OS Miraculous

由 jeannefostergoriot

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Bonjour à tous! Ceci est un recueil d'OS, des histoires en 1 chapitre sur Miraculous. Parfois, il y a des Two... 更多

Avant-propos (le lire me ferait plaisir)
Révolution
Cauchemar ou rêve ?
Étrange visite au manoir (spécial Halloween)
Absence
Nathalie démissionne et j'arrache les paupières de Gabriel Agreste
Chat Noir applique la méthode Foster (et j'enchaîne sur du Papyura, jpp)
Chat Noir applique la méthode Foster (version sans Papyura)
Nathalie...(du Papyura, what else ?)
Père...(la réaction d'Adrien)
EMILIE !!!
Jalousie (Marichat / Ladynoir)
Pardonne-moi (Pluie de révélations, partie 1/3)
Je suis là pour toi (Pluie de révélation, partie 2/3)
Explique-moi (Pluie de révélations, partie 3/3)
Jusqu'à ta mort que j'avais prédite
Guérison
Amour (OS Saint-Valentin spécial kwamis)
Akumatisée !
Doivent-elles toutes mourir ?
Trahison
Si j'osais (OS Musical)
Une mélodie à la pointe de l'épée
Je ne peux pas
Ne me dévoilez pas
Dominos
Résurrection
Revenez !
Comme un rêve
Vous lui êtes nécessaire
Quel est ton plus grand secret ?
Ce que je sais
Ce que vous dites
Deuil impossible ?
Pourquoi ne nous voient-ils pas ?
Sans défense
Relations en évolution
Dialogues
Tu as raison
Joli bal
Un défi particulier
C'est juste un ami
Sauvetage à la dérive
Dangereuse alliance
Rémissions
Soutien
Les clés
Ré-unions
Peurs
Kaléidoscope
Bloqués !
Concurrence
Arcade (OS Musical)
Ecoutez-moi
Happier (OS Musical. ATTENTION A LA DÉPRIME!!!)
Inversement
Artistes
In Real Life ?
Comment on aime ?
Ne faites pas ça !
Demons (OS Musical)
Bad Liar (OS Musical Partie 2)
Jacques a dit (OS Musical)
Revenants (Spécial Halloween 2021)
Une dernière chance ?
Surprises !
Monologue
Ensemble
Sentis
En parallèle
En parallèle (et perpendiculaires)
Admiration
Dragonnes
Aveux
Fearless (OS Musical--> Média)
Pétition
Under pressure
Taquineries
Sauvetage in extremis
Idéal (OS de Nouvelle Année)
Anniversaire
Le retour de Mayura
Similitudes
You Stupid Bitch (OS Musical)
Ecoute
Plan's (Spécial Saint-Val 2022)
Découverte et blessures
Démasqués
Brèche
Risqué
Réaction explosive
Crise
Combat
Départ
Problème
Théories
Echappatoire
Je te donne (OS Musical)
Réparer
Union extraordinaire (Numéro 100 !!!)
Echange
Je t'aime en silence (OS Musical)
Heaven (OS Musical)
The nights
Amour Censure (OS Musical)
1 step forward, 3 steps back (OS Musical)
Jealousy, jealousy
Nobody's home (OS Musical)
Trouver sa place
Pointless (OS Musical)
I'll be good (OS Musical) (attention, très triste)
Yellow (OS Musical)
Head above water (OS Musical)
Allez là (OS Musical)
Never been in love
Les gens ont peur de ce qu'ils ne comprennent pas (spécial Halloween 2022)
Discussion
Lavender Haze (OS Musical)
Maroon (OS Musical)
Anti-Hero (OS Musical)
Snow on the Beach (OS Musical)
You're On Your Own, Kid (OS Musical)
Bejeweled (OS Musical)
Labyrinth (OS Musical)
Karma (OS Musical)
Sweet Nothing
Mastermind
The Great War
Bigger Than The Whole Sky (1ère version)
Bigger Than The Whole Sky (2ème version)
Paris (OS Musical)
Glitch (OS Musical)
Dear Reader (OS Musical)
S'apprendre
Trouvaille
Jour de Neige Partie 1: Défaire (Spécial Noël 2022)
Jour de neige partie 2: Recréer (Spécial Nouvel An 2023)
Ecouter et soigner
seven (OS Musical)
S'ouvrir et guérir (Partie 2 de "Ecouter et Soigner")
Pas toi (OS Musical)
Fuite
A travers le temps (Spécial Saint-Val 2023)
Like I'm Gonna Lose You
Apprendre et guérir
Question
Echapper
The Alcott (OS Musical)
Be Kind (OS Musical)
Je vais vous sauver
Folie
Falling For The Villain (OS Musical)
Rolling In the Deep
Another Love (attention aux LARMES)
Sans eux
Traffic lights (OS Musical)
No matter the season
Chosen Last
Under covers
Le jeu de la bouteille
Te libérer
Mine (OS Musical)
Se rencontrer
Reviens-moi (Halloween 2023)
Say Don't Go
Putting Up With Me
Espérer
T'accueillir
Last Christmas (OS Musical) (Spécial Noël 2023)
Dénouement (Spécial Nouvel An 2024)
T'intégrer
Réécrire
Lueur (Spécial Saint-Val 2024)
Oldest (OS Musical)
Se construire (Partie 1)
Se construire (Partie 2)
august (OS Musical)
betty
cardigan
Semblables

