Killing me softly (HP FANFICTION)

3 - Le Chemin de traverse

Eleanor arriva au Chemin de traverse avec les Weasley sans encombres. La panique s'empara rapidement d'elle quand elle remarqua l'absence d'Harry. Hermione, enjouée, vint dans les retrouver et, dès que les embrassades prirent fun, fut informée de la situation. Après avoir fouillé la rue et les impasses alentours, le trio d'ami décida de se projeter sur la position plausible de Harry. 

"C'est impossible qu'il soit si loin ! s'égosilla Ron. Il a juste bégayé, pas déformé le nom complet.

- Il faut quand même chercher au delà du Chemin de traverse, fit Eleanor, essoufflée de leur fouille.

- Il faut réfléchir, dit Hermione en posant son menton entre le pouce et l'index, dans quelle rue aurait-il pu arriver en écorchant légèrement le nom. 

- Oh, mais bien sûr ! L'allée des embrumes ! comprit la rouquine. C'est à deux pas d'ici !"

Ni une ni deux, les amis s'élancèrent à la recherche de M. Weasley pour lui soumettre l'idée. L'allée des embrumes était un endroit réputé pour son insécurité et le taux de magie noir qui y circulait, le jeune Potter se trouvait forcément là-bas. Aussitôt prévenu, ce dernier laissa sa cadette à leur mère et, suivi de ses jumeaux, se précipita dans le lieu malfamé. Ils n'eurent pas le temps d'atteindre celui-ci que les silhouettes d'un géant familier et du garçon se trouvèrent dans leur champs de vision.

"HARRY ! hurlèrent les enfants.

Harry ! s'exclama M. Weasley, hors d'haleine. On espérait tous que tu n'avais pas atterri trop loin. Il épongea son crâne chauve et luisant. Molly est dans tous ses états. Ah, la voilà !

- Où est-ce que tu t'es retrouvé ? demanda Ron.

- Dans l'Allée des Embrumes, répondit Harry d'un air sombre. 

- Formidable ! s'exclamèrent Fred et George.                                                                                                                              - On s'apprêtait à chercher là-bas, quelle chance que tu ne sois pas tombé sur un fou ! dit Hermione. Bonjour Hagrid.... ça fait tellement plaisir de vous revoir tous les deux. 

- Merci beaucoup  Hagrid-  commença Eleanor qui fut coupée par Mme Weasley à laquelle Ginny s'accrochait fermement.              

- Oh, Harry, mon petit chéri ! tu aurais pu atterrir Dieu sait où !

Le souffle court, elle sortit une brosse à habits de son sac à main et entreprit de débarrasser de ses vêtements la suie que Hagrid n'avait pas réussi à enlever. M. Weasley prit les lunettes abimées de Harry, les toucha du bout de sa baguette magique et les lui rendit. Elles étaient redevenues comme neuves.                           

 "Il faut que j'y aille, dit Hagrid dont Mme Weasley ne voulait pas lâcher la main, trop occupée à le remercier. A bientôt à Poudlard !"

Et il s'en alla à grands pas, dépassant de la tête et des épaules la foule qui se pressait le long de la rue.

"Devinez qui j'ai vu chez Barjow et Beurk, dit Harry à Eleanor, Ron et Hermione tandis qu'ils montaient les marches de Gringotts. Malefoy et son père.

- Est-ce que Lucius Malefoy a acheté quelque chose ? demanda aussitôt M. Weasley qui les suivait.

- Non, il était venu vendre.

- Donc, il est inquiet, raisonna M. Weasley avec une satisfaction féroce. Ah, j'aimerais tellement coincer Lucius Malefoy un de ces jours...

- Fais attention, Arthur, avertit Mme Weasley alors qu'ils entraient dans la banque, salués par le gobelin de garde. Cette famille ne peut t'attirer que des ennuis. Tu risques de t'attaquer à un trop gros morceau.                                                                              - Tu crois que je ne suis pas de taille à lutter contre Lucius Malefoy ? s'indigna M. Weasley.