OS Miraculous

jeannefostergoriot tarafından

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Bonjour à tous! Ceci est un recueil d'OS, des histoires en 1 chapitre sur Miraculous. Parfois, il y a des Two... Daha Fazla

Avant-propos (le lire me ferait plaisir)
Révolution
Cauchemar ou rêve ?
Étrange visite au manoir (spécial Halloween)
Absence
Nathalie démissionne et j'arrache les paupières de Gabriel Agreste
Chat Noir applique la méthode Foster (et j'enchaîne sur du Papyura, jpp)
Chat Noir applique la méthode Foster (version sans Papyura)
Nathalie...(du Papyura, what else ?)
Père...(la réaction d'Adrien)
EMILIE !!!
Jalousie (Marichat / Ladynoir)
Pardonne-moi (Pluie de révélations, partie 1/3)
Je suis là pour toi (Pluie de révélation, partie 2/3)
Explique-moi (Pluie de révélations, partie 3/3)
Jusqu'à ta mort que j'avais prédite
Guérison
Amour (OS Saint-Valentin spécial kwamis)
Akumatisée !
Doivent-elles toutes mourir ?
Trahison
Si j'osais (OS Musical)
Une mélodie à la pointe de l'épée
Je ne peux pas
Ne me dévoilez pas
Dominos
Résurrection
Revenez !
Comme un rêve
Vous lui êtes nécessaire
Quel est ton plus grand secret ?
Ce que je sais
Ce que vous dites
Deuil impossible ?
Pourquoi ne nous voient-ils pas ?
Sans défense
Relations en évolution
Dialogues
Tu as raison
Joli bal
Un défi particulier
C'est juste un ami
Sauvetage à la dérive
Dangereuse alliance
Rémissions
Soutien
Les clés
Ré-unions
Peurs
Kaléidoscope
Bloqués !
Concurrence
Arcade (OS Musical)
Ecoutez-moi
Happier (OS Musical. ATTENTION A LA DÉPRIME!!!)
Inversement
Artistes
In Real Life ?
Comment on aime ?
Ne faites pas ça !
Demons (OS Musical)
Bad Liar (OS Musical Partie 2)
Jacques a dit (OS Musical)
Revenants (Spécial Halloween 2021)
Une dernière chance ?
Surprises !
Monologue
Ensemble
Sentis
En parallèle
En parallèle (et perpendiculaires)
Admiration
Dragonnes
Aveux
Fearless (OS Musical--> Média)
Pétition
Under pressure
Taquineries
Sauvetage in extremis
Idéal (OS de Nouvelle Année)
Anniversaire
Pillow of winds
Le retour de Mayura
Similitudes
You Stupid Bitch (OS Musical)
Ecoute
Plan's (Spécial Saint-Val 2022)
Découverte et blessures
Démasqués
Brèche
Risqué
Réaction explosive
Crise
Combat
Départ
Problème
Théories
Echappatoire
Je te donne (OS Musical)
Réparer
Union extraordinaire (Numéro 100 !!!)
Echange
Je t'aime en silence (OS Musical)
Heaven (OS Musical)
The nights
Amour Censure (OS Musical)
1 step forward, 3 steps back (OS Musical)
Jealousy, jealousy
Nobody's home (OS Musical)
Trouver sa place
Pointless (OS Musical)
I'll be good (OS Musical) (attention, très triste)
Yellow (OS Musical)
Head above water (OS Musical)
Allez là (OS Musical)
Never been in love
Les gens ont peur de ce qu'ils ne comprennent pas (spécial Halloween 2022)
Discussion
Lavender Haze (OS Musical)
Maroon (OS Musical)
Anti-Hero (OS Musical)
Snow on the Beach (OS Musical)
You're On Your Own, Kid (OS Musical)
Bejeweled (OS Musical)
Labyrinth (OS Musical)
Karma (OS Musical)
Sweet Nothing
Mastermind
The Great War
Bigger Than The Whole Sky (1ère version)
Bigger Than The Whole Sky (2ème version)
Paris (OS Musical)
Glitch (OS Musical)
Dear Reader (OS Musical)
S'apprendre
Trouvaille
Jour de Neige Partie 1: Défaire (Spécial Noël 2022)
Jour de neige partie 2: Recréer (Spécial Nouvel An 2023)
seven (OS Musical)
S'ouvrir et guérir (Partie 2 de "Ecouter et Soigner")
Pas toi (OS Musical)
Fuite
A travers le temps (Spécial Saint-Val 2023)
Like I'm Gonna Lose You
Apprendre et guérir
Question
Echapper
The Alcott (OS Musical)
Be Kind (OS Musical)
Je vais vous sauver
Folie
Falling For The Villain (OS Musical)
Rolling In the Deep
Another Love (attention aux LARMES)
Sans eux
Traffic lights (OS Musical)
No matter the season
Chosen Last
Under covers
Le jeu de la bouteille
Te libérer
Mine (OS Musical)
Se rencontrer
Reviens-moi (Halloween 2023)
Say Don't Go
Putting Up With Me
Espérer
T'accueillir
Last Christmas (OS Musical) (Spécial Noël 2023)
Dénouement (Spécial Nouvel An 2024)
T'intégrer
Réécrire
Lueur (Spécial Saint-Val 2024)
Oldest (OS Musical)
Se construire (Partie 1)
Se construire (Partie 2)
august (OS Musical)
betty
cardigan
Semblables

Ecouter et soigner

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jeannefostergoriot tarafından

Je soupire et recale une mèche rousse derrière mes oreilles. Je sens que la journée va être incroyablement longue et j'en suis épuisée d'avance.

