Nathaniel poussa un soupir en lançant la musique qui lui ramenait tant de souvenirs et le sauvait.
I play it cool with the best of them...
Jouer le jeu.
Pour le dessinateur, cela avait un autre sens, ce n'était pas l'amour qui le frustrait. Enfin, pas directement.
L'été et les vacances, les camps et autres colonies représentaient une échappatoire dont Marc et lui profitaient au maximum, mais on ne pouvait laisser une histoire attendre les vacances. Ils voulaient toujours pouvoir s'aimer.
Ils se manquaient, devaient n'être qu'amis une bonne moitié du temps. Parce que même si il avait expliqué à ses parents, il sentait qu'ils ne toléraient qu'à-demi et son amant et lui ne savaient vivre avec.
All my days... From sprinkler splashes to fireplace ashes, I waited ages to see you there... I search the party of better bodies just to learn that you never cared... You're on your own, kid, you always have been...
Le roux déglutît, les mots blessaient de vérité. D'un bout à l'autre de l'année, il attendait l'attention de ses parents, se préparait, faisait tout pour leur plaire... Et terminait avec l'impression qu'ils n'en avaient absolument rien à faire. C'était insupportable et il se sentait chaque jour plus abandonné.
Heureusement, il y avait Marc, maintenant. Avant qu'il ne le rencontre, il était seul.
Et il y avait ses amis, aussi, tous prêts à l'encourager et le soutenir, à reconnaître ses forces.
Et Kagami aussi, qui s'apparentait plus à une collègue qu'à une amie, mais c'était toujours un plaisir d'échanger des conseils de dessin.
I called a taxi to take me there, I search the party of better bodies just to learn my dreams aren't rare...
La boule dans la gorge du jeune homme se dessera un peu. Le vers n'était pas positif, certes, mais il lui rappelait le jour où il avait compris la compétition des écoles d'art et des lycées pro, et où Marc lui avait rappelé pourquoi ils vivaient tous les deux.
Aucun de leurs rêves n'étaient réellement rare, mais ils vivaient pour les voir appliqués. Publier leur BD. S'aimer lumineusement comme arrivaient à faire Rose et Ju. Faire comprendre son idiotie au monde.
Sourire franchement et durablement.
From sprinkler splashes to fireplace ashes, I gave my blood, sweat and tears for this, I hosted parties and starved my body, like I'd be saved by a perfect kiss...The joke weren't funny, I took the money...
S'échiner toute l'année certes.
Galérer et échouer dans des projets.
Recevoir comme des balles de pistolet les critiques et les remarques homophobes.
Mais se battre, continuer à se battre, malgré la solitude parfois, malgré l'enfer, malgré les « mauvaises blagues » humiliantes. Se battre comme la chanteuse le faisait, renvoyer au diable ceux qui voulaient l'étouffer.
Everything you lose is a step you take... So make the friendship bracelets, take the moment and taste it, you've got no reason to be afraid : You're on your own, kid, yeah you can face this.
Le sourire revenus sur ses lèvres comme à chaque écoute, le jeune homme hocha la tête. Oui, quoiqu'il arrive, il pouvait se battre. Avec ce qu'il avait et la détermination, il pourrait toujours faire face.
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513 Mots, tiens j'aurais pensé plus long.
Ca a été tellement compliqué de trouver l'idée bon sang. Et ne me demandez pas pourquoi c'est tombé sur Nathaniel et pas Marc alors que en suivant "Artistes" et "Heaven" ça aurait plutôt été l'inverse, ça passait mieux comme ça. Eléments d'headcanon pas bien ajustés j'imagine...
J'ai essayé de trouver une idée autre que Miraculous tellement j'étais désespérée. Sauf que c'était encore plus vide.
(Y aura pas que Miraculous c'est sûr. Simplement parce que Would've Could've Should've est pour un personnage particulier évident pour moi.)
Mais je suis contente du résultat. Et je suis en train de réaliser à quel point cet album est sombre en fait. Mais je l'aime énormément...
Conscience : globalement les trucs shiny-tout doux-mignon c'est pas ton domaine...
Moi : tais-toi, j'aime beaucoup l'album Lover. Bon, en fait t'as raison, le shiny ça m'éblouit.
Bref. Vous en avez pensé quoi ? C'était bien ? Dites-moi tout,
Bises,
Jeanne
(15/11/2022, 00h54)