OS Miraculous

By jeannefostergoriot

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Bonjour à tous! Ceci est un recueil d'OS, des histoires en 1 chapitre sur Miraculous. Parfois, il y a des Two... More

Avant-propos (le lire me ferait plaisir)
Révolution
Cauchemar ou rêve ?
Étrange visite au manoir (spécial Halloween)
Absence
Nathalie démissionne et j'arrache les paupières de Gabriel Agreste
Chat Noir applique la méthode Foster (et j'enchaîne sur du Papyura, jpp)
Chat Noir applique la méthode Foster (version sans Papyura)
Nathalie...(du Papyura, what else ?)
Père...(la réaction d'Adrien)
EMILIE !!!
Jalousie (Marichat / Ladynoir)
Pardonne-moi (Pluie de révélations, partie 1/3)
Je suis là pour toi (Pluie de révélation, partie 2/3)
Explique-moi (Pluie de révélations, partie 3/3)
Jusqu'à ta mort que j'avais prédite
Guérison
Amour (OS Saint-Valentin spécial kwamis)
Akumatisée !
Doivent-elles toutes mourir ?
Trahison
Si j'osais (OS Musical)
Une mélodie à la pointe de l'épée
Je ne peux pas
Ne me dévoilez pas
Dominos
Résurrection
Revenez !
Comme un rêve
Vous lui êtes nécessaire
Quel est ton plus grand secret ?
Ce que je sais
Ce que vous dites
Deuil impossible ?
Pourquoi ne nous voient-ils pas ?
Sans défense
Relations en évolution
Dialogues
Tu as raison
Joli bal
Un défi particulier
C'est juste un ami
Sauvetage à la dérive
Dangereuse alliance
Rémissions
Soutien
Les clés
Ré-unions
Peurs
Kaléidoscope
Bloqués !
Concurrence
Arcade (OS Musical)
Ecoutez-moi
Happier (OS Musical. ATTENTION A LA DÉPRIME!!!)
Inversement
Artistes
In Real Life ?
Comment on aime ?
Ne faites pas ça !
Demons (OS Musical)
Bad Liar (OS Musical Partie 2)
Jacques a dit (OS Musical)
Revenants (Spécial Halloween 2021)
Une dernière chance ?
Surprises !
Monologue
Ensemble
Sentis
En parallèle
En parallèle (et perpendiculaires)
Admiration
Dragonnes
Aveux
Fearless (OS Musical--> Média)
Pétition
Under pressure
Taquineries
Sauvetage in extremis
Idéal (OS de Nouvelle Année)
Anniversaire
Pillow of winds
Le retour de Mayura
Similitudes
You Stupid Bitch (OS Musical)
Ecoute
Plan's (Spécial Saint-Val 2022)
Découverte et blessures
Démasqués
Brèche
Risqué
Réaction explosive
Crise
Combat
Départ
Problème
Théories
Echappatoire
Je te donne (OS Musical)
Réparer
Union extraordinaire (Numéro 100 !!!)
Je t'aime en silence (OS Musical)
Heaven (OS Musical)
The nights
Amour Censure (OS Musical)
1 step forward, 3 steps back (OS Musical)
Jealousy, jealousy
Nobody's home (OS Musical)
Trouver sa place
Pointless (OS Musical)
I'll be good (OS Musical) (attention, très triste)
Yellow (OS Musical)
Head above water (OS Musical)
Allez là (OS Musical)
Never been in love
Les gens ont peur de ce qu'ils ne comprennent pas (spécial Halloween 2022)
Discussion
Lavender Haze (OS Musical)
Maroon (OS Musical)
Anti-Hero (OS Musical)
Snow on the Beach (OS Musical)
You're On Your Own, Kid (OS Musical)
Bejeweled (OS Musical)
Labyrinth (OS Musical)
Karma (OS Musical)
Sweet Nothing
Mastermind
The Great War
Bigger Than The Whole Sky (1ère version)
Bigger Than The Whole Sky (2ème version)
Paris (OS Musical)
Glitch (OS Musical)
Dear Reader (OS Musical)
S'apprendre
Trouvaille
Jour de Neige Partie 1: Défaire (Spécial Noël 2022)
Jour de neige partie 2: Recréer (Spécial Nouvel An 2023)
Ecouter et soigner
seven (OS Musical)
S'ouvrir et guérir (Partie 2 de "Ecouter et Soigner")
Pas toi (OS Musical)
Fuite
A travers le temps (Spécial Saint-Val 2023)
Like I'm Gonna Lose You
Apprendre et guérir
Question
Echapper
The Alcott (OS Musical)
Be Kind (OS Musical)
Je vais vous sauver
Folie
Falling For The Villain (OS Musical)
Rolling In the Deep
Another Love (attention aux LARMES)
Sans eux
Traffic lights (OS Musical)
No matter the season
Chosen Last
Under covers
Le jeu de la bouteille
Te libérer
Mine (OS Musical)
Se rencontrer
Reviens-moi (Halloween 2023)
Say Don't Go
Putting Up With Me
Espérer
T'accueillir
Last Christmas (OS Musical) (Spécial Noël 2023)
Dénouement (Spécial Nouvel An 2024)
T'intégrer
Réécrire
Lueur (Spécial Saint-Val 2024)
Oldest (OS Musical)
Se construire (Partie 1)
Se construire (Partie 2)
august (OS Musical)
betty
cardigan
Semblables