Pillow of winds

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由 jeannefostergoriot

Merci à @neobius pour le titre !

************

Marinette déposa son sac de sport sur le banc du vestiaire, avec un profond soupir. Elle avait encore essayé de faire avancer les choses avec Adrien, et avait encore échoué. Elle n'en pouvait plus, et alors que les autres commençaient à se changer, elle craqua, marmonnant moitié pour elle-même, moitié pour ses amies.

« Mais pourquoi, pourquoi il peut pas voir que je l'aime ?! Enfin, tout le collège est au courant, et lui... Je crois que c'est pire que de l'indifférence, il me traite comme une amie, mais il n'arrive pas à comprendre à quel point c'est insuffisant pour moi !

– Marinette, je te promets qu'un jour j'arriverai à lui faire ouvrir les yeux, je te le promets, déclara Alya en posant les mains sur les épaules de sa meilleure amie, on va y arriver ! 

– Mais ça fait deux ans, Alya, deux ans, gémît Marinette, deux ans que Nino essaye de lui ouvrir les yeux, que tu concoctes des plans stratosphériques pour que je me déclare, ça échoue à chaque fois et il ne s'en rend pas compte...

– Laissez tomber, les filles, c'est de famille.

– Lila, s'étranglèrent toutes les autres, depuis quand tu...?

– Depuis quand je m'intéresse à Marinette et son histoire d'amour impossible avec Adrien ? J'aime bien les histoires à rebondissements, répondit-elle en haussant les épaules.

– Et sinon, fît Alya en essayant de retenir sa surprise, pourquoi dis-tu que c'est de famille ?

– J'ai eu l'occasion de m'introduire au manoir plusieurs fois et... M. Agreste agit exactement pareil avec son assistante... Et pourtant, c'est assez évident qu'elle l'aime !

– La pauvre, soupira Marinette, c'est triste... J'aimerais pouvoir l'aider...

– Doit bien y avoir un moyen, marmotta Lila, un moyen qui permettrait de leur ouvrir les yeux... Concernant le père, il faudrait sans doute emmener Adrien dans le plan... Et si... ? Non, impossible, ça marchera jamais...

– Lila ? T'as une idée, fit Alya.

– Je voulais faire intervenir Ladybug, mais je suis pas sûre qu'elle serait d'accord !