Parmi toutes mes obligations d'ange ressuscitée, il y a le pire et plus beau rôle que l'on puisse tenir. Trois jours dans la semaine, je deviens une aide pour les âmes perdues de Paris, un asile pour les esprits brisés. Je ne suis pas psychiatre, ni même vraiment psychologue, mais c'est ce dont on pourrait le plus rapprocher cette mission.

Je sens presque mes yeux gris passer du simple acier à l'orage. Être une ressuscitée est compliquée. D'abord, je suis morte, quand j'avais quatorze ans. Et donc, je n'ai jamais pu revoir personne de mon passé. Bizarrement, pour mon père et Nicolas, ça ne m'a pas dérangé. Mais Gabriel...

Oh, Gabby, si tu savais comme je suis désolée ! J'aurais tant voulu pouvoir être là, mais on me l'a interdit, tant et tant de fois. On m'a promis qu'un jour, peut-être, je pourrais te revoir, mais je devais rester à distance. Je venais te voir souvent, le soir, jusqu'à ce que tu puisses t'échapper, invisible, je te serrai dans mes bras, tu l'as senti deux ou trois fois. Mais... Laure est morte. Elle doit...

Je cligne des yeux pour chasser les larmes que je sens monter. Vraiment, ça va être long.

Hier, les chefs, ceux qui m'ont ramenée à la vie, m'ont annoncé que Nathalie l'avait forcé à sortir faire quelque chose pour son équilibre mental. Pourquoi moi ? Pourquoi ? Ils savent, ils savent parfaitement à quel point je ne pourrai pas tenir mon rôle. L'appeler par son nom de famille, le vouvoyer, faire semblant de ne pas le connaître... L'enfer.

Je descends les escaliers, vers mon bureau. Avoir une petite maison, avec un étage et un jardin, au cœur de la capitale, c'est rarissime. Mais j'ai cette chance et j'en profite. Au rez-de-chaussée, il y a les pièces professionnelles, le bureau et la salle d'attente où je reçois ceux que j'aide, la bibliothèque d'histoires personnelles et la salle d'observation, où je vais apprendre ce que vivent les gens, comment, pourquoi. Chaque détail de la vie de cette cité s'y déroule sur d'immenses murs de verre.

En haut, c'est chez moi. Une collection abracadabrante de livres de tous les genres, toutes les tailles, toutes les épaisseurs. Des toiles et des tubes de peinture, des pinceaux. De l'argile, des engobes et de l'émail, un four, pour mes céramiques. Des kilos de feuilles quadrillées et de cahiers, où j'écris toujours. Un fouillis incroyable, dans lequel je me retrouve parfaitement. Puis le grenier, où j'entasse des souvenirs de ma vie d'avant. La vie de Laure. Laure est morte depuis des années, il n'y a plus que Sacha Philogaï, celle qui aime la terre. Même si je préfère être appelée par mon surnom, Kalya. Celui-là au moins je l'ai choisi...

Respire, Kali', respire. Ça va aller. Voir Gabriel va être éprouvant, mais tu peux y arriver.

J'aurais dû être là !

************

Quelques heures plus tard.

Ça y est. C'est le moment. J'entends la voiture, sa voiture, je sais que c'est lui, j'ai tellement écouté les souvenirs, les moments.

Ça va aller, ça va aller.

Il entre. Son pas est raide sur le carrelage de la salle d'attente, dur. Il ne veut pas être là.

Pourquoi moi bon sang ?! Ils savent, pourtant, que tout en moi veut le serrer, le soutenir, le consoler, s'excuser de ne pas être venue plus tôt ! Je me taille un visage de marbre, je lui dis d'entrer à l'instant où il toque à la porte. Je me lève, lui sourit d'un air accueillant, comme avec un client normal. Son visage... Il a l'air aussi tendu que moi.

« Bonjour Monsieur Agreste, qu'est-ce qui vous amène ici ?

— Eh bien... Je... C'est compliqué.

— Ne vous inquiétez pas, j'ai tout mon temps. Venez, asseyez-vous !

— Merci, sourît-il.

» Je vous ai déjà vue, non ?

— Je ne pense pas, je ne vous connais pas. Il est possible que vous m'ayez aperçue dans la rue mais sinon, vous devez me prendre pour quelqu'un d'autre, réponds-je en haussant les épaules. »

Mentir, faire semblant, chaque seconde, faire comme si je ne savais pas, ça me tue, profondément. Je joue la décontraction en m'installant derrière le bureau. D'habitude, je déteste cette barrière qui m'éloigne de ceux qui ont besoin de mon aide, mais aujourd'hui je suis heureuse de l'avoir, une simple table pour me protéger de tout.

