CHAPITRE XLIII- LE LION ET LE TAUREAU

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- Voici Usuba. C'est l'une des lames dont mon chef, le grand Asidama, m'a fait cadeau avant de mourir.

Elle adopta de nouveau une posture défensive, et respira calmement.

- On dirait bien qu'on aura du lion à dîner, ce soir.

Léo éclata d'un rire bruyant et déraillé, presque grotesque.

- Pauvre imbécile ! Que comptes-tu faire exactement avec une lame aussi fine, alors que mes griffes peuvent trancher la plus dure des roches ?

- Si tu t'y connaissais un peu en cuisine, tu saurais déjà ce que je m'apprête à te faire, minou.

- Alors on va voir ça ! dit-il en s'élançant sur la jeune femme. Kit cat Claws !

- Tanzaku-giri ! s'écria Jun en faisant tournoyer sa lame.

Une nouvelle fois, un déluge d'étincelles illumina la sombre caverne, tandis que le fracas strident provoqué par leur affrontement y résonnait en écho. Emmy couvrit ses oreilles et ferma les yeux, tandis qu'Igana, la main en visière, tentait de percevoir ce qu'il advenait : mais elle ne vit que des éclairs tourbillonnants, les deux adversaires se jetant l'un sur l'autre, jouant de leurs armes pour remporter le combat. Leur vitesse impressionnante rendait leurs mouvements presque imperceptibles pour le commun des mortels. Igana profita de ce court instant de répit : elle arracha la cape de Soles, toujours inconscient, et en recouvrit Emmy.

- Venez à l'abri, mademoiselle, l'implora-t-elle en la tirant par le bras.

Léo attaquait pour tuer. Ses coups, rapides et violents, manquaient à chaque fois de faire flancher Jun, mais celle-ci, habile et vive, parvenaient toujours à les dévier de sa lame au dernier instant. Le combat s'éternisa, épuisant les deux adversaires. Seulement, le pirate était plus expérimenté, il avait connu plus d'affrontements, et il gloussait régulièrement, sadique, en voyant le front de Jun suer à grosses gouttes. Ce qui devait arriver arriva : le bras blessé de la jeune femme céda sous la puissance des attaques ennemies, et il lui lacéra de nouveau la chair, au niveau du ventre cette fois-ci.

C'était terminé. Une telle blessure serait à coup sûr mortelle, tranchant la peau, les muscles et les organes à la fois. Hélio risquait de lui passer un savon, mais ce n'était pas grave, car il pourrait faire passer ce meurtre pour un accident, ou pour un acte de légitime défense. Alors qu'il jubilait, un sourire bestial et sanguinaire traversant son visage, Jun releva la tête vers lui.

- Bah alors ? Déçu, le minou ?

Aussitôt, Léo eut un mouvement de recul et d'incompréhension. Le ventre de son ennemi était intact, même son chemisier n'avait pas été abîmé. Comment était-ce possible ? Instinctivement, le regard du pirate se porta sur ses longues griffes, ou du moins ce qu'il en restait.

- Tu apprécies ma technique de découpe ? s'amusa Jun. Tu es tellement sûr de toi... Tu t'es contenté d'attaquer sans te préoccuper de mes parades, tu m'as sous-estimé et tu n'as fait attention à rien. Je dois avouer que ça m'a pris un certain temps, tes ongles étaient longs et solides, mais j'ai finalement réussi à les tailler. Tout ce que ça me demandait, c'était un peu de patience.

Léo, affolé, ne cessait de faire l'aller-retour avec ses yeux : il regardait Jun, puis, ses ongles limés, puis Jun à nouveau... D'un geste désespéré et ridicule, il tenta de la trancher de nouveau, mais son attaque n'eut pas plus d'effet qu'un petit coup de patte de lionceau.

La seconde suivante, le pirate prenait la fuite en hurlant dans la direction opposée. Jun se lança alors à la poursuite de son ennemi inoffensif. Dégainant une nouvelle lame, elle hurla :

MARINES - A ONE PIECE story (FRENCH) - Partie IKde žijí příběhy. Začni objevovat