– Quoi ? Comment ça, faire intervenir Ladybug, s'étonna Mylène.

– Avec le Miraculous du Renard, on pourrait créer une illusion de la mère d'Adrien, qui expliquerait à M. Agreste... Enfin, de toute façon, c'est pas possible, Ladybug a autre chose à faire que gérer les histoires de cœur de Parisiens lambdas !

– Je pourrais peut-être essayer de la convaincre, s'exclama Alya, elle m'a promis une interview pour le Ladyblog bientôt !

– Alya, non... Lila a raison, Ladybug a d'autres choses à faire ! C'est la Gardienne des Miraculous, tu l'as dit sur ton blog, et même si on sait pas trop ce que ça veut dire, ça doit être une sacrée charge !

– Bon, bon... Mais faut qu'on trouve une solution, parce que l'aveuglement des Agreste, c'est quand même fortement problématique...

– Et ridicule, complètement ridicule, ajouta Chloé, s'incrustant dans la discussion.

– Bon, c'est bien tout ça, mais je vous rappelle qu'on a un cours de sport, et que le prof aime pas les retardataires, vous réfléchirez à vos plans plus tard, ou c'est sans moi ! Ciao, lança Alix en filant vers le terrain de sport. »

Les autres restèrent bouche bée quelques secondes avant d'éclater d'un rire partagé, se regardant avec l'air de dire qu'Alix était définitivement la plus directe du groupe. Elles demeurèrent encore quelques temps à discuter, réfléchir, Rose lançant que la solution pour que Marinette n'ait pas à bafouiller une quelconque tentative de déclaration, c'était de demander à Alix de le dire bien fort dans la cour, à portée des oreilles d'Adrien, Juleka marmotta en réponse que ce n'était pas une très bonne idée parce que la bleutée en mourrait de honte, Mylène proposa trois ou quatre moyens étonnamment fleuris, Lila et Chloé s'en mêlaient, et, même si aucune ne le disait, toutes les filles réfléchissaient en même temps pour Nathalie. 

Au bout de quelque minutes, pourtant, elles durent reconnaître qu'Alix n'avait pas eu tort, il était temps d'aller en cours.

Ce qui ne les empêcha pas d'essuyer de fortes remontrances de la part du professeur de sport.

************

L'après-midi, après la fin des cours.

Marinette referma son casier avec un soupir. Les discussions du matin tournaient encore dans sa tête, la secouant. La manière dont absolument toutes les filles de la classe, y compris Lila et Chloé, ses ennemies, s'étaient mises ensemble à réfléchir pour l'aider. La manière, dont, entre deux plans pour ce qu'Alya appelait « l'Adrienette », on glissait des idées pour faire du « Gabenath ». Entre la récréation, les moments dans le vestiaire, les discussions en cours... Les cerveaux des filles avaient bien travaillés.

Sans résultat, bien sûr.

La bleutée secoua la tête. Elle s'était faite à l'idée, elle n'y arriverait jamais, ça servait à rien de rêver... 

Des larmes inondèrent ses yeux à cette idée, dévalant son visage en cascade. Elle s'effondra au pied de l'armoire, laissant les sanglots silencieux la secouer. 

Ce n'était qu'une crise de larmes comme tant d'autres, elle en avait souvent, pour diverses raisons. Ça allait passer, il suffisait d'attendre. 

Enfin, d'habitude, elle était à la maison et les kwamis la consolaient. Là, elle était désespérément seule. Elle inspira profondément, expira longuement, tentant de chasser la tristesse, pensant à Alya et leurs souvenirs pleins de rires, aux pitreries de Chat Noir qui avaient le don de lui remonter le moral, aux bons moments passés avec ses amis. 

Voir le positif était sans doute la seule solution, mais ça ne fonctionnait pas. Les larmes continuaient de dévaler ses joues en cascade, inondant son cœur en détresse. Elle ne réagit même pas au grincement de la porte qui s'ouvrait.