Je l'écoute, m'expliquer que malgré les années, il ne s'est pas remis de la mort de sa femme, qu'il n'arrive pas à s'habituer à sa non-présence, que chaque jour, il se perd un peu plus, que cette souffrance le recentre vers les douleurs de son enfance lesquelles il a toujours voulu effacer, le harcèlement dont il a été victime du CP à la troisième, son père. Et la mort de la seule amie de sa jeunesse. Il me la décrit, il n'a probablement aucune idée d'à quel point ses souvenirs de Laure me font souffrir.

Il ne se souvient plus de son visage, mais il se rappelle le son cristallin qui lui échappait à la moindre occasion, le plus beau son du monde d'après lui. Je ne peux m'empêcher de sourire. Il a oublié mes traits, quasiment, mais il se rappelle de mon rire, ce rire qu'il essayait tant de provoquer... Je me souviens de l'enfant Gabriel, blotti dans un coin de la cour, caché derrière ses cahiers de dessin, timide et blessé, qui m'avait fait comprendre d'une phrase qu'il n'avait pas de valeur à ses propres yeux. Et comme j'avais décidé d'être toujours là pour qu'il ne le pense plus jamais.

Tu n'aurais pas dû faire ça.

Si, Gabriel. Je suis là, je vais te sauver. J'ai assisté à chacun des moments que tu me racontes, cachée derrière des rayonnages, ta rencontre avec Nathalie et ta surprise de voir quelqu'un qui te valorisait, ton arrivée dans son groupe, le soleil brillant qu'était Émilie. La fin des études, les films et les défilés, la distance étrange qui s'immisçait entre toi et ton amie, votre départ autour du monde. Je ne l'ai pas vue tomber dans cette crevasse peu profonde, où elle a récupéré ces foutues broches, par contre, ça je l'ai appris à travers les yeux d'Émilie. Mais tu n'en parles pas.

Tu n'arrêtes pas d'évoquer des souvenirs, ton passé. Adrien, tu me parles de son cancer et tu prétends qu'il a miraculeusement guéri.

Je sais pourquoi tu es là, maintenant, j'ai compris dans ce flot de mots qui t'es si peu naturel. Tu as besoin de te confier, de t'ouvrir, mais tu ne le savais pas jusqu'à la semaine dernière, et tu ne peux pas expliquer à Nathalie, elle connaît les événements et tu ne sais pas comment lui parler. Se confier à une inconnue est plus simple, mais ta sensation de déjà-vu en me rencontrant t'as mis en confiance.

Tu parles de sa mort, l'obscurité. Comme si le soleil avait littéralement disparu. C'est pour ça que tu ne portes pas le deuil, que tu continues de t'habiller en clair, qu'aujourd'hui ton costume est si éblouissant, dans ta tête tout est sombre, tout est noir et tu n'en peux plus.

Je te regardes dérouler le fil de tes émotions, de tes sentiments, de ta vision du monde. Un fil que tu ne voulais pas regarder jusqu'à hier, peut-être.

Que s'est-il passé ?

Tu me dis que, suite à cela, tu es tombé dans une sorte d'addiction, assez particulière, tu as fait quelque chose, tu ne me dis pas quoi, tu ne pensais pas que ça serait aussi addictif, que tu recommencerais autant.

Pourquoi veux-tu renoncer maintenant ?

Tu m'expliques qu'en septembre, tu t'es rendu compte que cette addiction était dangereuse, pour toi, physiquement.

Le cataclysme de Chat Noir, oui. Quand je l'ai vu sur mes murs de verre, j'ai hurlé. Non, je ne suis plus amoureuse de toi, mais tu es mon seul lien au passé, à l'enfant que j'étais, et tu es le seul ami que j'ai eu...

« Madame ? Est-ce que vous allez bien ?

— Je... Pourquoi me posez-vous la question, Monsieur Agreste ?

— Vous tremblez, Madame. Très fort.

— Je suis désolée, je... Je ne sais pas. Je dois être fatiguée.

— Ne vous inquiétez pas, sourit-il en posant une main ouverte sur le bureau entre nous, voulez-vous que l'on arrête ? J'ai l'impression que je vous fatigue...

— Non !

» Manifestement, vous avez besoin de parler à quelqu'un, reprends-je, plus posée, et je suis là pour ça, ne vous inquiétez pas. Ce n'est pas votre faute. »

Il sourit, hoche la tête, hésite encore quelques instants, puis reprend son histoire.

Mon regard a glissé sur la main ouverte qu'il a laissée sur la table. C'est un geste que je fais souvent, tendre la main, pour dire que je suis là, que tout va bien. Qu'il l'ait fait, alors que je suis une inconnue, me touche profondément. Mais notre échange et cette main tendue pour me calmer m'indiquent deux choses. Il ne porte pas ses gants, ni les Alliances. Et sa confusion, son inquiétude, m'indiquent qu'il ne l'a pas non plus.

