9 - Aveux

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Eleanor pestait contre son système immunitaire, assise devant la cheminée de leur Salle commune. Si elle était aussi frustrée de ne pas pouvoir accompagner ses amis, c'était plus pour la sécurité de son frère qui usait de la cape d'invisibilité que pour les achats de Noël. Partir après avoir vu ce Sinistros dans le ciel semblait être l'initiative la plus risquée à prendre, mais Harry ne voulait pas manquer de profiter de ce village. Seule, au bruit du feu crépitant, elle sentit son estomac se contracter de peur. Le sifflement revint, beaucoup plus violents que ces dernières semaines.

"Ton frère est surement mort ! hurlait-il.

- Non, chuchota t-elle, Harry sait bien se défendre. Et il n'est pas seul."

Quand elle était petite, la jeune fille lui répondait toujours, persuadée qu'il était un ami. Elle l'avait laissé rentrer dans sa vie et prendre une multitude de décisions qui l'avait isolé des autres enfants de son école. Dire qu'elle s'en voulait pour sa preuve de faiblesse passée serait un euphémisme. 

"Il ne peut rien face au baiser du Détraqueur, susurra le serpent. Et contre Sirius Black. 

- De la même manière qu'on ne pouvait pas faire face au Basilic... Et à cet imbécile de Voldemort."

Soupçonnant d'être un horcrux depuis la découverte du journal, l'an dernier, elle l'avait provoqué pour voir sa réaction, qui ne se fit pas attendre. La rouquine regretta immédiatement ses mots. Une douleur fulgurante lui traversa le crâne, puis les poumons, et se propagea jusqu'aux pointes de ses orteils. Elle se recroquevilla sur le fauteuil, tremblante, couinant comme un petit animal innocent. Hermione avait raison, il fallait qu'elle prévienne Dumbledore. Le souffle bruyant et saccadé, elle se mit debout et supporta une douleur qu'elle n'avait jamais connu jusqu'à présent. Si par malheur elle relâchait ses efforts, la Potter savait qu'elle ne serait même plus capable de se lever. Elle arriva à la porte de la Salle après un trajet interminable. Mais celle-ci s'ouvrit avant qu'elle ne put en toucher la poignée. C'était George.

"Ela ! J'ai volé un médicament contre les grippes à l-"

Il s'interrompit aussitôt en la voyant, le corps secoué de spasmes douloureux. Elle pleurait. Il ouvrit la bouche mais rien ne sortit.

"Voir... Dumbledore... articula t-elle du mieux qu'elle put."

En mentionnant son nom, la douleur se fit plus aigue et elle tomba à genou. Le serpent lui interdisait d'aller voir le seul sorcier capable de changer les choses. Il fallait pourtant le faire . George, qui n'avait pas tout compris, se pencha cependant et la saisi doucement dans ses bras. La survivante eut peur qu'il ressente son supplice mais elle se rappela avec honte que tout n'était que dans sa tête. 

"Tu ne pèse presque rien... lui dit-il, surpris. Ou alors, c'est moi qui suis très musclé."

Son amie grimaça un sourire, la blague l'avait quand même amusée. Le Weasley eut l'air de s'en vouloir et il se releva, en la tenant toujours dans ses bras. Ils traversèrent le château qui paraissait bien vide sans ses élèves qui arpentaient les couloirs. L'étreinte de George se resserrait à chaque fois qu'elle tremblait. Cette dernière savait qu'il avait beau être fort, il ne pouvait pas la porter éternellement. Néanmoins, elle lui en était infiniment reconnaissante. C'était la deuxième fois qu'il la voyait dans un état misérable et il était toujours là pour aider. Elle se sentait en sécurité pres de lui, plus encore qu'avec son parrain. Arrivée devant la porte, elle prononça le mot de passe avec un volume extrêmement faible. La porte s'ouvrit tout de même et les adolescents se retrouvèrent devant Dumbledore et le professeur Rogue qui discutaient calmement. 

"Elle a besoin d'aide, supplia George.

- Faites venir Remus, ordonna le directeur à son collègue qui s'exécuta aussitôt, la mine concerné.

Killing me softly (HP FANFICTION)Unde poveștirile trăiesc. Descoperă acum