Don't Read at Night | Tome 1

By Goryness

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Voici le premier tome de la trilogie Don't Read at Night. Ces trois tomes contiendront individuellement 199 h... More

Bienvenue
Bloody Mary
L'enfant aux yeux noirs
La jeune sorcière de Pilot's Knob
Hanako-San
Aka Manto
Kashima Reiko
La voisine
La Dame Blanche
Le casse-tête
La station-service
Légende du loup-garou
David Mac Callum et son jeu de Ouija
Les fantômes d'Alcatraz
Les humains aussi peuvent lécher
Le tueur dans le siège arrière
La baby-sitter et le tueur à l'étage
Le crochet
Floppy
La cave
Le fou
Numéro privé
Voyage Astral
Les 11 Kilomètres
Le Jeu d'Halloween
Route 666
La maladie du Zombie
Le Tunnel Kiyotaki
Le Village Inunaki
L'exorcisme d'Anneliese Michel
L'expérience russe sur le sommeil
Ne regarde pas vers le coin sombre..
Le Jeu de Minuit
Le Protocole Ganzfeld
C'est toujours Compliqué
La maison du Diable
L'inquiétante dame du Santissimo Barbastro
La vieille poupée
Le Yūrei
La chanson qui pousse au suicide
Le canapé de cuir
La Boucherie
La ferme Maléfique
Le grimoire maudit de Ahriman
Massacre à la bibliothèque
Ne le laissez pas entrer!
Les mains blanches
Messages sur les murs
Cache-Cache
Killtheman.com
Les murmures
Ne jamais le provoquer
Les bruits.. La nuit
Mist
Symétrie
The Cabin
Clignotement
Le pont d'Overtoun
Hunt & Punishment
Le traînard
Valse avec les créatures de l'obscurité
Les habitants des ombres
Fuyez
Le jeu du Culot
Le Pocket
Sonnerie
La canalisation
Northboath
Nicole
Folie
Au coin du Feu
Inlassablement
Funnymouth
L'accident
Razor Jim
La casemate
La silhouette de la forêt
"Il" te veut
L'experience
L'écorcheur
L'ombre du pendu
Esprits vengeurs
Psychose
Lettre d'une disparue
Le passager avant
Mon cher petit
Crying Sally
Parasomnia
Jeu dangereux
Dans la nuit
Je t'aurai
La conversation
Oseriez-vous regarder en dessous?
Le couloir
Le meurtrier de la route
Impuissance
Tchat
Bruits à la fenêtre
Perspective
Suckablood
La partie de cache-cache
Je déteste
La chose qui regarde
Aqua
Mourir dans son sommeil
Disney's Catacombs
Incinération
Liens du sang
Folie rouge
Sister
La nuit
Le Skuggan
La morsure du froid
Nuit noire
La peur
Douce effluve
Il suffit d'un déclic
Holy lil Mary
Les dernières serviettes
Un autre type d'abattoir
L'arracheur de doigts
L'orphelin
Angoisse Enfantine
Ma fiancée
Somnambulisme
La nymphe sanglante
Le siphon
Dans les bois
Une voix douce
L'homme
L'arbre qui saigne
Un rêve dangereux
J'ai trouvé quelque chose, et je ne sais pas quoi faire
Le quatrième
Mamie et papi
Terminus
Le sonneur de porte
La réalité
La voix maudite
Jeux d'enfants
Lire entre les lignes
Déjà-vu
Les chapardeurs
Qu'est-ce que c'était?
Souvenir d'enfance
La fillette au masque
Un thread
Insatisfaction
Une douce friandise
Le jeu de l'âme
Miroir
Ma petite soeur
Exploration 35A
Mes cheveux
Le vagabond
La purge pernicieuse
Les étrangers
Tundra
Bruits blancs
Pale Luna
Le médecin allemand
Le château d'eau
Le four
L'enregistrement
La créature du sentier
La poupée
Au lit
Conversation sur le net
Ils nous contrôlent
Sénescence
Transmission
Paternel
Le mendiant de la rue Saint-André
Une croix, un simple griffonage
La dame en noir
Ils
Marie
Seule avec elle
Totoro
Mes nuits à l'hotel
Un temps de chien
L'étranger du train
Vacance de Noël
Le cas Cromford
Dents noires
Hypnagogie
Le déménagement
Vengeance
Le lac
Doutes
L'appel de sa mère
L'accident de voiture
L'hopital psychiatrique
Demande en mariage
Nuits agitées
La différence
L'anthropophage
Elle
Le jardin d'enfants

Confidences

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By Goryness

Je n'ai jamais eu beaucoup de chance dans ma vie. Un père alcoolique, une mère schizophrénique, un grand frère tyrannique. Mon père me battait, ma mère riait pour n'importe quoi et se foutait de ma tronche à longueur de temps. Elle avait aussi la phobie de mes cheveux et toujours une paire de ciseaux à portée de main. Mon frère, lui, cherchait constamment à me faire peur dans le noir, dès que j'avais le dos tourné, quand je dormais. Et puis, dès qu'il en avait l'occasion, il me cognait avec ses gros muscles mous.
 
Avec ses poings, mon père caressait aussi doucement mon visage qu'un punching-ball. Avec ses pieds, il se servait délicatement de ma tête comme d'un ballon de football. Ma mère me grattait souvent le crâne avec ses ongles pointus au vernis rouge.
 
