Killing me softly (HP FANFICTION)

17 - Polynectar

La double agression contre Justin et Nick Quasi-Sans-Tête avait transformé le sentiment de malaise qui régnait jusqu'alors en une véritable panique. Etrangement, c'était le sort de Nick qui semblait inquiéter le plus les élèves. Qui pouvait donc faire subir un tel traitement à un fantôme ? Qui avait le terrible pouvoir de faire du mal à quelqu'un qui était déjà mort ? Il y eut une véritable ruée sur les réservations du Poudlard Express qui devait ramener les élèves chez eux pour les vacances de Noël.

"A ce rythme-là, il ne restera bientôt plus que nous, dit Ron à ses amis. Nous, Malefoy, Crabbe et Goyle. Joyeuses vacances en perspective !"

Crabbe et Goyle, qui faisaient toujours la même chose que Malefoy, avaient inscrit leurs noms dans la liste des élèves qui souhaitaient rester au château pour les vacances. Mais Eleanor était contente que les autres s'en aillent. Elle en avait assez de voir tout le monde l'éviter dans les couloirs comme si elle s'apprêtait à cracher du venin. La rouquine en avait assez d'entendre murmurer sur son passage et de sentir sans cesse des doigts pointés sur elle. Fred et George étaient les seuls à trouver la situation très drôle. Souvent, ils s'amusaient à précéder les jumeaux lorsqu'ils marchaient dans les couloirs, en criant : « Faites place aux héritiers de Serpentard ! Attention, sorciers très dangereux ! ». Leur amie les fusillait du regard et Percy avait, bien sûr, fortement désapprouver leur conduite. 

"Ce n'est pas un sujet de plaisanterie, disait-il avec froideur. 

- Dégage, Percy, répliquait Fred. Harry et Ela sont pressés. 

- Ils doivent se rendre dans la Chambre des Secrets pour y prendre le thé avec leur serpent préféré, ajoutait George."

Ginny non plus ne goûtait pas la plaisanterie. 

"Arrêtez ! gémissait-elle lorsque Fred demandait aux Potter d'une voix sonore à qui il comptait s'en prendre la prochaine fois, ou que George faisait semblant de vouloir les écarter en brandissant une grosse tête d'ail--ce qui avait tendance à faire beaucoup rire la jeune fille."

Cette dernière se sentait rassurée de voir que ses amis trouvaient la situation ridicule. Elle ne voulait pas qu'ils aient peur d'elle et de Harry. Eleanor, malgré elle, prit conscience d'à quel point elle avait changée. Elle n'était plus la petite fille solitaire et détachée ; elle avait besoin de ceux qui l'entouraient. En revanche, la rouquine avait remarqué que ces farces répétées irritaient de plus en plus Drago Malefoy. 

"C'est parce qu'il brûle de dire que c'est lui, l'héritier, dit Ron d'un air entendu. Tu sais à quel point il a horreur que quelqu'un le surpasse en quoi que ce soit et comme c'est à vous qu'on attribue ces horreurs...

- Ça ne durera pas longtemps, Hermione d'un ton satisfait. Le Polynectar est presque prêt. On va très bientôt faire avouer la vérité à Malefoy.

- Tout à fait, renchérit leur amie. Je pense qu'il sera prêt pour Noël !"

Le trimestre se termina enfin et un silence aussi épais que la neige qui recouvrait le sol s'abattit sur le château. La petite Potter en était réjouie ; son frère, Hermione et les Weasley avaient la tour Gryffondor pour eux tout seuls et pouvaient y faire ce qu'ils voulaient, y comprit du bruit, sans déranger personne. Fred, George et Ginny avaient choisi de rester à l'école plutôt que d'aller voir Bill en Egypte en compagnie de M. et Mme Weasley. Percy, lui, ne passait guère de temps dans la salle commune de Gryffondor. Il avait expliqué d'un air solennel qu'il préférait demeurer au château pendant les vacances parce qu'il était de son devoir, en tant que préfet, d'apporter son soutien aux professeurs pendant cette période troublée. Amusés du visage ennuyé d'Eleanor devant ce discours, les jumeaux s'étaient penchés sur elle.