Chapitre 65 :

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- Sans vouloir vous offenser Paul, ce n'est pas vraiment mon style ! Et j'ai déjà quelqu'un dans ma vie !

- C'est vrai qu'elle est un peu trop rentre dedans ! renchérit ma mère.

Je n'ai pas eu besoin d'en écouter plus, j'étais rassurée de savoir que mon petit ami ne rentrait pas dans le jeu d'Anna et de voir que ma mère prenait son parti. Ma cousine était entrée en conversation avec Nolan le temps que je revienne, ce qui m'arrangeait. Yann et mes parents n'ont pas tardé à arriver avec le repas. Il a de nouveau posé sa main sur ma cuisse en s'installant. Puis, il a cherché la mienne et l'a ramenée sur sa jambe. Mes parents nous ont servis et j'ai pu continuer à tenir sa main chaude sans que personne ne s'en rende compte jusqu'à ce que nous commencions à manger. Son coude frôlait le mien. Heureusement, mes parents ont abordé d'autres sujets de conversation que ma vie sentimentale. Le repas s'est terminé sans incidents, à part Anna qui lançait quelques regards insistants à mon petit ami. Nous avons même survécu jusqu'au dessert. Nolan est allé se coucher et j'ai pu profiter d'un petit moment seule avec Yann lorsque ma mère a proposé à Anna de lire une histoire à mon frère et que mon père est parti faire la vaisselle.

Je lui ai montré le vase exposé dans la véranda que j'avais peint un an plus tôt. J'ai machinalement suivi les traits de mes doigts. Sans le vouloir, Yann a posé sa main sur le vase au même moment. Il a tourné la tête vers moi puis affiché un large sourire. Il a laissé ses doigts sur les miens.

- Elle se débrouille bien aussi pour peindre sur les vases ! commenta mon père dans notre dos.

J'avais failli sursauter. Je me suis empressée de retirer ma main. Mon père ne semblait pas s'être rendu compte de ce qu'il avait interrompu. Et j'en ai été soulagée.

- C'est vrai ! approuva Yann, elle se débrouille même mieux que moi !

Je savais qu'il mentait mais j'ai quand même baissé la tête. Mon père a tapoté l'épaule de mon petit ami et est retourné faire la vaisselle. Nous nous sommes regardés et avons retenu un fou –rire. Peu de temps après, Anna et lui sont repartis. Je me suis réfugiée dans ma chambre. J'ai entendu mes parents monter et aller se coucher. Puis tout est devenu calme.
Un bruit est venu déranger ma tranquillité. Je me suis rendu compte que c'était mon portable qui venait de vibrer. « Ouvre ta fenêtre » m'avait envoyé Yann. Je me suis exécutée et je l'ai vu en train d'escalader la gouttière qui menait à ma chambre comme dans les films sauf que c'était très dangereux. Il a fini par arriver à ma hauteur.

- Tu es fou ! lui ai-je dit.

- Oui de toi ! plaisanta-t-il, plus sérieusement, il y a quelque chose que je ne t'ai pas dit tout à l'heure...

- Tu veux entrer peut-être ?

- Pourquoi ? Je trouve ça romantique sous les étoiles et puis ça fait un peu Roméo et Juliette !

Je pouffais à cette remarque et j'étais certaine que c'était son objectif en répondant une chose pareille.

- Espérons ne pas finir comme eux !

- Ça n'arrivera pas !

Il m'adressa un clin d'œil, j'avais envie de le croire.

- Alors ?

- Alors, je déteste quand tu m'appelles Alexis !

- Vraiment ?!

Il s'esclaffa doucement avant de répondre.

 - Non mais je préfère que tu m'appelles par mon prénom. Je veux que tu connaisses toutes les facettes de ma personnalité, vraiment mais qu'avant tout tu m'apprécies pour moi et pas seulement le grand artiste Alexis Hart. Tu n'as pas à t'inquiéter par rapport à ta cousine, moi je te vois. Je vois toutes tes qualités et tes défauts aussi. Même si je les apprécie autant les uns que les autres. Nina, je veux que tu saches que je suis sincère en te disant que je...

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