Echange

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By jeannefostergoriot

« Père ! Père ! Réveillez-vous ! »

Adrien tambourinait sur la porte de son père, le cœur filant à mille à l'heure. Ne percevant aucune réaction de l'autre côté, il poussa la porte. L'urgence ne laissait pas de place aux convenances.

Déglutissant, l'adolescent traversa l'immense pièce en courant, et déposa la main sur l'épaule de son père, l'appelant encore.

« Père, s'il vous plaît... Levez-vous...

— Adrien ? Que se passe-t-il, s'étonna l'adulte en se redressant comme un ressort.

— Il y a le feu, Père. Nous devons partir.

— Bien... Va chercher Nathalie, répondit Gabriel, attendez-moi dehors, je m'habille.

— Oui, Père... »

Le regard du jeune homme s'était figé sur le dos découvert de l'adulte, traversé de longues cicatrices pâles, vestiges de blessures anciennes cela se devinait.

« Ne regarde pas. Fais ce que je t'ai dit.

— Qu'est-ce que...?

— Ce n'est rien. Ce n'est plus rien, ça n'a aucune importance. Va. »

Adrien hocha la tête, sortît de la pièce et rejoignit Nathalie, déjà prête dans la cour avant du manoir, s'étant réveillée au premier filet de fumée. À vrai dire, le blond doutait qu'elle ait dormi un tant soit peu, malgré l'heure tardive.

Gabriel, lui, saisit une chemise, glissa dans la poche le Miraculous du Papillon, considérant qu'il n'avait ni le temps de récupérer les autres, ni l'espace pour les cacher. Alors il se précipita dehors, la respiration bloquée pour ne pas inhaler trop de fumée. Il ne comprenait pas comment la chaleur, plus étouffante à chaque pas, avait pu ne pas le réveiller.

Arrivé dans la cour, il poussa un soupir de soulagement en voyant qu'Adrien et Nathalie étaient indemnes. Et ce soupir devint un sourire quand il s'aperçût que cette dernière portait un sac manifestement plein d'affaires.

« Nathalie, vous arrive-t-il d'être prise au dépourvu par une situation, s'étonna-t-il avec un brin d'amusement.

— Depuis que vous avez décidé de m'envoyer au bout du monde sur ce qui ressemblait pour le moins à un coup de tête, j'ai décidé de parer à l'imprévu en étant toujours prête.

— Euh... Sans vouloir déranger, est-ce que vous comptez regarder le manoir brûler jusqu'au bout ou...?

— J'ai déjà appelé les pompiers, répondit Nathalie, je ne sais pas pourquoi ils tardent à venir.

— Adrien, tu as bien refermé toutes les portes ?

— Oui. Je sais, elles sont presque toutes coupe-feu, mais... Ça c'est propagé. Je crois que le feu s'est déclaré dans votre bureau.

— Et la porte du bureau est la seule qui ne soit pas ignifugée, avec celles des chambres, murmura Gabriel, soudain plus pâle.

— Ça va aller, Gabriel, souffla Nathalie en lui prenant la main, l'incendie va être éteint. Ne vous inquiétez pas.

— Je sais que les portes sont ignifugées mais... C'est bizarre... Le feu n'avance pas, ne grandit pas... Est-ce que... Ça pourrait être une illusion ?

— Ça avait l'air d'une illusion, demanda Gabriel.

— Pourquoi le Papillon ferait-il cela ?

— Pas forcément le Papillon mais... Je me disais que le kwami pourrait... Non, laissez tomber, ça n'a aucun sens.

— Voilà les pompiers, nota Nathalie, tandis qu'une gerbe d'eau aspergeait le manoir, nous allons pouvoir rentrer... »

Pensait-elle. Car à peine avait-elle fini sa phrase qu'une longue flamme jaillît, provoquant l'effondrement brutal d'une partie de la toiture.

« Je crois que nous sommes bons pour chercher un appart étudiant quelque part dans cette ville surpeuplée, soupira Gabriel avec ironie.

— Si vous voulez vous contenter d'un appart étudiant. J'ai la carte professionnelle, nous pourrions habiter les hôtels les plus luxueux de la capitale. Plusieurs mois.

— Nathalie, si j'avais su que je vous traumatiserai à ce point avec mon dernier coup de tête, je ne l'aurais pas fait, sourît Gabriel doucement en lui prenant la main.