Qu'est-ce qui s'est passé par Hestia ?!! Pourquoi je n'ai pas vu le changement ?! Je sais qu'ils m'ont ordonné de moins me concentrer sur lui ce mois-ci, mais bon sang, j'ai l'impression d'avoir loupé une saison entière d'une série à rebondissements !

Il m'explique la manière dont il a cherché à retisser le lien avec Adrien, leurs petits-déjeuners communs, leurs doutes visibles, les pancakes.

Cette fois, je ne peux pas cacher mon sourire. Les pancakes, c'est moi qui lui ai appris à les faire, un après-midi où j'avais réussi à l'arracher à l'enfer. Qu'il les utilise pour retisser cette relation me secoue, parce que ça veut dire que quelque part, je suis toujours là. Laure est toujours là.

Puis, il révèle pourquoi il est venu, et mes yeux s'inondent. C'était la seule chose dont j'espérais qu'elle n'arrive jamais...

« La semaine dernière, j'ai eu un gros problème avec mon addiction, et mon assistante a dû en subir des conséquences, elle a été blessée, et... Bien sûr elle m'en veut, c'est normal ! Sur le moment elle n'a rien dit, elle a fait comme si de rien, comme d'habitude, elle fait ça avec sa maladie déjà... Mais hier, elle... Elle s'est littéralement effondré pendant que nous travaillions, et... Je ne sais pas gérer les émotions, je... Je suis toujours tellement inquiet pour elle, et hier... La blessure que je lui ai infligée par erreur s'est mise à saigner, et beaucoup, et la peur, la haine envers mes actes, sa propre terreur que je ressentais, tout a explosé sous forme de colère, nous nous sommes disputés avec toute la violence des mots, sa hargne m'a fait si mal... »

Il s'interrompt et détourne le regard. J'ai compris, j'ai entendu les mots qui résonnent encore dans son esprit, la manière dont elle a dû lui jeter d'aller se faire soigner, le traiter de fou. J'ai mal d'avance, mais je sais que j'irai regarder l'altercation tout à l'heure.

Mais c'est vrai que chez lui, toutes les émotions négatives ont tendance à se transformer en colère. À croire que c'est héréditaire... Adrien n'est pas comme ça je crois, mais il est différent. Sur bien des aspects.

J'ai posé la main sur la table, à mon tour. Je le sens au bord de la rupture, déchiré entre culpabilité, douleur, effroi, manque. Il s'est forcé à les retirer, hier soir, c'est ce qu'il m'explique à demi-mots en me disant d'un murmure qu'il a voulu se distancer de son addiction, au moins essayer, mais qu'il sent le manque, désespérément, que c'est seulement maintenant qu'il se sent fou.

Je souris, je lui dis que ça va aller. J'ai quelque chose à lui montrer, s'il accepte. Il hoche la tête et me suit dans les couloirs. Nous arrivons à mon observatoire et, du bout des doigts, je fais apparaître différents éléments sur les murs de verre. Il fronce les sourcils.

Ce que je projette, ce sont des futurs alternatifs, des idées émanants d'univers parallèles, des lieux inexistants.

Tawusi, la version folle de Mayura, imaginée par une certaine Mog, sur un Instagram parallèle.

Chat Blanc, et Éphémère. Sans lui montrer que c'est la même personne, bien sûr, il ne supporterait pas. Mais je lui montre l'akumatisation d'Éphémère, sans le son.

Les amis d'Adrien, adultes, tout autour du monde pour guérir Angèle, inventée par une Wattpadienne alternative surnommée Renars, mais mis en images.

Des dizaines de robes, magnifiques, signées du GA délicat dont il estampille chacune de ses créations, portées par Nathalie.

Émilie réveillée contre Nathalie. Ou contre Adrien.

Le cataclysme qui le dévore, chaque jour, obscurcissant ses vêtements.

Et bien sûr, tous les baisers, sous toutes leurs formes, tous ceux qu'un geste aurait enclenché, tous ceux que les fans ont imaginés.

Il se tourne vers moi, perdu. Il sait que je sais. Il ne sait pas qui je suis. Il ne comprend pas, ne peut pas comprendre.

« Pourquoi me montrez-vous tout cela ?

— Ce sont des futurs possibles, hypothèses probables ou absolument rêvées.

» Ces deux-là, je pointe Éphémère et Chat Blanc, ainsi que les résurrections meurtrières, ne sont plus possibles depuis hier, puisque vous avez renoncé.

» Et celle-là aussi, déclaré-je en pointant l'image d'Angèle, parce que la guérison sera totale maintenant.

» Celle-ci, déclaré-je en montrant Tawusi, a été annulée quand vous avez marché dans la réclamation de votre neveu.

» Pour les robes... À vous de voir, elles peuvent être réelles. Enfin, pas la rouge et or, ajouté-je en chassant l'image en question, pour le sens qu'elle a.