Un jour, j'ai dit à mon père qu'il buvait trop. J'ai failli mourir d'un coma éthylique, car ce salaud avait coincé un goulot dans ma gorge et y avait déversé son litre de whisky quotidien. Un jour, j'ai eu le malheur de refuser que ma mère me coupe les cinq millimètres de cheveux qui avaient poussé sur ma tête pendant son internement psychiatrique. Elle me les a arrachés avec les dents. Un jour, j'ai refusé de jouer avec mon frère. Il m'a forcé à jouer aux osselets. Avec mes doigts.
 
Et forcément, tout ça, ça laisse des traces, des séquelles. Enfin, au début je croyais que non, je croyais m'en être sorti, car après mon diplôme j'ai eu l'idée de monter une agence de voyages à prix discounts. Je dois avouer qu'après un début difficile, les affaires ont décollé.
 
Jusqu'à ce que je rencontre ma petite amie, Stéphanie. Corps sculptural, intelligence aiguisée, amour fusionnel. On ne faisait jamais rien sans l'autre. Elle adorait les voyages et pour les vacances, parfois pour un seul week-end, on s'envoyait en l'air aux quatre coins du monde. Le seul truc qui me dérangeait chez elle c'était sa foutue manie d'aller en boite. Je n'aimais pas les boites, je n'ai jamais aimé ça. J'ai fini par la laisser y aller seule. Elle s'est mise à rentrer à des heures impossibles, saoule en plus, avec de drôles d'odeurs sur elle, des odeurs de mâles en rut. Et à chaque fois que je lui faisais des remontrances, elle riait comme une petite sotte. Ça a fini par m'énerver. Je crois qu'elle a pris pour toutes les saloperies que m'a faites endurer ma putain de famille. Après un énième sourire idiot, j'ai regroupé toutes ses passions en une seule et je l'ai envoyée dans une boîte à l'autre bout du monde.
 
Il s'est passé quelque mois avant que je retombe amoureux. Entre-temps je suis allé consulter un psy et je me suis fait prescrire de puissants somnifères pour arrêter les cauchemars et les hallucinations. Je voyais ma mère, mon père, mon frère partout. C'était horrible de revoir leurs corps calcinés. Heureusement que ce jour-là je dormais à l'université, et je n'ai pas été accusé. Je me demande encore qui a bien pu mettre le feu à leur baraque de merde.
 
Je suis resté un peu moins longtemps avec ma nouvelle petite amie. Six mois, je crois. Je l'ai aussi rencontrée à mon agence de voyages. Comme dans toutes les histoires d'amour, au début ça se passait bien. Mais elle s'est mise à devenir étrange : elle s'inventait toutes sortes des manies comme se laisser pousser les ongles des mains, des pieds et les vernir en rouge. Je n'aime pas le rouge. Elle se maquillait trop aussi, on aurait dit une pute. Et puis toutes les semaines, elle allait chez le coiffeur. Je déteste les coiffeurs. En plus, quand elle revenait de chez ces arracheurs de cheveux, elle riait comme une idiote. Oui, une véritable idiote. Ça a fini par m'énerver. Par vraiment m'énerver. Je l'ai bâillonnée et je l'ai mise dans une grande boîte. Dans une revue, j'avais lu qu'on pouvait mourir de rire en badigeonnant les pieds de quelqu'un et en les faisant se faire lécher par une chèvre. Je me voyais mal acheter une chèvre. Mais il y avait des nuées de fourmis rouges dans ma cave. Je ne me rappelle plus combien de temps elle a hurlé (peut-être de rire), mais j'ai trouvé ça long, trop long, et j'avais peur que les voisins l'entendent même si la plus proche des maisons est à deux/trois cents mètres de la mienne. Je ne sais pas pourquoi, je l'ai étranglée en pensant à ma mère. Mais les fourmis l'avaient déjà bien bouffée au niveau du cou et sa tête m'est restée dans les mains. J'ai aussitôt pensé à mon père et j'ai shooté dedans comme dans un ballon de football. But ! Puis je l'ai tellement frappée avec mes poings qu'à la fin il n'y avait plus qu'une bouillie de cervelle et de cheveux mélangée à la terre battue de la cave. Pour me relaxer, j'ai joué aux osselets avec ses doigts. C'est drôle, j'y ai pris un plaisir monstrueux.
 
Je suis en train de choisir leurs destinations. J'ai fait plusieurs boîtes, car j'entendais encore le rire de ma mère à l'intérieur de ce corps sans tête, et j'ai fini par le découper.
 
Ah, j'hésite toujours : Bornéo pour son dos, Cuba pour son cul, la Suisse pour ses cuisses. Ça devrait encore passer, j'ai beaucoup de relations dans les douanes et d'amis de l'Est qui vont m'acheter les organes.
 
Pour faire disparaître les traces génétiques, je dois encore contacter mon ami d'enfance Didier, un pompier. Il est vraiment bon pour faire croire qu'un incendie est accidentel.
 
J'ai hâte que tout soit fini, j'ai hâte de retourner à l'agence. En plus, je crois que j'ai le ticket avec une belle petite gonzesse, célibataire en plus. Une certaine Stéphanie Duval. Elle ressemble un peu à ma mère, elle a le même prénom qu'elle, mais je crois que cette fois je vais réussir à garder mon calme. Enfin, si elle rit un peu trop je ne lui arracherais qu'une dent, ça la calmera et elle comprendra que je n'aime pas qu'on se moque de moi.
 
J'ai arrêté de voir le psy, mais comme il me l'a conseillé je continue à écrire mon journal. Ça m'aide, ça m'aide vraiment à extraire mon sale passé de mon âme. Comme le psy me l'a souvent répété, je ne suis responsable de rien. Enfin, je crois...

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Affaire : Mademoiselle Duval.
Objet : Journal intime nommé Confidences.
Pièce à conviction n°18.

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