[TOME 1]La Fille du Temps (Pe...

By trenchaholic

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"C'est fou ce qu'on peut détester ceux qu'on aime..." Je devrais raconter mon histoire. Je ne voudrais pas qu... More

Wattys 2017
Avant-propos
Prologue✅
Chapitre 1✅
Chapitre 2✅
Chapitre 3✅
Chapitre 4✅
Chapitre 5✅
Chapitre 6✅
Chapitre 7✅
Chapitre 8✅
Chapitre 9✅
Chapitre 10✅
Chapitre 11✅
Chapitre 12✅
Chapitre 13✅
Chapitre 14✅
Chapitre 15✅
Chapitre 16✅
Chapitre 17✅
Chapitre 18✅
Chapitre 19✅
Chapitre 20✅
Chapitre 21✅
Chapitre 22✅
Chapitre 23✅
Chapitre 24✅
Chapitre 25✅
Chapitre 26✅
Chapitre 27✅
Chapitre 28✅
Chapitre 29✅
Chapitre 30✅
Chapitre 31✅
Chapitre 32✅
Chapitre 33✔
Chapitre 34✔
Chapitre 35✔
Chapitre 36✔
Chapitre 37✔
Chapitre 38✔
Chapitre 39✔
Chapitre 40✔
Chapitre 41✔
Chapitre 42✔
Chapitre 43✔
Chapitre 44✔
Chapitre 45(ok)
Chapitre 46(ok)
Chapitre 47(ok)
Chapitre 48(ok)
Chapitre 49(ok)
Chapitre 50(ok)
Chapitre 51(ok)
Chapitre 52(ok)
Chapitre 53(ok)
Chapitre 54(ok)
Chapitre 55(ok)
Chapitre 56(ok)
Chapitre 57(ok)
Chapitre 58(ok)
Chapitre 59(ok)
Chapitre 60(ok)
Chapitre 61(ok)
Chapitre 62(ok)
Chapitre 63(ok)
Chapitre 65(ok)
Chapitre 66(ok)
Chapitre 67(ok)
Chapitre 68(ok)
Chapitre 69(ok)
Chapitre 70(ok)
Chapitre 71(ok)
Chapitre 72(ok)
Chapitre 73(ok)
Chapitre 74(ok)
Chapitre 75(ok)
Chapitre 76(ok)
Chapitre 77(ok)
Chapitre 78(ok)
Chapitre 79(ok)
Chapitre 80(ok)
Chapitre 81(ok)
Chapitre 82(ok)
Chapitre 83(ok)
Chapitre 84(ok)
Chapitre 85(ok)
Chapitre 86(ok)
Epilogue
Fin!
oh.my.gods
((()))
Cover

Chapitre 64(ok)

512 47 9
By trenchaholic

Grover est tombé à genoux devant le lit.

- Seigneur Pan !

Le dieu a souri avec bonté, mais il y avait de la tristesse dans son regard.

- Grover, mon cher et courageux satyre. Je t'attends depuis très longtemps.

- Je... je me suis perdu, a bafouillé Grover.

Pan a ri. C'était un son merveilleux, semblable à une première brise de printemps, qui a rempli la grotte tout entière d'espoir. Le plus beau des sentiments. Je me suis sentie vide quand le son s'est éteint.

Le tigre-loup a posé la tête sur le genou du dieu en soupirant. Le dodo lui a picoré affectueusement les sabots, tout en produisant un drôle de bruit avec l'arrière de son bec. J'aurais juré qu'il fredonnait It's a Small World !

Pourtant, Pan paraissait fatigué. Son corps scintillait comme s'il était fait de Brume.

Nous nous étions agenouillés et Percy a tardé à en faire de même.

- Vous avez un dodo chanteur, a bêtement dit Percy.

Les yeux du dieu se sont éclairés.

- C'est Dédé, ma petite comédienne.

Dédé le dodo a pris un air offensé. Elle a donné un coup de bec sur le genou de Pan et s'est mise à fredonner un air qui ressemblait à un chant funèbre.

- C'est le plus bel endroit du monde ! s'est écriée Annabeth. Il bat tous les édifices jamais construits.

- Je suis content qu'il te plaise, ma chère, a dit Pan. C'est un des derniers lieux naturels. Mon royaume sur Terre a disparu, je le crains. Il ne subsiste que quelques poches de nature sauvage. De minuscules carrés de vie. Celui-ci va demeurer intact... encore un peu.