— C'est pas une si mauvaise chose, commenta Adrien, puisque cela nous a permis d'être prêts...

» Au fait, Père, qu'est-ce que c'était que... Ce que que j'ai vu...?

— Je t'ai dit que je ne voulais pas en parler. Cesse de me questionner à ce propos.

— Cela ne vous concerne pas, Adrien, déclara Nathalie d'une voix calme, effleurant du doigt l'anneau qu'elle portait en pendentif pour éviter les commérages, cessez de questionner Gabriel à ce propos. Je sais que vous êtes curieux, mais les réponses ne sont pas agréables, alors retenez vos questions.

— Bien Nathalie, murmura Adrien.

— Merci, souffla le styliste.

— Ce n'est rien. Mais un jour vous devrez répondre, Gabriel. Vous ne pouvez pas faire infiniment comme si elles n'existaient pas.

— Je sais... Je sais que je devrais l'affronter un jour... Mais je n'en ai pas encore la force...

— Prenez votre temps. Mais soyez sage. Et honnête avec vous-même.

— Oui bien sûr. »

Les trois habitants du manoir virent arriver vers eux le capitaine des pompiers, qui leur demanda si tous les habitants du manoir étaient là, s'il ne restait personne à l'intérieur. Une ombre imperceptible passa dans le regard de Gabriel, mais il nia, déclarant qu'ils étaient tous là, puisque le quatrième habitant de la demeure, leur garde du corps, profitait de quelques jours de congé en province.

« Bien, déclara le capitaine, tant mieux. Simplement, l'incendie est extrêmement important, et quand nous aurons réussi à l'éteindre, il ne restera sans doute plus grand-chose... Je suis désolé.

— Tant pis... Nous survivrons, déclara Gabriel en se tournant vers Nathalie, n'est-ce pas ?

— Bien sûr. J'ai tout ce dont nous pouvons avoir besoin. Nous pouvons survivre sans le manoir, physiquement.

— Psychologiquement aussi, ne vous inquiétez pas.

— Vraiment ? Je ne sais pas pourquoi mais j'ai quelques doutes sur votre santé mentale, marmonna-t-elle d'une voix inaudible.

» Bien, je pense que nous devrions aller chercher un endroit pour finir la nuit au moins. Venez. »

Le père et le fils échangèrent un regard amusé face à la prise en main professionnelle de Nathalie, et la suivirent dans la voiture où elle était montée à la place de conductrice.

« Nathalie, ça va aller ?

— Ne vous inquiétez pas, je ne vais pas faire un malaise. Et j'ai mon exosquelette, je l'ai mis dans le coffre, je l'ai pris en quittant la chambre.

— C'est limite inquiétant ce sens de la prévision, murmura Adrien, c'est comme si elle savait d'avance.

— J'ai décidé d'être prête à toute éventualité. Je suis prête. Je ne dormais que d'un œil, la fumée m'a réveillée immédiatement et j'ai agis automatiquement, j'ai ramassé mon exosquelette et mon sac d'affaires, et je suis sortie ici, répondit-elle en démarrant le véhicule et appuyant sur le bouton qui ouvrait les grilles.

— D'accord... »

Nathalie conduisit la voiture dans les rues, traversant la Rive Droite d'une main sûre, sachant parfaitement où elle allait. En arrivant en bas de la butte Montmartre, elle s'arrêta devant un grand bâtiment étonnamment luxueux pour le quartier, enfermé derrière un grand jardin. Sur la façade, un écriteau élégant annonçait « Hôtel des Quatre Saisons ».

En sortant du véhicule, elle frémît. L'odeur des massifs du parc était toujours aussi entêtante, rien n'avait changé, elle le sentait.

Il y avait des années, ce qui lui semblait une éternité, Nathalie avait travaillé dans cet hôtel, assistant le jardinier, remplaçant des femmes de chambre absentes, servant dans le restaurant, chaque jour une fois les cours terminés à l'université. Elle n'avait pas d'argent pour payer et l'université et un loyer et ses repas quotidiens, Anne-Lise ayant étonnamment disparu le jour de sa montée à Paris. Ici, elle s'était vue offrir une chambre dans les combles, le dîner et un salaire suffisant à sa subsistance, en échange de son travail. Ces années avaient été exténuantes, mais heureuses, malgré tout.

Quand elle avait compris que l'incendie les chasserait du manoir, elle avait tout de suite pensé à revenir ici. Elle devait tant à cet hôtel, au-delà même du matériel.

Elle se dirigea à la réception, suivie par les deux Agreste bouches bées d'admiration devant sa maîtrise, et demanda une des suites à trois chambres.

Le réceptionniste lui indiqua le nom de la suite, lui confia les deux trousseaux de clés, et souhaita une bonne nuit aux trois nouveaux clients.

« Vous avez l'air de vraiment connaître cet hôtel, s'étonna Gabriel.