« Marinette ? Que se passe-t-il, demanda la personne qui était entrée.

– Rien, laisse-moi. Tu peux rien faire, répondit-elle d'un ton dur en reconnaissant la voix d'Adrien.

– Tu es sûre ? Je pourrais peut-être t'aider, si tu m'expliquais... Je ne veux pas... Une fille géniale comme toi ne devrait pas être triste, déclara-t-il doucement en s'asseyant à côté d'elle, essuyant ses larmes du bout des doigts.

– Merci pour le compliment... Mais vraiment, c'est rien, je suis juste fatiguée...

– Marinette, ce n'est pas vrai, la fatigue seule ne peut pas déclencher autant de larmes. Dis-moi la vérité, je veux juste t'aider... Je veux juste t'aider à aller mieux.

– Laisse tomber, Adrien. Pe jeux pas t'en parler, euh, je peux pas t'en parler, de toute façon. Ne t'inquiètes pas pour moi, ça va aller. J'ai juste besoin d'être seule...

– Si tu changes d'avis, je serai toujours là, d'accord ?

– Noté... Merci, répondit-elle d'une petite voix.

– C'est rien. »

Elle le regarda partir, le cœur serré. Bien sûr, elle n'avait pas pu lui dire. Elle n'y avait même pas pensé. Ça avait été comme s'il représentait un danger. Et elle le regrettait maintenant, mais elle se doutait qu'elle n'arriverait pas à s'en sortir, qu'après tout... Ce n'était qu'une occasion manquée parmi tant d'autres.

Adrien, lui, s'était retourné sur le pas de la porte, regardant sa camarade se noyer à nouveau dans ses larmes, tremblante de sanglots silencieux. Il la vît lâcher ses cheveux, pour se cacher derrière. Le cœur serré, le jeune homme se fit une promesse.

Je veux t'aider, Marinette, je vais te sauver. Je trouverai un moyen, même s'il faut tricher sur mon identité pour cela... Je tiens trop à toi pour t'abandonner.

************

Le soir.

Marinette était sortie sur le balcon, elle regardait la pleine lune avec tristesse, lui racontant ses peines dans un murmure, avec l'espoir indistinct qu'Adrien faisait de même dans la nuit. 

« Hey, Princesse. Ça ne va pas ?

– Chat Noir ? Qu'est-ce que tu fais là, s'exclama-t-elle en reculant, alors que le héros venait se percher sur la rambarde.

– J'ai senti des ondes de déprime, et je me suis dit que remonter le moral des gens, chat fait partie du métier de héros !

– Et qui remonte le moral des héros, alors ?

– Oh, t'inquiètes pas pour moi, j'ai des supers amis qui sont toujours là pour moi, en civil.

– Tant mieux...

– Mais n'esquive pas le sujet. Pourquoi est-ce que tu as l'air si triste ? Ça ne te ressemble pas vraiment...

– Oh...

» Tu sais, déclara-t-elle après un moment, je ne suis pas certaine que tu comprendrais... Toi, Ladybug... Même si tu sais qu'elle n'est pas amoureuse de toi, au moins tu as réussi à lui dire ce que tu ressens.

» Moi, le garçon que j'aime... Je n'arrive pas à lui parler. Vraiment pas. Chaque fois que je discute avec lui, je rougis, je bafouille, je me mélange les pinceaux et j'invente une nouvelle langue. C'est ridicule, et ça fait deux ans que ça dure... Et en plus, il n'a même pas l'air de remarquer que je l'aime... Je sais qu'il me considère juste comme une amie, pas plus, mais... J'aimerais bien réussir à lui dire à quel point il est beaucoup plus pour moi, et je n'y arrive pas... Enfin ! Tout à l'heure, à la fin des cours, il m'a surprise en train de pleurer à cause de ça, et j'ai bloqué, j'ai refusé de lui dire, j'ai juste dit que j'étais fatiguée et... »

Chat Noir avait sursauté si violemment qu'il était tombé de la rambarde du balcon. Se faire arracher les œillères qu'il se mettait avait provoqué une réelle surprise, si bien qu'il ne savait réagir. Marinette retînt un cri en le voyant tomber. Elle ne réfléchît pas plus d'une micro-seconde.