- Seigneur, a dit Grover, tu dois revenir avec moi, s'il te plaît ! Les Anciens n'en croiront pas leurs yeux ! Ils seront fous de joie !

Pan a tendu la main et ébouriffé les boucles de Grover.

- Tu es si jeune, Grover. Si bon et loyal. Je crois que j'ai bien choisi.

- Choisi ? Je... je ne comprends pas...

La silhouette de Pan a clignoté et s'est brièvement réduite en fumée. Le cochon d'Inde géant a couru sous le lit avec un couinement terrifié. Le mammouth a émis un grognement inquiet. Dédé a caché la tête sous son aile. Et puis, Pan s'est reformé.

- Je dors depuis des temps incommensurables, a dit tristement le dieu. Je fais des rêves sombres. Je me réveille agité et mes périodes de veille sont de plus en plus brèves. Nous approchons de la fin.

- Comment ça ? a protesté Grover. Mais non ! Tu es là !

- Mon cher satyre, a dit Pan. J'ai essayé d'en informer le monde, il y a deux mille ans. Je l'ai annoncé à Lysas, un satyre qui te ressemblait beaucoup. Il vivait à Éphèse et il a essayé de répandre la nouvelle.

Annabeth a écarquillé les yeux.

- L'ancienne légende. Un marin longeant la côte d'Éphèse a entendu une voix crier depuis le rivage : «Dites-leur que le grand dieu Pan est mort.»

- Mais ce n'était pas vrai ! a dit Grover.

- Les tiens n'ont jamais voulu le croire, a expliqué Pan. Chers entêtés que vous êtes, vous avez refusé d'accepter mon trépas. Et je ne vous en aime que davantage, mais vous avez seulement repoussé l'inévitable. Vous avez prolongé mon long et douloureux trépas, mon sombre sommeil crépusculaire. Il faut que ça cesse.

- Non ! a protesté Grover d'une voix qui tremblait.

- Mon cher Grover, a dit Pan. Tu dois accepter la vérité. Ton camarade, Nico... il comprend.

Nico a lentement hoché la tête.

- Le dieu se meurt. Il devrait être mort depuis longtemps déjà. Là... là, ce n'est plus qu'une sorte de souvenir de lui-même.

- Mais les dieux ne peuvent pas mourir, a dit Grover.

- Ils peuvent s'éteindre, a expliqué Pan, quand tout ce qu'ils représentent a disparu. Lorsqu'ils cessent d'avoir du pouvoir, que leurs lieux sacrés n'existent plus. La nature sauvage, mon cher Grover, est tellement réduite, aujourd'hui, tellement abîmée,qu'aucun dieu ne peut la sauver. Mon royaume a disparu. C'est pourquoi tu dois porter un message. Tu dois retourner auprès du Conseil. Tu dois dire aux satyres, aux dryades et à tous les autres esprits de la nature que le grand dieu Pan est mort. Informe-les de mon trépas. Car ils doivent cesser d'attendre que je les sauve. Je ne le  peux pas. Votre salut ne pourra venir que de vous-mêmes. Chacun de vous doit...

Pan s'est interrompu et a regardé le dodo, qui s'était remis à fredonner, en fronçant les sourcils.

- Qu'est-ce que tu fais, Dédé ? Ne me dis pas que tu chantes Kumbaya, une fois de plus ?

Dédé a pris un air innocent et battu des paupières. Pan a soupiré.

- Tout le monde est cynique, aujourd'hui. Enfin, comme je te le disais, mon cher Grover, c'est à chacun de vous de reprendre ma vocation.

- Mais... non !a gémi Grover.

- Sois fort, a dit Pan. Tu m'as trouvé. Maintenant tu dois me libérer. Tu dois prolonger mon esprit. Il ne peut plus dépendre d'un dieu. Il doit être relayé par vous tous.

Pan a tourné la tête vers Percy, et j'ai compris qu'il ne parlait pas seulement des satyres. Il voulait dire les sang-mêlé, aussi, et les humains. Tout le monde.

- Percy Jackson, a repris le dieu. Je sais ce que tu as vu aujourd'hui. Je connais tes doutes. Mais je te donne cette nouvelle : quand le moment viendra, tu ne laisseras pas la peur te dominer.

Pan s'est tourné vers Annabeth.

- Fille d'Athéna, ton heure approche. Tu joueras un grand rôle, bien que ce ne soit peut-être pas celui que tu avais imaginés...

Puis il a regardé Tyson.