— J'ai travaillé ici quand j'étais étudiante. Anne-Lise m'avait laissé de l'argent, mais pas assez pour financer tout ce dont je pouvais avoir besoin.

— Oui, vous nous en aviez parlé à l'époque... Vous trouviez toujours le temps de faire des activités avec Émilie, Amélie et moi, sans parler des fêtes de promotion que vous organisiez, mais nous devions faire avec votre emploi...

— Les jumelles m'ont libérée à partir du milieu de la quatrième année, quand elles se sont liguées contre leur mère pour que j'ai de quoi vivre aussi, mais c'est vrai que ça a été long. Bon... Tenez, Adrien, prenez un des trousseaux, ce sera plus pratique si vous en avez un.

— Merci Nathalie, répondit le jeune homme en ouvrant la porte de la suite.

— De rien. Je pense que nous verrons demain pour les détails de notre séjour ici. Vous avez pris un pyjama, Adrien ? »

L'adolescent hocha la tête. Il s'était habillé avant d'aller réveiller son père, et avait jeté son pyjama dans son sac de cours, déjà presque rempli de livres. Et d'une provision de camembert pour Plagg.

Il salua Nathalie et Gabriel, et partit dans une des chambres, découvrant avec surprise qu'elle était bien plus grande que ce qu'il aurait pu supposer de l'extérieur. Il aperçut, dans le fond, deux portes, une étant un placard tout bête et l'autre menant à une salle de bain assez vaste.

Il soupira, secoua la tête, se disant que même une nuit ici coûterait une fortune, mais il était trop épuisé pour protester et il se changea et se coucha sans un mot.

************

Trois semaines plus tard, fin d'après-midi.

Chat Noir contemplait l'esplanade déserte du carrousel du Louvre, perché sur le toit de l'aile centrale du musée. La situation lui paraissait de plus en plus précaire, et son humeur s'en ressentait. Ils étaient toujours à l'hôtel des Quatre Saisons, le manoir ayant presque intégralement brûlé, sauf la chambre d'Adrien, miraculeusement épargnée. Le jeune homme avait été récupérer ses affaires parmi les décombres, déstabilisé de cet état de fait. Et il pensait de plus en plus que les kwamis, Longg en particulier, étaient responsables. Surtout compte tenu du fait que l'éclairage nocturne de la Tour Eiffel était devenu complètement fou entre l'incendie et le combat suivant.

Il soupira. L'hôtel était un endroit particulier, quelque peu en-dehors du temps, confortable, ouvert mais laissant planer comme des bribes de souvenirs mystérieux. Adrien s'y sentait à la fois bien et prisonnier. Comme si son père et Nathalie avait trouvé un moyen de reprendre la main-mise sur lui, comme s'il était de nouveau enfermé sans ami, de retour à avant le collège.

« Chaton ? Ça va ?

— Ma vie civile est bizarre et je ne m'y habitue pas, mais ça va.

— Bizarre comment ?

— J'ai dû déménager y a quelques semaines, répondit-il avec un demi-sourire un peu forcé, et c'est étrange, mais ne t'inquiètes pas. De toute façon, je ne peux pas t'en dire plus sans te mettre sur la piste de mon identité, donc...

— Si tu as besoin de parler, je te promets de ne pas chercher !

— Tu ne pourrais pas t'en empêcher, ma Lady. Vraiment, je vais bien. J'ai un peu l'impression d'être prisonnier en même temps, je n'ai jamais été aussi libre, mon père me laisse sortir plus qu'avant. Notre vie a été soufflée par une tempête et nous essayons de reconstruire.

— Ça se sent que tu trouves cela bizarre. Même s'il n'y a pas beaucoup d'akumatisations ces derniers temps, tu me demandes chaque jour de te rejoindre, tu discutes et tu t'ouvres, tu limites un peu tes jeux de mots. Tu cherches un nouvel équilibre et tu as du mal. Je t'admire, Chaton, parce que ce genre de situations me paralyse totalement. Je ne supporte pas le changement et je panique, mais toi, tu rebondis toujours...

— C'est quelque chose que Maman m'a appris. Que la vie est imprévisible et déstabilisante, mais qu'il faut savoir être élastique et fluide pour s'adapter à chaque nouvelle étape. Elle ne m'avait pas préparé à ce que le premier tournant soit sa mort, mais j'ai appris... Un déménagement, ce n'est pas grand-chose face à ce que j'ai eu à vivre. Chat va le faire, Mia Lady, t'inquiètes.

— Bon, je veux bien te croire, s'exclama-t-elle avec un sourire amusé, viens, on va prendre une glace. »

************

À l'hôtel.

