Chapitre 132 :

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- Comment tu te sens ?

J'étais encore et toujours sa priorité, malgré tout ce qui se passait autour et rien que pour cette raison, toutes mes angoisses disparaissaient.

- Je t'aime !

La police avait trouvé des preuves accablantes contre Célia. D'après ce que nous avions compris, ils avaient retrouvé chez elle tout un tas de photos de Rémy prises à son insu. Certaines prises en classe mais d'autres devant chez lui, lorsqu'il allait boire un verre dans un bar, en train de faire un jogging avec Yann ou Baptiste... Ils avaient également découvert des lettres qu'elle ne lui avait pas encore transmises, des cadeaux qu'elle comptait lui offrir... Et tout un tas de choses qui me donnaient des frissons rien que d'y penser. Elle allait être jugée et encourait jusqu'à trois ans de prison ainsi qu'une amende salée. Elle avait également reçu une injonction d'éloignement vis -à -vis de Rémy, lui interdisant de l'approcher de près ou de loin, lui ainsi que ses proches. Devant les découvertes incriminantes de la police, l'université s'était vue obligée de l'exclure définitivement. Ils s'étaient également excusés platement auprès de Rémy pour ce qu'il avait subi et les accusations non fondées qu'ils avaient portées à son encontre.

En parallèle, nos vidéos cartonnaient, l'œuvre rachetée par Théodore de Lamarque était temporairement prêtée à l'exposition en l'honneur d'Alexis qui avait par ailleurs été prolongée de deux mois au vu de son grand succès.

Yann et moi avions largement passé le cap des un an ensemble et de plusieurs mois de cohabitation. Et ce sans le moindre problème majeur. Évidemment nous avions nos désaccords comme tout le monde mais rien d'insurmontable pour notre couple. Toute ma famille et mes amis étaient au courant pour nous et personne n'avait trouvé à y redire. Je n'avais pas revu mon père depuis les vacances de Noël mais je n'étais toujours pas prête à faire la démarche. Nolan était retourné vivre avec eux au bout d'un mois, il venait régulièrement dormir à l'appartement mais je m'arrangeais uniquement avec ma mère pour les conduites. Elle faisait tout son possible pour se rattraper et je dois avouer que j'appréciais les efforts qu'elle faisait. 

Nous avions aidé Alice et Léandre pour leur emménagement commun au mois de septembre. J'étais ravie de constater qu'ils s'entendaient toujours aussi bien. Peut-être mon amie réussirait-elle à se poser cette fois. Manon aussi avait passait un cap dans sa relation de couple. Drew était enfin venu la rejoindre en France et je ne l'avais jamais vue aussi épanouie.

Ulrick était parti à l'étranger pendant l'été. Il nous envoyait des cartes de chaque endroit qu'il visitait mais il ne semblait pas pouvoir et ou vouloir se fixer. En septembre il était en Amérique Latine, en octobre et novembre au Japon et depuis décembre dans le Nord de l'Europe. Il revenait de temps à autre, un week-end par-ci ou par-là et passait toujours nous rendre visite.

Je voyais moins mes cousins du côté de mon père. Si bien que je ne savais même pas si Pierrick allait mieux ou non.

J'étais entrée dans ma dernière année d'étude, à condition que j'obtienne mon diplôme bien sûr. Mon frère était quant à lui entré au collège, ce qui m'avait donné un sacré coup de vieux. Mais ce n'était plus un petit bébé, il avait bien grandi. J'étais contente de continuer à le voir régulièrement malgré la situation compliquée avec mes parents. Je savais qu'Apolline lui manquait beaucoup mais ils continuaient à s'écrire régulièrement. Camille essayait également de donner un maximum de nouvelles à ses frères, elle savait qu'ils manquaient à sa fille, surtout Baptiste.

Nous avions réalisé quatre tableaux en commun Yann et moi, et Rémy avait profité de cette occasion pour présenter également quelques-unes de mes œuvres personnelles. J'étais la première surprise de m'en sortir aussi bien dans le domaine professionnel. Mais je savais que je devais une grande partie de ma réussite à mon agent et mon petit ami ainsi que sa notoriété.

Le temps avait filé bien plus vite que je ne l'aurais cru, je ne m'étais pas rendue compte des semaines et des mois qui passaient à force d'être autant occupée.

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