- Maître Cyclope, ne désespère pas. Nos héros sont rarement à la hauteur de nos attentes. Mais toi, Tyson... ton nom sera célébré par les Cyclopes pendant des générations et des générations. La fille de Cronos...

Je me suis raidie en entendant mon nom,ou plutôt la manière dont il m'avait appelée. Ses yeux bleus se sont plantés dans les miens.

-On ne peut rien faire contre ses origines,certes, mais tu es libre de tes propres choix. Ne suis pas le chemin de tes ancêtres. Tu es puissante,fais bon usage de tes capacités.

J'ai hoché la tête. Les paroles du dieu m'avaient rassurée. Et désormais je savais quoi faire.

-Quant à mademoiselle Dare...a repris Pan.

Rachel a tressailli en entendant le dieu prononcer son nom. Elle a reculé comme si elle était coupable de quelque chose, mais Pan a souri et levé la main en un geste de bénédiction.

- Je sais que tu crois que tu ne peux pas réparer les torts, mais tu comptes tout autant que ton père.

- Je... a bafouillé Rachel - une larme a coulé sur sa joue.

- Je sais aussi que tu ne crois pas ce que je viens de dire, mais guette les occasions. Elles se présenteront.

Pour finir, Pan s'est retourné vers Grover.

- Mon cher satyre, a-t-il dit avec bonté. Acceptes-tu de porter mon message ?

- Je... je ne peux pas.

- Tu le peux. Tu es le plus fort et le plus courageux. Tu es sincère. Tu as cru en moi plus que personne au monde, et c'est pour cette raison que tu dois porter le message, et que tu dois être le premier à me libérer.

- Je n'en ai pas envie.

- Je sais, a répondu le dieu. Mais mon nom, Pan... à l'origine, il signifiait «campagnard». Le savais-tu ? Et puis, au fil des ans, il en est venu à signifier « tout ». L'esprit de la nature doit se répartir entre vous tous, maintenant. Tu dois le dire à tous ceux que tu rencontres : si vous voulez trouver Pan, faites vivre son esprit en vous. Recréez la nature sauvage, par petits bouts, chacun dans votre coin du monde. Vous ne pouvez pas compter sur quelqu'un d'autre, pas même sur un dieu, pour le faire à votre place.

Grover s'est essuyé les yeux. Puis il s'est levé lentement.

- J'ai passé toute ma vie à te chercher. À présent... je te libère.

Pan a souri.

- Merci, cher satyre. Ma dernière bénédiction.

Le dieu a fermé les yeux, puis il s'est désintégré. Une brume blanche s'est divisée en volutes d'énergie, mais ce n'était pas une énergie terrifiante, comme celle de Cronos. Au contraire. Elle a empli la grotte. Une volute de fumée est entrée droit dans ma bouche, ainsi que dans celles de Grover et de tous les autres. Mais je crois qu'il en est entré davantage dans le satyre,ce qui était tout à fait légitime. Les cristaux se sont obscurcis. Les animaux nous ont lancé un regard triste. Dédé le dodo a soupiré. Puis ils sont tous viré au gris et sont tombés en poussière. Les treilles se sont ratatinées. Et on s'est retrouvés seuls dans une grotte sombre, avec un lit au milieu.

J'ai allumé ma torche électrique.

Grover a pris une grande inspiration.

- Tu... tu te sens bien ?lui a demandé notre fils de Poséidon en chef.

Il avait l'air plus âgé et plus triste. Il a repris sa casquette des mains d'Annabeth,l'a époussetée et l'a enfoncée sur sa tête bouclée.

- Il faut qu'on parte, maintenant, a-t-il dit, et qu'on aille les prévenir. Le grand dieu Pan est mort.

J'ai étouffé un sanglot. Trop de révélations et d'événements pour ce jour-ci. Et je ne pensais pas que c'était terminé. Loin de là, même.

-Tu y arriveras,ais-je dit au satyre. Tu es fort. Le meilleur satyre que j'ai connu. Et tu auras toujours tes amis, nous en l'occurrence,pour t'épauler en cas de besoin.

Je l'ai pris dans mes bras et il m'a rendu mon étreinte. Je lui ai tapoté le dos et il m'a lâché.

-Merci. Merci à vous d'être là pour moi.

Je lui ai souri et Nico a pris la parole.

-Faudrait qu'on se remette en route,vous croyez pas? La colonie a besoin de nous.