Gabriel, assis au bureau de sa chambre, fixait le vide. Depuis l'incendie, il passait le plus clair de son temps enfermé dans la pièce à créer. Une nouvelle collection, aux couleurs des éléments, terre, feu, air, lumière et ombre, avait pris naissance sous ses doigts. Il n'avait pu créer l'eau, n'arrivant pas à saisir l'idée qu'il pouvait y glisser. Et il bloquait car chaque fois, sa pensée retournait aux flammes dansantes éclaboussées par les pompiers, les flammes brûlant dans la nuit, éclairant l'obscurité, frappant sa mémoire et son cœur.

Mais aucune des conséquences n'apparaissait à son esprit, seules les flammes le dominaient.

« Gabriel ? Vous avez l'air préoccupé ?

— Je... Je n'arrive pas à terminer la nouvelle série que j'ai commencée, répondit-il en se tournant vers elle.

— Est-ce que je peux vous aider, demanda-t-elle doucement, une étincelle de pitié dans le regard. »

Son regard.

Gabriel n'avait pas prévu de le croiser.

Les yeux bleus brillaient de tendresse et d'amitié, de détermination et d'excuse.

Ils étaient magnifiques.

Les flammes scintillaient toujours à l'arrière de son esprit, mais il se noyait sans fin dans la mer des yeux qui lui faisaient face.

Le temps sembla s'arrêter soudain tandis que l'océan devenait le ciel, pur, clair, domaine de la lumière, des dieux et de leurs anges.

« Gabriel ? Vous allez bien ?

— Oui, bien sûr, excusez-moi, s'exclama-t-il en secouant la tête, non, vous ne pouvez pas m'aider. Ou plutôt, vous m'avez assez aidé par votre seule présence. Vous vouliez me dire quelque chose ?

— Je suis retournée au manoir avec Adrien. Sa chambre a été miraculeusement épargnée et il a récupéré de nombreuses affaires. Quant à moi, j'ai pu les récupérer, mais il manque le Miraculous du Dragon. Et... Tout votre bureau s'est effondré...

— Aucune importance, souffla-t-il.

— Maître, s'étonna Nooroo, sortant de derrière la table, est-ce que...?

— Tu m'as bien entendu, répondit le styliste en esquissant un sourire, je ne sais pas vraiment pourquoi mais... Ça n'a plus d'importance. »

Nathalie avait écarquillé les yeux sans comprendre. Gabriel n'était pas dans son état habituel, cela se voyait. Mais elle savait aussi qu'elle ne pouvait et ne devait pas poser de question, ni s'étonner.

Il y avait comme un nouvel éclat dans son regard, un éclat qu'elle n'avait pas vu depuis très longtemps. L'éclat de la vie, de l'espoir sincère.

Dans les doigts qui s'agitaient déjà sur la tablette où il créait, comme si elle était déjà partie, elle savait qu'il allait mieux. Mieux qu'avant qu'elle n'entre, déjà. Et mieux que depuis le premier combat contre Ladybug et Chat Noir.

Elle le salua, heureuse de constater cela, et ressortît pour se diriger vers sa propre chambre.

À l'instant où elle referma la porte, le styliste leva les yeux de son écran et se tourna vers son kwami.

« Nooroo, dis-moi la vérité. Je l'aime n'est-ce pas ?

— Sincèrement ?

— S'il te plaît oui.

— C'est exact. Et à vrai dire, je suis heureux que vous vous en rendiez enfin compte.

— Enfin ? Cela fait si longtemps ?

— Le sacrifice de Mayura vous a énormément touché, et le temps vous a guéri. Je ne saurai donner de date exacte, mais lors de son ultime combat, votre cœur avait changé, c'est un point de certitude.

— Je suis un imbécile... Et dire qu'il a fallu que Longg mette le feu au manoir pour que j'ose me voir... Il faudrait que je la remercie un jour.

— Comment...?

— Son Miraculous est manquant, Nooroo. Et je sais à présent, grâce à son action, à quel point je vous ai mal traités. Elle a voulu fuir, mais elle l'a fait intelligemment. Avec sa foudre, elle a réduit mes illusions de pouvoir à néant, pour me montrer la réalité de ma misère. Je sais maintenant que je dois accepter qui je suis, ce que j'ai été, mes actes et mes cicatrices. Je peux vivre maintenant. Et rendre la paix à ce monde qui en a besoin.

— Je suis heureux que vous l'acceptiez...

— Nooroo, je te libère de toutes les contraintes que j'ai pu poser sur toi. Car toi aussi tu m'as libéré, je ne veux plus être ton maître. Accepterais-tu d'être un ami ?

— Avec plaisir maî... Gabriel ?

— Oui, tu peux m'appeler par mon prénom. Ce sera le mieux.

— Est-ce que vous comptez parler à votre fils ?

— Il le faut. Pour guérir, j'ai besoin de lui expliquer. Lui dire d'où je viens, ce que j'ai vécu quand j'étais enfant, lui expliquer mon incapacité à grandir de la difficulté, et lui dire qui je suis. Il doit savoir. Je sais qu'il ne voudra probablement plus jamais me parler, je sais que je l'ai blessé. J'espère qu'il saura entendre. Mais pour l'instant, il est dehors avec des amis.