» Gabriel Agreste. Je vous montre tout cela pour que vous sachiez les avenirs auxquels vous faites face. Je pourrais vous montrer votre passé, mais ça ne serait pas utile. Alors je vous montre vos avenirs. Vous avez, sur un coup de tête, arraché les pouvoirs que vous portiez, parce que vous ne supportiez pas d'avoir blessé votre assistante. Mais la décision n'était pas assez solide. Vous comprenez ?

— Je... Je commence à comprendre. J'avais besoin de parler, mais je ne savais plus le faire, et vous êtes apparue. J'avais besoin, tout le monde avait besoin, que je ne replonge jamais, et vous vous en êtes assurée, en me montrant ces images, ces combats mortels. Ma folie, mes dangers. Est-ce que... Vous croyez vraiment que je peux guérir ?

— Bien entendu, je souris, vous avez toujours guéri, même si ça vous prenait du temps. Vous aurez besoin d'aide, bien sûr, mais vous en avez. »

Je fais apparaître différents petits-déjeuners de pancakes, différentes discussions, et tous les moments de Nathalie, parce qu'elle est là. Je ne peux plus le guider. Je peux simplement lui donner des pistes, je ne suis qu'un panneau indicateur sur la longue route de la guérison et du bonheur, pas la carte IGN qu'elle détient dans son cœur. Cette femme est absolument fascinante, et si belle de douceur, de détermination, d'intelligence. Je comprends tout à fait le futur alternatif où je suis tombée amoureuse d'elle.

« Vous êtes un ange, vous apparaissez comme par magie, et... Vous veillez à ce que tout ce passe bien. Laure était un peu comme ça aussi.

— Et votre assistante l'est aussi, non ?

— En effet... Nathalie... Qu'est-ce que je peux faire ? Je voudrais tant pouvoir... La guérir, la sauver... La rendre heureuse...

— Il faut que vous alliez voir Su-Han. Il pourra probablement faire quelque chose. Et le cataclysme devrait guérir tout seul, il est venu détruire le Papillon, pas Gabriel.

— Je... Je vois... Merci beaucoup !

— De rien...

— Je... Je crois que je vais rentrer, si...

— Bien sûr, allez-y ! Au revoir, Monsieur Agreste.

— Au revoir ! »

Je souris. Une heure et demie, au moins. Mais il m'a tout dit, il s'est libéré, il a guéri.

Je suis drainée. Complètement épuisée. Je n'imaginais pas que repenser à notre enfance serait si éprouvant. Que le voir partir serait si étrange.

Je sais qu'il reviendra, d'une manière ou d'une autre. Et je sais aussi que, de tous les habitants, il y en a d'autres qui ont besoin de mes images de verre. Mais maintenant qu'il est passé, qu'il a cédé, ce sera beaucoup plus facile.

************

Le soir, au manoir.

Gabriel s'était assis sur la table de son atelier, perturbé encore par la session. Après cette heure et demie à tout raconter à cette étrange inconnue, il était rentré à pied, à la limite de se blottir contre les murs de la ville pour ne pas être vu.

Hier, il avait été en colère contre le Papillon, contre Monarque et la violence qu'il avait pu avoir envers Nathalie.

Aujourd'hui, il en avait honte. Il avait honte d'avoir été ainsi. Il avait demandé à Adrien de ne pas l'attendre pour le dîner, sachant qu'il aurait besoin de beaucoup de temps pour digérer.

Monarque. Le Papillon. Ou Papillombre. Tellement d'identités dans lesquelles il s'était enfui, allant même jusqu'à akumatiser son propre fils, dans un futur alternatif...

Et surtout, tout le mal qu'il avait fait à Nathalie, en ignorant ses sentiments et ses émotions, en la manipulant, en la poussant à commettre l'irréparable, et encore dimanche, quand il s'était transformé, qu'elle lui avait glissé que ce n'était peut-être pas raisonnable, Adrien pourrait le voir, comme ses ongles s'étaient enfoncés dans la peau de la jeune femme, si profond avec la force des Miraculous, malgré les gants qui s'étaient déchirés sous sa pression. Le regard effrayé qu'elle lui avait lancé. Les larmes qu'elle avait versées la nuit, qu'il avait entendues en se promenant dans les couloirs en proie à l'insomnie. Et ignorées.

Le sang qui avait jailli sur les dalles alors qu'elle resserrait ses mains sur ses avants-bras pour s'empêcher de le retenir encore.

Le choc qui avait résonné en lui, sa peur, son horreur, son inquiétude transparaissant violemment dans sa voix quand il lui avait demandé si elle avait besoin d'aide, si... Si ça allait bien, si elle pouvait se débrouiller, la morgue dans sa voix quand elle avait répondu, cette froideur atrocement cassante, quand elle lui avait rétorqué que s'il s'inquiétait réellement pour elle, il devrait faire plus attention aux gestes qu'il avait, la broche avait brûlé sur sa poitrine, lui enflammant l'esprit, le poussant à lui ordonner de ne pas lui parler sur ce ton. La colère de Nathalie, terrible, froide et hurlante, le faisant embrayer, il n'avait plus les idées claires, ils s'étaient engagés dans une pente glissante à l'infini, lançant des insultes d'un bout à l'autre de la pièce. Jusqu'à ce qu'elle lui jette d'aller se soigner, sérieusement, c'était plus possible comme il était devenu dingue dans sa quête.