« Chaton ! Tikki, transforme-moi ! »

Elle lança son yo-yo, rattrapant son partenaire, le faisant remonter sur le balcon d'un geste. 

« Chat, ne me refais plus jamais ça ! J'ai vraiment eu peur !

– Ma... Marinette ? Ma Lady ? C'est... C'est toi ?

– Oui... Tikki va me tuer, mais au point où j'en suis...

– Ne te disputes pas avec ton kwami... Tu sais, tu m'as sauvé la vie. J'ai été tellement choqué que je n'aurais pas pensé à réagir...

– Pourquoi ?

– Plagg... Détransformation. »

Ladybug était bouche bée. Dans un murmure, elle se détransforma à son tour. Plongeant son regard dans les yeux d'Adrien, rassemblant son courage, Marinette réussît enfin à formuler les mots qui la dévoraient depuis si longtemps.

« Adrien, je t'aime. Depuis le premier jour, je t'aime. Et... Je n'ai jamais réussi à le dire, je ne sais même pas où j'en trouve la force maintenant, je crois que je suis fatiguée, fatiguée d'attendre et d'espérer malgré tout, fatiguée que tu ne le vois pas... Et je crois... Je crois que je suis soulagée que ce soit toi, après tout, que tu sois mon partenaire, celui qui a toujours su comment me faire sourire, celui en qui j'ai une confiance absolue, mon meilleur ami... Je t'aime, Adrien, et j'aime toutes les facettes que j'ai appris à te connaître, y compris celles de Chat Noir... Je t'aime. 

– Marinette... Ma Lady, la Princesse de mon conte... Je t'aime, moi aussi. Et, je suis amoureux de Marinette, depuis quelques temps. Plus vraiment, ou en tout cas, plus seulement de Ladybug. C'est comme si mon cœur savait depuis tout ce temps, qui se cachait sous ce masque. Et qu'il était tombé amoureux de toutes les facettes qu'on lui montrait... Je t'aime, Maribug. »

Dans ses derniers mots résonnaient un émerveillement, une joie profonde d'enfin voir, d'enfin connaître son amour et de savoir à quel point il l'aimait. Marinette, elle aussi, était profondément heureuse, heureuse d'avoir pu se déclarer, de savoir qu'elle était bien plus proche de celui qu'elle aimait qu'elle ne le pensait.

Leur bonheur de s'être enfin trouvés brillait dans la nuit comme une étoile, et leurs corps se rapprochèrent naturellement dans une tendre étreinte, leurs lèvres se trouvant dans le noir avec délice, leurs cœurs se calaient silencieusement sur le même rythme. 

La nuit signait leur amour, y veillant avec tendresse.

************

Le lendemain après-midi.

La journée avait été magique pour Marinette, les discussions avec Adrien avaient un goût de bonheur inédit, tout semblait s'être accordé à son bonheur, même Chloé et Lila semblaient heureuses pour elle. 

Adrien et Marinette avaient traversé leur journée comme un rêve, comme libérés, dans des nuages, un ciel pur d'amour. 

Si leurs amis avaient été déconcertés par leur mise en couple, ils n'avaient pas posé de questions, pas fait de remarques, se montrant juste heureux pour eux, ne dérangeant pas leur harmonie, retenant les pluies de questions qui leur brûlaient les lèvres. 

La jeune fille repensait à cette journée magnifique, assise dans le parc de la Place des Vosges, dessinant. Elle leva les yeux, croisa le regard de son amoureux, qui sourît aussitôt. Il avait un shooting, et lui avait demandé de venir, disant que ce serait plus facile si elle était là. Bien sûr, elle avait accepté.