» Je vais terminer la robe d'eau, je dois la faire pour Nathalie... Et ensuite... On parlera après le dîner. D'ailleurs... Bon, Longg a eu raison bien sûr, mais... Je n'ai plus mon atelier, soupira-t-il en s'asseyant au bureau, tapotant le bois du bout des doigts, enfin je me débrouillerai... J'ai passé les vingt premières années de ma vie à me débrouiller pour créer. Après il est parti, ça allait mieux. Mais je sais faire...

— Maître ? Je... Je dois vous avouer quelque chose, murmura Trixx en sortant du sac.

— Qu'est-ce que vous avez tous mijoté, marmotta le styliste en se redressant face au lit, qu'est-ce qu'il y a ?

— C'est moi tout seul, s'exclama le kwami, c'est juste que le premier Miraculous Ladybug après l'incendie avait tout réparé mais je pensais qu'il serait plus utile de vous forcer à rester loin du manoir, au moins un temps, alors... J'ai fait croire qu'il était détruit. Je devais recommencer à chaque attaque, mais... Je crois que ça valait le coup.

— Tu as eu raison, sourît Gabriel, tu nous as tous libérés de l'emprise du Papillon et de la douleur du deuil. Je t'en remercie, Trixx.

» Kaalki, accepterais-tu que j'utilise ton Miraculous pour aller au manoir ? Je serai plus à l'aise pour créer là-bas.

— Bien sûr, M. Agreste.

— Merci, répondit le styliste en changeant ses lunettes de vue pour celles du Miraculous.

» Nathalie, ajouta-t-il en franchissant la porte qui séparait leurs deux chambres, je sors. Si je ne suis pas de retour pour le dîner, allez-y sans moi avec Adrien. Je rentrerai dans la nuit, sans doute.

— Gabriel, s'étonna Nathalie en lui prenant les mains, tout va bien ?

— Ne t'inquiètes pas, sourît-il en replaçant une mèche rebelle derrière son chignon, tout va bien. Je vais bien. J'ai juste besoin d'aller... Faire quelque chose. Vous me faites confiance ?

— Bien entendu, s'exclama-t-elle d'un air faussement outragé, et vous le savez très bien !

— Je peux compter sur toi pour qu'Adrien ne s'inquiète pas ?

— Oui. »

Il sourît, puis se transforma et ouvrit un portail. À l'instant où il arrivait dans la cour, l'illusion se dissipa, au moins à ses yeux.

************

Le lendemain matin.

Adrien referma son agenda avec un soupir. Les week-ends à l'hôtel étaient toujours un peu étranges et le repas de la veille, juste avec Nathalie, ne diminuait pas l'atmosphère bizarre qui régnait partout. Et il n'arrivait pas à se concentrer sur ses exercices de physique, malgré ses efforts. Alors il sortit de sa chambre, décidé à demander à son père l'autorisation d'aller se promener.

Mais en poussant la porte qui ouvrait sur l'immense salon commun, il eût la surprise de voir Nathalie, tourbillonnant dans une sublime robe bleue, au bas décoré de fractales blanches évoquant la glace et les flocons, fractales se transformant en nuages d'écume sur un fond profond d'océan, se fondant lui-même dans un bleu clair comme une source, surmonté de nuages allant du blanc tendre à un noir d'orage que soulignait un magnifique collier de diamants taillés comme des gouttes.

Le jeune homme resta bouche bée, fasciné tant par la beauté de la robe que par le bonheur innocent et pur qui se lisait sur le visage d'ordinaire si nostalgique de Nathalie. Ses cheveux lâchés, surmontés d'un délicat diadème argenté, encadrait son sourire qui resplendissait, tombant sur le haut des longues manches bleutées protégeant ses bras. Il ne pensait pas l'avoir déjà vue si heureuse. Si impressionnante de lumière intérieure.

« Nathalie ? Que se passe-t-il ?

— Oups, pardonnez-moi, Adrien, je n'avais pas remarqué votre présence. Je suis heureuse, c'est tout. D'ailleurs, votre père m'a demandé d'aller vous chercher, il voulait vous parler.

— Je... D'accord, j'y vais, s'étonna Adrien. »

Il savait que Nathalie n'était jamais « juste heureuse ». Elle avait toujours des raisons profondes et réelles, rationnelles, de se montrer heureuse.

Mais il ne se questionna pas plus, se disant que son père lui expliquerait probablement ce qu'il se passait, après tout il ne le convoquait que dans des circonstances graves.

Alors il traversa la pièce, le cœur empli de questions, qui ne s'améliorèrent pas quand, ouvrant la porte, il aperçut un éclair violet filer sous le lit.

« Père ? Vous vouliez me parler ?