Il s'était tu, accusant le coup. Il l'avait regardée, soudain calmé, comme si elle lui avait jeté un seau d'eau glacée à la figure. Il n'avait pas dit un mot, se glissant dans son repaire, bouleversé sans réussir à se l'expliquer, ébranlé. Dans sa tête, rejouaient tous les jours où elle l'avait aidé, et tous ceux où elle l'avait repoussé, rejeté, renvoyé au diable. Et à côté, comme sur un autre plan, son enfance avait joué aussi. Il avait arraché les gants qu'il portait, prononcé sans réaliser la formule qui libérait les kwamis, mais n'avait pas retiré les bagues, encore trop pris par le pouvoir.

Mais quelque chose, en lui, hurlait qu'elle avait raison, qu'il devait se faire soigner. Il avait ouvert un tableau qui offrait l'accès à un ordinateur secondaire, et il s'était aussitôt rendu sur Internet, cherchant un rendez-vous le plus rapidement possible, jusqu'à tomber sur le site de cette dame, Sacha Philogaï. Tout l'avait intrigué, et surtout cette étrange impression de déjà-vu en détaillant les portraits, et cette étrange date de naissance, tout à fait banale en réalité, mais la date exacte de l'accident... Alors qu'elle donnait l'impression d'avoir son âge, pas quatorze ans de moins...

Bref, il avait pris rendez-vous.

S'était concentré sur cette idée et avait tout retiré, laissant en plan les objets magiques dans son repère.

Et cette session l'avait profondément ébranlé, plus encore que son altercation avec Nathalie la veille.

Tout était remonté à sa mémoire, tout s'était échappé. Et il ne sentait plus le manque par rapport au Miraculous du Papillon. Les autres oui, à cause de leur influence. Mais pas le Papillon. Parce qu'enfin, il n'avait plus besoin des émotions des autres, il avait retrouvé les siennes. Et il les connaissait enfin.

Au bout de ce qui lui sembla une éternité, il se redressa. Il avait besoin de les réaliser, de créer pour remettre de l'ordre, et ce qui s'imposait à lui était de trouver un moyen de se réconcilier avec Nathalie. De... De s'excuser, de lui demander pardon... En espérant que ce pardon soit encore possible...

Il n'avait pas su lui parler de la journée, ni à Adrien. Il n'avait pas encore retrouvé sa force, mais, alors que les idées s'enchaînaient dans son esprit, il la sentît renaître.

************

Le lendemain matin.

Gabriel regarda Adrien partir au collège avec regret. Quelque chose en lui tenait à la confiance que l'adolescent lui accordait, ce sourire le rassurait.

Mais maintenant, il était seul avec Nathalie, assise en face de lui sur son tabouret. Et il avait irrationnellement peur.

« Gabriel ? Vous allez bien ?

— Pourquoi me le demandez-vous ?

— ...

» Parce que c'est important, je suppose...

— C'est important pour vous que j'aille bien ? Après tout ce que j'ai fait ? Après tout ce que je vous ai fait ?

— Bien sûr que c'est important, Gabriel. Vous... Vous comptez bien plus que vous n'imaginez, murmura-t-elle en s'effondrant à-demi sur une chaise, et surtout... C'est toujours important de demander comment les gens vont.

— C'est bizarre comme c'est vrai mais comme peu de personnes le réalisent...

— Je crois qu'une part de cet oubli de demander autrement que pour la forme vient de la conscience que, si la personne va mal, elle ne le dira pas vraiment...

— Probablement. Enfin, pour répondre à votre question, je crois que je vais assez bien... Je me remets en tout cas... J'ai remué beaucoup de choses, mais ça commence à passer. Puis, je n'ai pas vraiment dormi, mais ce n'est rien.

— Pourquoi n'avez-vous pas dormi ? C'est... Le sommeil c'est important...

— C'est vous qui me dites ça, interrogea-t-il avec un sourire amusé, sérieusement ?

» Puis je créais, ajouta-t-il avec un haussement d'épaules, je n'ai pas besoin de dormir ces nuits-là.

— Gabriel, soupira-t-elle.

— Oh, ne faites pas comme Émilie, vous n'avez pas de reproches à faire là dessus, vous êtes cent fois pire !

— Un point pour vous, sourît-elle.

— Merci. Et... Merci pour l'autre jour. J'en avais besoin. Sincèrement.

— Besoin que je vous crie dessus ? Pour quoi faire ?

— Devenir moi-même, peut-être. Savoir ce que je faisais, sûrement. Faire face à mon enfance, enfin, et réussir à parler. Et accepter de cesser d'effacer mes propres émotions derrière celles des autres, connaître mes sentiments.

— Que voulez-vous dire ?

