

- Téléphone, rectifia Hermione dans un souffle ému. 

- On se revoit bientôt, sanglota-t-elle, étranglée par l'émotion. Je suis prête, Kreattur."

Alors l'elfe lui prit la main et la fit transplaner là ou Tonks lui avait donné rendez-vous, il y a des semaines de cela. Malgré cette prévoyance, se séparer de son frère et de ses amis lui faisait terriblement mal. Elle s'était préparée à cette éventualité avec George, quand il avait quitté l'école, mais elle ne s'était jamais vraiment accordée le temps de penser à cette situation durant le mois. Elle avait plutôt profité du moment présent. 

Elle arriva dans une petite chaumière et lâcha d'une main tremblante celle de l'elfe.

"Merci, Kreattur, dit-elle. Tu as été très serviable avec nous, je t'en remercie."

Il s'inclina et disparut dans un craquement sonore. Des bruits de pas se précipitèrent dans sa direction.

"Ela, c'est toi ? demanda la voix de la Métamorphomage.

- Tonks ! s'exclama la survivante en courant vers elle. 

- Je suis si heureuse de te voir en pleine forme ! Mais attends, tu dois prouver que c'est bien toi !

Killing me softly (HP FANFICTION)Where stories live. Discover now