— Oui, Adrien. Car je te dois l'honnêteté sur qui je suis, d'où je viens et pourquoi j'agis si mal avec toi. Je te dois aussi l'honnêteté sur l'avenir, où et comment je compte vivre. J'ai beaucoup de choses à dire, et tu risques d'être choqué par plusieurs d'entre elles, alors je te suggère de t'asseoir. Aussi, je te demanderai de ne pas m'interrompre. C'est assez compliqué comme ça.

— Bien, Père, murmura Adrien en s'asseyant sur le lit, perplexe.

— D'abord, le plus dur. Tu voulais savoir d'où viennent mes cicatrices. Pendant très longtemps, j'ai préféré faire comme si elles n'existaient pas, mais cela revient à effacer la quasi-totalité de mon enfance. Et seule Nathalie a réussi à me faire comprendre que je ne devais pas vivre ainsi. Ces cicatrices viennent de mon enfance, de la réaction de mon père à la mort de ma mère. Je ne l'ai pas connue, elle, je n'avais que trois ans, tout ce que j'ai su d'elle c'est qu'elle était tout le bien de l'âme de son mari. Chaque jour après son départ, jusqu'à mes huit ans, j'ai voulu la rejoindre. J'ai essayé d'ailleurs, mais quand il s'en est aperçu, ça a été encore pire. Chaque rencontre était rythmée par sa violence, sa colère froide, l'absence de tendresse. Ses coups. Et s'il n'y avait que ses mains, je considérais que c'était un jour de chance. L'école n'aidait pas vraiment, mais au moins j'ai eu une amie. Seulement quatre ans, mais elle a réussi à m'offrir la paix, quand André a arrêté ses brimades après sa mort. L'enfance, l'innocence, ses bonheurs, je ne les ai pas connus. Et j'ai voulu dire « ce n'est pas grave ». Quand j'ai rencontré Émilie et qu'elle m'a demandé d'où venait la cassure dans mes yeux, j'ai dit que ce n'était rien. Sauf que je ne savais pas être heureux, elle l'a deviné, et elle a tout donné pour m'apprendre. Son sourire permanent, qu'elle avait décidé de transmettre à tout son entourage, elle l'a rendu contagieux et m'a réappris à vivre. Je l'ai aimée, à la folie, comme dans une histoire pour adolescents...

» Je sais ce que tu penses, ça on te l'a raconté mille fois, le jeune adulte déprimé qui devient ami avec la première de promotion et son amie solaire, tombe amoureux de la seconde, l'épouse quelques années plus tard, a un enfant avec elle et vit heureux jusqu'à ce qu'elle meure inexplicablement.

» Quel joli conte de fées, ajouta-t-il avec amertume, mais la réalité est bien moins belle. Dans la réalité, j'ai tué ta mère par mes caprices. Et j'ai manqué tuer Nathalie par mon refus de faire mon deuil cette fois. Et il a fallu deux créatures magiques millénaires pour me forcer à regarder le monstre que je suis devenu.

» Dans la réalité... Tu n'es pas un humain naturel, Adrien. Émilie t'a créé à partir du Miraculous du Paon. Oui, tu as compris ce que je veux dire. Tu es un Senti-Être, et... Je suis le Papillon. Les deux parce que je reste un enfant qui ne veut pas apprendre à voir la mort. Tu... N'as que onze ans. Avant, Émilie et moi avons eu un enfant. Il est mort d'un cancer généralisé à quatre ans. Je n'ai pas réussi à y faire face, je me suis effondré, je me suis enfermé dans ma chambre pendant je ne sais pas combien de temps. À la fin, Émilie est venue me voir, avec toi. Le temps qu'il a fallu pour t'amener à la vie est probablement dû à une opposition d'Amélie et Raphaël. Après la naissance de notre fils, Amélie est devenue folle de jalousie, et son mari a pris la broche, pour créer Félix, dont il m'a confié l'amok. Mais il en est tombé malade immédiatement, et il disait qu'il ne laisserait jamais personne faire la même erreur. Il a sous-estimé l'entêtement de ta mère.

» Elle est tombée malade, à son tour. Et j'ai de nouveau perdu la raison, de manière beaucoup plus destructrice cette fois. J'ai reporté ma douleur sur la ville entière, sur des adolescents qui n'avaient rien demandé, j'ai utilisé les émotions des autres, et les émotions, les sentiments c'est la chose la plus sacrée, ce qu'on doit le plus respecter. J'ai jeté Nathalie avec moi dans cette croisade contre-nature, et elle s'est sacrifiée, elle aussi, pour moi. Et quand j'ai refusé qu'elle continue de souffrir, je me suis enfermé moi-même dans une prison de cupidité et d'envie de pouvoir. Sans même voir à quel point je blessais et à quel point je faisais erreur.