— Vous me connaissez assez pour comprendre, Nathalie. »

Du bout des doigts, il récupéra la broche du Papillon dans sa poche et la fît glisser sur la table dans la direction de son interlocutrice.

Elle la récupéra et commença à la faire tourner entre ses doigts, perplexe, observant les reflets de lumière sur le métal, fascinée par l'éclairage.

Elle comprenait, bien sûr, elle savait ce que ce don signifiait.

Mais elle s'y refusait. Elle n'avait pas assez confiance, et elle doutait.

Ce don, ce n'était pas juste une broche. C'était son passé torturé, son présent oscillant, son futur non-sûr.

« Vous renoncez. À cause de ce que j'ai dit et fait. Vous voulez que je décide de votre sort. Savez-vous que j'en suis incapable ?

— Vous vous sous-estimez beaucoup, comme d'habitude. Puis, tout ce que je suis aujourd'hui dépend de vous, d'une certaine manière.

— Je mettrai plutôt la responsabilité sur Audrey, souffla-t-elle avec ironie.

— Et qui m'a poussé à lui montrer mes dessins, déjà ?

— D'accord pour celui-là.

— Mm. Qui suis-je ?

— Un homme brisé et perdu, qui a réalisé qu'il était devenu fou et cherche à reconstruire quelque chose, encore sous le choc. Un immense créateur dont les collections fascinent le monde entier. Un père qui cherche à réparer les erreurs commises à cause de la douleur. Un combattant qui ne tolère pas de se laisser abattre. Quelqu'un d'admirable, même si vous en doutez, et plus encore, quelqu'un d'aimable, même si vous en avez peur.

— Alors voyons voir... J'ai dit que tout dépendait de vous. Allons-y par étapes. Le créateur admiré, nous l'avons déjà traité. C'est grâce à vos encouragements.

» La brisure n'est pas de votre fait, le choc oui. Vous dites que je suis perdu...? Je ne sais pas. J'ai l'impression de retrouver une carte quand je suis avec vous. Mais que je cherche à rebâtir, c'est grâce à vous.

» Père et combattant, c'est aussi grâce à toi. D'abord au niveau évident, c'est par ton entremise que j'ai rencontré Émilie. Et la force de combattre, c'est toi qui me l'as donnée. Avant, je ne croyais pas avoir de force, de capacité à me battre et à faire face. Toi, tu étais là dans la fin du monde, et tu m'as transmis ta puissance.

» Quant à être aimable... Ça, je ne comprends pas.

— Vous l'êtes. Vous êtes déterminé, créatif, passionné, fort, attentif, même si vous tendez à le cacher. Vous effacez vos facettes sensibles de peur de laisser prise aux violences, mais vous l'êtes. Vous êtes délicat, poli, mais vous pouvez être incroyablement retors avec les gens qui vous embêtent. Vous chérissez et faites attention au gens autour de vous, en temps normal. Vous êtes fragile, mais impressionnant, comme une magnifique sculpture de verre... Vous... êtes extrêmement touchant, aussi.

— Tu ne bloquais rien, n'est-ce pas ?

— Je n'en avais pas besoin. Comprendre les émotions des autres était un moyen de mieux les connaître, mieux les aider, d'une certaine manière, et je ne fuyais pas les miennes.

— Accepter de se connaître est la chose la plus courageuse qui soit, souffla-t-il.

— Un des mantras d'Anne-Lise, répondit-elle avec un sourire, et je ne me déferai jamais de tout ce qu'elle m'a enseigné. Être moi-même, veille sur l'autre, connaître les limites des gens et des relations, poser mes propres limites. Et espérer, toujours, quoi qu'il arrive. Croire en l'avenir et vivre le présent. Rester en retrait et vivre mille fois, maîtriser les livres car rien n'est plus puissant qu'un mot. Et beaucoup d'autres choses, aussi. Je n'invente pas ma manière d'être, je l'ai reçue.

— Et tu l'honores magnifiquement, elle est magnifique avec toi, tu es magnifique, même si mon aveuglement m'a empêché longtemps de le voir. Merci d'être, merci de me seconder, de me guider. Je t'aime, Nathalie... Et il m'a fallu trop longtemps pour le voir, chuchota-t-il en lui prenant la main avec douceur.

— Tu ne peux pas me perdre, Gabriel. Quoi qu'il arrive. Je ne sais pas désaimer. Et je t'aime, depuis longtemps... »

Elle s'était levée et s'était assise juste à côté de lui, se blottissant contre son torse, se sentant étrangement en sécurité à présent.

Leurs mots s'étaient tus, leurs maux étaient dissipés, ensemble.

Ils souriaient, presque dans le vide, ré-apprenant enfin la saveur du bonheur.

« Gabriel ? Tu as dit que tu créais, cette nuit... Je pourrai voir ce que tu as fait ?

— Bien sûr. C'est pour toi, souffla-t-il, en récupérant une boîte cachée sous la table depuis le matin.

— Vraiment ?

— Oui. Oh, par contre je l'ai réfléchie pour être portée avec les cheveux détachés...