En attendant qu'il ait terminé, elle dessinait dans son carnet, créant des tenues, avec une bouffée  d'inspiration comme elle n'en avait jamais eue. Elle se servait de leurs silhouettes comme modèles, comme support, créait les croquis des robes, des costumes, avec une application inédite. 

Perdue dans ses pensées, Marinette laissa son crayon tracer tout seul les tenues sur la nouvelle page, avec différents modèles. 

Quand, au bout de longues minutes, Adrien vînt la voir, déclarant qu'il avait droit à une pause de quelques instants. Elle sourît, déposa un baiser au coin des lèvres de son amour et lui demanda s'il avait le temps d'aller manger une glace, elle avait aperçu André le Glacier non loin. 

Il sourît en retour et répondît que oui, il avait le temps pour une glace, si le glacier n'était pas loin. Jetant un œil aux croquis de la jeune fille, il lui demanda ce qu'elle dessinait.

« Je ne sais pas vraiment, avoua-t-elle en regardant les dessins à son tour, à un moment j'ai juste décroché, je ne me concentrais plus vraiment et j'ai laissé mon crayon dessiner... Sans me concentrer.

– Pour quelque chose de fait sans concentration, c'est très beau... Attends, c'est Nathalie, non, s'exclama-t-il en pointant une des six silhouettes sur la page.

– Je crois que oui... Là, c'est nous, pointa-t-elle les silhouettes du milieu, je crois que...

– Pourquoi Père tient-il la main de Nathalie ?

– Euh...

– Pas de secrets, hein ?

– Je sais pas trop comment on en est arrivé là avec les filles hier, mais on a atterri au pronostic que Nathalie est amoureuse de ton père... Et Lila a même affirmé, en passant, que ça devait forcément être réciproque... Du coup... Bon, j'ai intégré...

– Vu les réactions qu'il peut avoir quand je sous-entends qu'il ait des sentiments autres qu'amicaux pour Nathalie, c'est bien possible. Mais il refuse de l'accepter... »

Marinette hocha la tête, un peu dans le vide. Elle se rappelait, lors d'une visite récente au manoir, l'inquiétude non-dissimulé de Gabriel à propos de son assistante, l'air distant et fasciné avec lequel il l'avait regardée, murmurant qu'elle lui ressemblait, qu'elle ne devait pas faire de bêtises.

Elle se leva, se dirigea vers la sortie du parc, Adrien la suivant vers la boutique d'André, attendant qu'elle sorte de ses pensées. Elle avait pris son carnet, fixait la page d'un air absent.

« Je ne l'ai jamais vu sourire.

– Père ? Non, tu ne peux pas l'avoir vu sourire, enfin, jamais aussi sincèrement que sur ton dessin. Il n'a plus souri comme ça depuis...

– Je vois. Je m'y attendais... La dernière fois que je suis venue, il m'a dit « Vous lui ressemblez. S'il vous plaît, ne faites pas de bêtise. » Je ne sais pas pourquoi ça m'a autant marquée...

– Parce qu'il n'a pas précisé à qui il pensait. Et, comme ce n'est évidemment pas à Maman, il pensait à Nathalie. C'est vrai que tu as les mêmes yeux. Et que, parfois, ses cheveux ressemblent aux tiens, quand il y a le bon éclairage. Et parce que tu ne sais pas à quoi font référence les bêtises qu'il te demande de ne pas faire. Je crois que sa maladie n'est pas juste virale, qu'elle est liée à un comportement à risque...

– Ça serait une explication, oui. »

Ils continuèrent en silence quelques minutes, arrivèrent devant la boutique d'André qui leur tendit une glace menthe poivrée et mûre sauvage, souriant en voyant que l'attente de Marinette était finalement payée de retour, leur souhaita bonne chance en les regardant partir, et souriant seulement à leurs remerciements.