» Je l'ai compris grâce à Longg et Trixx, deux des kwamis. Longg est celui du dragon, c'est elle qui a mis le feu au manoir, probablement avec un éclair sur une poutre. Et Trixx, le kwami du renard, a posé une illusion pour nous faire croire que le manoir était bel et bien détruit. Je suppose que les problèmes d'éclairage des monuments ces derniers temps sont liés à ça. En nous envoyant ici, ils m'ont obligé à voir ce qui comptait pour moi, ce à quoi j'accordais encore de l'importance. Ce que je voulais sauver. Toi. Et Nathalie. Je lui ai dit ce que je ressens réellement pour elle, et je ne comprendrai jamais comment elle a réussi à m'aimer en voyant ma folie.

» J'ai compris que je devais être honnête avec moi-même, et sincère avec toi. Je sais que tu vas probablement me haïr, pour tout le mal que j'ai fait, et c'est normal. J'ai failli en tout, en tant que père, en tant que personne, en tant que responsable, en tant que citoyen. J'ai fait mal. Sache que... Tu es libre. Le plus possible, en tout cas, je ne peux plus te rendre ton amok, mais Nathalie ne l'utilisera pas. Fais ce que tu veux, je n'ai rien à t'ordonner.

— Je peux vraiment tout faire ?

— Oui. »

Adrien sourît, s'approcha de l'adulte et le serra dans ses bras, simplement. Il sentait que c'était ce dont ils avaient tous les deux besoin. Ils avaient besoin de paix, pas de larmes. Gabriel fût hautement surpris par le geste, mais, après une seconde d'hésitation, il rendit l'étreinte à son fils.

Puis, dans un murmure, il demanda :

« Adrien ? Je viens de te dire que j'étais le Papillon, que je suis responsable de la mort de ta mère, de la maladie de Nathalie. Que tu pouvais faire ce que tu voulais... Et tu me fais un câlin ?

— Tu restes mon père, souffla le jeune homme, la personne à qui je dois la vie, la personne qui m'a permis d'être heureux. Tu m'as dit aussi à quel point tu avais souffert, et comme tu ne faisais que vouloir le bonheur. Et s'il y a une chose que ces deux années m'ont apprise, c'est que les émotions ne se décident pas. Je t'aime aussi, Papa, pour qui tu es. Et je te fais confiance. Je sais que tu as besoin de tendresse plus que de colère ou même de solitude, les chats sentent bien ces choses-là. Et je préfère te réconforter que m'enfoncer dans la panique et la colère. Je suis là, et je resterai là. Quoi qu'il arrive.

— Adrien, murmura l'adulte en reculant d'un pas, s'agenouillant devant l'adolescent et lui posant les mains sur les épaules, tu es absolument héroïque. Peu de garçons de ton âge aurait su accepter cela si rapidement, et si complètement. Et si j'ai bien compris ce que tu as glissé entre les lignes... Tu ne l'as pas volé. Et... Merci pour le tutoiement. Pour la manière dont tu m'as appelé. Ça fait du bien, presque étrangement... Je tiens à toi, Adrien, réellement.

— Tu as bien compris. Et de rien, j'ai toujours voulu le faire. Je suis heureux avec toi, Papa. »

Ils échangèrent une dernière étreinte, puis se séparèrent de quelques pas, allant ensemble contempler la ville qui renaissait à la lumière du Soleil. Car aimer ce n'est pas se regarder l'un l'autre mais regarder ensemble dans la même direction, quel que soit ton amour.

 ************

 4919 Mots

 Cet OS pourrit dans mes notes depuis exactement une semaine (depuis le 5 septembre, terminé à 23h19). Et bon sang, j'avais hâte de le partager. Parce que je l'aime énormément. Pas compliqué, j'aime tout. Je suis super fière de ma robe. De la base et du développement. Du reveal final et de la réaction d'Adrien (c'est pas réaliste mais m'en fiche.)

 Oui j'ai failli laisser brûler le Gorille. Disons que je l'avais juste oublié jusqu'à écrire l'intervention du capitaine des pompiers... Doooonc, il a failli y passer par étourderie.

 Et je me rends compte que j'utilise Chat Noir pour checker la santé mentale d'Adrien. Vraiment, s'il va pas bien on le saura par Ladybug qui constate que Chaton est pas dans son assiette. Vous pouvez vérifier dans les précédents, c'est vraiment le cas.

 Donc mes passages de Ladynoir ne servent majoritairement qu'à ça, et c'est juste des mots en plus, je sais...

 Ensuite, le coup des kwamis. A l'origine c'était un vrai incendie. Puis, la vocation de styliste s'est réveillée, j'ai voulu créer une robe, et comme j'aime pas changer les coins que je créé, que j'avais besoin des fournitures... Abracadra le manoir n'est pas vraiment détruit.

  Et à l'origine aussi, je voulais juste qu'Adrien voie les cicatrices de Gabby, j'ai totalement brodé le pourquoi du comment...

 J'espère que ça vous a plu,

 Bises,

 Jeanne.

 (12/09/2022, 17h47)

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