— Gabriel qu'est-ce que tu as... Oh. C'est... »

Elle ne trouva pas les mots. En dépliant la robe, ses yeux s'illuminaient d'admiration.

C'était une longue robe, resserrée à la taille, avec des manches longues terminant en pointes sur les mains et doublées de ballons, le col décoré d'anémones et d'iris en tissu, harmonisées en un magnifique bouquet violet.

Les parties gonflées des manches étaient un dégradé de violets, le haut très foncé allant vers un plus clair au moment où le ballon se refermait sur la deuxième partie de la manche, dégradée du rouge bordeaux au rose tendre.

Le dégradé de violet se retrouvait sur le justaucorps, qui descendait jusqu'à un violet très pâle se fondant au niveau de la ceinture dans un bleu nuit qui s'éclaircissait jusqu'à une teinte lumineuse qui donnait l'impression d'être transparent, avant de devenir un vert émeraude sur le bas du jupon, ce vert devenant de plus en plus foncé, à la limite du noir au niveau du sol.

Et, dans la boîte, elle découvrît une sorte de diadème d'émeraudes et de diamants, fait pour recouvrir une partie de son crâne, bandeau de lumière qui murmurait sa valeur dans les yeux de Gabriel.

« Gabriel... Tu... Je... Je ne peux pas... C'est tellement sublime... Je... Tu... Tu t'es réellement surpassé...

— Je t'aime Nathalie, et tu sais que cette robe n'est que pour toi... Alors... Oui, je me suis surpassé, et je le ferai toujours pour toi. Va donc l'essayer.

— Tu es véritablement devenu un ange, Gabriel, sourît Nathalie en le serrant dans ses bras.

— Grâce à toi, répondit-il en rendant l'étreinte. »

Alors qu'elle grimpait l'escalier vers sa chambre, il se tourna et ouvrît un placard secret, dans lequel il avait déposé une longue cape vert sombre, délicatement tissée dans la nuit, à l'arrière de laquelle une capuche profonde était repliée, fermée par une broche argentée en forme de paon.

Quand sa partenaire revînt, la robe enfilée l'encadrant parfaitement, les cheveux lâchés sous le bandeau d'émeraude, ayant ôté ses lunettes pour les remplacer par des lentilles, le styliste perdît presque son souffle. On aurait dit... Quasiment une fée, ou une déesse, descendue sur la terre à-demi par hasard...

« Tu es merveilleuse, absolument magnifique...

— Merci Gabriel...

— J'avais pensé à une cape pour aller avec, mais maintenant j'hésite à te la donner...

— Je ne sors pas avec cette merveille ! Pas alors que...

— Vraiment, ma reine ? Il faudra bien, pourtant...

— D'accord, je sortirai avec toi ! Mais pas avant d'en avoir parlé à Adrien !

— Eh bien nous attendrons ce soir, alors, sourît-il. »

Elle rît, comme une enfant malicieuse, et aux oreilles de Gabriel, c'était devenu le plus beau son du monde.

Il s'approcha d'elle et déposa un baiser sur son front, avec douceur.

Il avait retrouvé son chemin.

 ************

 5043 Mots.

 (Ah tiens, j'aurais pensé 6000...)

 Booon. ENFIN TERMINE !!! Ca fait trop longtemps que j'y suis, j'en peux plus !!

 Conscience: dix jours, Jeanne. Onze maximum. Calme-toi. Tu as eu l'impression que tu mettais longtemps parce que tu avais hâte de pouvoir écrire seven.

 Moi : ... tu n'as sans doute pas tort...

 Ah. C'est bon, Laure ? Tu es en vie, tu as un métier, tu as un rôle à jouer, tu en as déjà joué un, tu vas me lâcher maintenant ? Nan parce que ça fait quasi deux ans que tu refuses de partir, là ! Ca commençait à être long !!

 (Oui, mes OCs squattent à vie. Y a qu'à voir... Les enfants créés pour "C'est juste un ami" m'ont harcelé au point que je crée une fanfic longue, Kalya s'est imposée pour le centième et ici encore et Laure... Ne me lâchait pas. A croire que j'avais quand même eu des regrets à la tuer comme ça...)

 Le Papyura m'a pris un temps fou, étonnamment, beaucoup plus que la session. Et encore merci à @Drusilla1860 pour l'inspi de la robe.

Mais j'en suis heureuse. Même si je me suis passée du baiser. Ca faisait longtemps, et parfois ce n'est pas nécessaire. Là, je n'en voyais pas.

 Ah, et la première partie en première personne du présent. J'aime pas écrire comme ça, mais parfois, il n'y a pas le choix. J'ai essayé la troisième personne de l'imparfait, ça passait pas, j'arrivais pas à écrire !

 Aussi, qui veut une partie 2 où Kalya s'occupe de nos pauvres ados ?

 Bref.

 Ca vous a plu ? C'était bien ? Y a pas d'incohérences ? Dites-moi tout !

 Bises,

 Jeanne.


Okumaya devam et

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