Les distances étaient plus courtes dans le Labyrinthe. Il n'empêche que le temps que Rachel nous reconduise à Times Square, j'avais les jambes lourdes comme si on avait traversé tout le pays en courant depuis le Nouveau-Mexique.

On a remonté l'escalier du sous-sol du Marriott puis débouché sur le trottoir, au milieu de la foule et des voitures, clignant des yeux dans la lumière vive d'une journée d'été.

Je me suis demandé ce qui me paraissait le plus irréel : New York ou la grotte aux cristaux où j'avais vu mourir un dieu.

Percy nous a emmené dans une ruelle étroite. Puis il a sifflé, à six reprises.

Une minute plus tard, Rachel s'est exclamée :

- Comme ils sont beaux !

Un groupe de pégases descendait du ciel, louvoyant entre les tours. Blackjack venait en tête, suivi de cinq camarades au pelages blancs.

- Ouais,a dit Percy, je suis du genre qui a de la chance, comme gars. Écoute, on a besoin de rentrer très vite à la colo.

Le fils de Poséïdon a un peu discuté avec les pégases. Je savais qu'il pouvait parler aux chevaux, mais de le voir en action me faisait bizarre. On aurait dit un fou.

Tout le monde s'est mis en selle,sauf Rachel.

- Bon, ben je crois que c'est là qu'on se dit au revoir, a-t-elle dit.

Percy a opiné de la tête, mal à l'aise. On savait tous les deux qu'elle ne pouvait pas aller à la colonie.

- Merci, Rachel, a-t-il répondu. On n'y serait jamais arrivés sans toi.

- J'aurais pas voulu rater ça. À part les moments où on a failli mourir, bien sûr, et Pan...

Sa voix s'est brisée.

- Il a fait allusion à ton père. Qu'est-ce qu'il voulait dire ?lui a alors demandé Percy.

Rachel s'était mise à tortiller une courroie de son sac à dos.

- Il parlait de son boulot. Le boulot de mon père. C'est un homme d'affaires connu, si tu veux.

- Tu veux dire... que tu es riche ?

- Ben, ouais.

- C'est pour ça que le chauffeur nous a aidés ? Il t'a suffi de lui dire le nom de ton père et...

- Percy, mon père est promoteur foncier. Il passe son temps à sillonner la planète à la recherche de terres inexploitées. (Elle a laissé échapper un petit soupir.) La nature. II... il la rachète. C'est horrible, mais il passe tout au bulldozer et il construit des lotissements et des centres commerciaux hideux. Et maintenant que j'ai vu Pan... la mort de Pan...

- Hé, c'est pas ta faute, ça !

-Tu ne connais pas le pire. J'aime pas parler de ma famille. Je voulais pas que tu saches. Je suis désolée, j'aurais pas dû t'en parler.

- Non, c'est cool. Écoute, Rachel, t'as vraiment assuré. Tu nous as guidés dans le Labyrinthe et tu as été super-courageuse. C'est tout ce qui compte, pour moi. Le boulot de ton père, je m'en tape.

Rachel l'a regardé avec reconnaissance.

- Bon... ben si jamais tu as envie de passer un moment avec une mortelle... tu peux m'appeler.

- Ouais, pas de problème.

Elle a froncé les sourcils.

- Je veux dire... ça me ferait plaisir.

- Je suis pas dans l'annuaire.

- J'ai ton numéro.

- Encore sur ta main ? Ça m'étonnerait !

- Non, je l'ai... mémorisé, en fait.

Un sourire s'est dessiné sur les lèvres de Rachel, lentement, mais elle avait l'air bien plus heureuse.

- À plus, Percy Jackson. Va sauver le monde pour moi, d'accord ?

Elle s'est engagée dans la 7e Avenue et perdue dans la foule. Nico était en difficulté. Son pégase reculait chaque fois qu'il approchait, refusait de le laisser monter.

- Partez sans moi ! a dit Nico. J'ai pas envie de rentrer à cette colonie, de toute façon.

- Nico, a insisté Percy, on a besoin de ton aide.

Pour toute réponse, il a croisé les bras et s'est renfrogné. Alors, Annabeth lui a mis la main sur l'épaule.

- S'il te plaît, Nico.

L'expression de Nico s'est adoucie peu à peu.

- D'accord, a-t-il concédé à contrecœur. Parce que c'est toi. Mais je resterai pas.

On a fini par réussir à monter chacun sur nos pégase et décoller. Nos montures ont grimpé en flèche dans le ciel et quelques instants plus tard, on survolait l'East River. Devant nous se déployait Long Island.

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