Revenant sur la place, les deux jeunes continuèrent à discuter, réfléchissant à un moyen de faire ouvrir les yeux à Gabriel. 

Mais ils finirent par convenir qu'ils n'y arriveraient pas seuls.

************

Deux semaines plus tard, pause déjeuner.

Le plan était parfaitement préparé. Toute la classe, enrichie de Marc, Luka, Kagami et Zoé, y avait réfléchi. Rien ne pouvait mal tourner, les kwamis avaient validé le plan à la demande de Marinette. 

Penchés sur un écran de contrôle lié à une caméra portée par Markov, tous regardaient avec attention ce qui se passait dans le manoir, depuis la Place des Vosges, où ils étaient allés déjeuner. Le petit robot s'était faufilé à l'intérieur, profitant d'une fenêtre ouverte. 

Max avait piraté le système électrique, et il avait à présent la main sur l'alimentation générale. De plus, il avait trouvé un accès à des caméras de surveillance internes au manoir. Quand, sur l'écran, Gabriel Agreste arriva près de la porte de son assistante, le garçon coupa l'électricité, plongeant la demeure dans le noir.

Les jeunes regardèrent avec intérêt l'étincelle d'inquiétude qui illumina le regard du styliste. Adrien souriait franchement en le voyant toquer à la porte, à répétition.

Nathalie se redressa dans le noir. Glissant la main sur sa table de nuit, elle trouva son téléphone, et activa la lampe torche. Elle entendait Gabriel toquer, et elle savait qu'il n'oserait pas venir, vu le désordre de la pièce et son incapacité à éviter les piles de livres dans tous les coins.

« Tout va bien, Monsieur, ne vous inquiétez pas. 

– Vous allez bien ?

– Bien sûr. Je n'ai pas besoin d'électricité pour aller bien, je ne suis pas une machine.

» Même si je sais que je peux en donner l'impression, ajouta-t-elle avec un sourire.

– Oh, Nathalie, non, vous n'avez rien d'une machine je vous assure.

– Merci. Attendez-moi, j'arrive...

– Mais vous risquez de...

– J'ai la lampe torche de mon téléphone, Gabriel. Et, contrairement à vous, je sais exactement où sont mes piles de livres. Ce n'est rien. Et puis, je peux traverser ma chambre, je suis assez remise pour ne pas m'évanouir en chemin. »

Adrien leva les yeux au ciel. Il savait très bien que ce n'était probablement pas le cas, pas plus tard que la veille, elle avait manqué s'évanouir en se levant pour venir lui ouvrir la porte alors qu'il lui apportait le déjeuner. Mais ça faisait partie du plan.

Et, évidemment, ce qui devait arriver arriva. Au bout d'à peine quelques pas, Nathalie s'effondra sur une des piles, dans une quinte de toux qui semblait lui arracher les poumons.

Au bout d'une interminable minute, la quinte s'arrêta. La jeune femme inspira profondément, se redressa, et continua d'avancer vers la porte. Elle savait que Gabriel ne rentrerait pas tant qu'elle ne l'y autoriserait pas, malgré toute son inquiétude. 

« Je vais bien, Monsieur, tout va bien...

– Ça n'a pas l'air, murmura-t-il d'une voix blanche d'inquiétude.

– Je vais bien, vous voyez, s'exclama-t-elle en ouvrant la porte, se retenant visiblement de tituber. »

Il secoua la tête, la soulevant dans ses bras délicatement, la serrant contre lui pour éviter qu'elle ne tombe, pour qu'elle ne s'éloigne pas. Gabriel déposa un baiser sur le front de Nathalie, tendrement, et rentra précautionneusement dans la chambre, évitant habilement les piles qu'il devinait dans l'ombre.

Il la déposa sur son lit, grimaça en voyant la pâleur du teint de sa partenaire, et la gronda doucement, lui caressant le visage du bout des doigts.

