Killing me softly (HP FANFICTION)

12 - L'erreur

En remontant dans leur Salle commune, les trois amis trouvèrent Ron, qui s'était endormi en les attendant. Quand il fut réveillé, il eut assez d'énergie pour écouter attentivement ce qu'ils avaient vécu. Harry faisait les cents pas, tremblant, devant la cheminée. Eleanor regardait dans le vide, assise près d'Hermione qui essayait d'être supportive.

"Rogue veut la Pierre pour la donner à Voldemort... Et Voldemort l'attend dans la forêt... Et pendant ce temps-là, on pensait que Rogue voulait simplement devenir riche..."

Cette fois-ci, sa sœur ne fit pas de remarque sur la fausse accusation. Elle était épuisée et encore trop secouée pour faire quoique ce soit. 

"Arrête de prononcer ce nom ! murmura Ron, effrayé."

On aurait dit qu'il avait peur que Voldemort les entende. Mais Harry ne l'écoutait pas.

"Firenze nous a sauvé la vie, dit-il en se tournant vers Eleanor, il a souhaité d'avoir mal interprété les planètes... Elles doivent sûrement montrer que Voldemort est de retour... Maintenant, nous n'avons plus qu'à attendre que Rogue vole la Pierre... et Voldemort pourra en finir avec nous, conclu-t-il d'une voix fébrile.

- Arrête de prononcer ce nom ! s'emporta Ron."

Hermione paraissait terrifiée, mais elle tenta néanmoins de les rassurer.

"Harry, tout le monde dit que Dumbledore est le seul dont Tu-sais-qui a jamais eu peur. Avec Dumbledore, il n'osera pas toucher à vous. Et d'ailleurs, qui dit que les centaures ont raison ? Ils parlent comme s'ils lisaient la bonne aventure et d'après le professeur McGonagall, c'est une branche très douteuse de la magie."

Ils étaient encore à parler quand l'aube se leva. Epuisés, la gorge en feu, ils montèrent se coucher. Mais les surprises de la nuit n'étaient pas terminées. Lorsqu'Harry défit son lit, il découvrit la cape d'invisibilité soigneusement pliée entre deux draps. Un mot y était épinglé :

"Au cas ou"

Eleanor, de son côté, ne put fermer l'œil durant les quelques heures qui la séparait des cours. La voix masculine qu'elle connaissait à présent bien, lui donnait des ordres. Elle lui sommait de rejoindre la silhouette dans la forêt. 

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Le temps des examens était arrivé. Il faisait une chaleur étouffante dans la Grande Salle, ou les épreuves écrites se déroulaient. Les élèves avaient reçu des plumes neuves auxquelles on avait jeté un sort qui empêchait leurs utilisateurs de tricher. 

Il y eut aussi un examen pratique. Le professeur Flitwick les appela un par un dans sa classe pour voir s'ils arrivaient à faire danser un ananas sur une table. Le professeur McGonagall les regarda transformer une souris en tabatière, elle ajoutait des points si la tabatière était particulièrement belle et en enlevait si on y décelait des moustaches. Enfin, sauf la rouquine qui s'amusait, ils furent tous paniqués devant Rogue qui les surveillait de près pendant qu'ils essayaient de fabriquer une potion d'Amnésie. 

Les jumeaux faisaient de leur mieux pour ne pas faire attention aux douleurs qui, par instants, leur transperçaient leurs cicatrices depuis l'aventure dans la Forêt Interdite. Ils n'arrivaient presque plus à dormir, des cauchemars les réveillaient sans cesse, plus effrayants que jamais : aux images habituelles du meurtre de leur mère s'ajoutait celle d'une silhouette encapuchonnée, dégoulinante de sang de licorne. Les Potter avait convenus de n'en parler, pour le moment, à personne pour ne pas inquiéter leur entourage. 

Ron et Hermione n'avaient pas tous ces soucis ; c'est sans doute pourquoi ils paraissaient moins préoccupés que leurs amis par le sort de la Pierre. La pensée de Voldemort leur faisait peur, mais il n'était pas présent dans leurs rêves et ils étaient si absorbés par leurs révisions qu'ils n'avaient guère le temps d'angoisser à cause des manigances de qui que ce soit.