« Nathalie... Nathalie, tu n'aurais pas dû... Tu n'as pas besoin de faire comme si tout allait bien quand ce n'est pas le cas, tu n'as pas besoin de faire comme si tu ne souffrais pas, amour... Ma Nathalie... S'il te plaît. Veille sur toi, pour moi. J'ai terriblement besoin de toi, je t'aime... Et je ne peux pas te perdre, murmura-t-il en chassant une mèche des yeux de la jeune femme.

– Gabriel... C'est vrai, demanda-t-elle d'une voix sifflante.

– Oui, Nathalie... Il m'aura fallu beaucoup de temps pour l'accepter, mais c'est chose faite maintenant... »

Sur la Place des Vosges, des sourires immenses éclairaient tous les visages. Max éteignit la tablette, déclarant que regarder plus n'était pas nécessaire. La mission était accomplie.

Marinette, un sourire dans les yeux, tendit le poing en avant, comme le faisait Ladybug à la fin des combats. Aussitôt, les autres se mirent en cercle autour d'elle, et, fermant les poings, ils se rapprochèrent. Tous ensemble, ils lancèrent un « Bien joué ! » avec des sourires entendus. 

L'opération Gabenath avait réussi, et tout le monde s'en réjouissait.

************

Au manoir, dans la chambre de Nathalie.

Nathalie regardait Gabriel avec émerveillement. A sa déclaration, elle s'était soudain sentie beaucoup mieux, comme si ces mots, baume de son âme endolorie, soignaient ses plaies physiques.

Il lui souriait doucement, assis sur le bord du lit dans lequel il l'avait recouchée. La chambre baignait dans une obscurité à peine percée par les deux téléphones qui brillaient faiblement, posés sur la table de chevet. 

Il la regardait, murmurant à quel point il savait qu'elle avait toutes les raisons de ne pas le croire, mais... Il avait besoin qu'elle le croit. Elle le voyait à la tristesse de ses yeux d'acier, ces yeux qui savaient exprimer le plus profond désarroi mais ne savaient plus pleurer. 

« Gabriel... Je te crois. Je sais que tu dis la vérité. Mais... Malgré cela, je n'arrive pas à réaliser tes mots, je n'arrive pas à les comprendre... Parce qu'ils me guérissent, seulement, parce qu'ils sont un bonheur dont je n'ai jamais osé rêver. Je t'aime, moi aussi, Gabriel, déclara-t-elle doucement en prenant la main de son amour et en la serrant tendrement. »

La lumière de bonheur qui illumina le visage du styliste réchauffa le cœur de son assistante. 

Elle se redressa dans son lit, le força à s'approcher, et unît leurs lèvres dans un baiser passionné et libérateur.

************

3686 Mots + Note de début

Ouf, il est long. En même temps... Lila, quel était le besoin d'incruster du Papyura, franchement ? C'était sensé être de l'Adrienette !

Conscience : c'est ta faute, pas celle de Lila...

Clio-l'inspiration : non c'est ma faute. Mais tu vas pas te plaindre du Papyura quand même, Jeanne ?!

Moi : certes, non. Mais quand même, ça a dégénéré...

Par contre, merci à Max d'avoir éteint la tablette après la déclaration de Gabriel, j'avoue que j'aurais été un peu en malaise à écrire plus en sachant que les ados regardaient...

D'ailleurs, j'ai pensé à vous priver de la partie avec juste Gabby et Nath. Je me suis dit "ah tiens, et si j'arrêtais au bien joué ?". Puis "ouais, je vais écrire la suite, mais pas la publier, en mode sadique". Puis "Nan, c'est trop égoïste de faire ça, go publier le tout"

Bref, vous en avez pensé quoi ? Vous avez aimé ? C'était bien ? Dites-moi tout !

Bises,

Jeanne.

(11/01/2021)

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