Chapitre 24 :

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- Tonton ! Qu'est-ce que tu as au visage ? a interrogé Apolline, assise à la troisième place à l'arrière.

- Ce n'est rien, ne t'en fais pas ma puce ! a répondu M. Hart.

Nolan m'a regardé l'air suspicieux, comme pour détecter ce qui n'allait pas, j'ai essayé de lui sourire, il n'a pas paru convaincu et a posé sa petite tête contre mon bras, comme pour me rassurer par sa présence.
Mon père s'est garé près du commissariat. Nous sommes entrés et l'officier à l'accueil nous a dirigés vers un lieutenant de police, blond aux yeux noisette. Celui-ci a demandé à mon père et aux deux enfants d'attendre plus loin. Le lieutenant allait commencer à nous interroger lorsqu'un autre homme est arrivé. Il avait la quarantaine, des cheveux noirs, des yeux gris et portait une veste de cuir et une chemise. Il s'est penché vers son collègue. Ils ont discuté à voix basse très rapidement puis le nouvel arrivant s'est tourné vers M. Hart et moi.

- Bonjour, je suis le commissaire Lebrun, mademoiselle si vous voulez bien me suivre...

J'ai obtempéré et l'ai suivi, jetant un dernier coup d'œil à mon ancien professeur resté avec le lieutenant. Le commissaire m'a menée jusqu'à un petit bureau au meuble recouvert d'un tas de dossiers, laissant tout juste assez de place pour l'ordinateur et son clavier.

- Excusez le désordre, j'ai pas mal de tri à faire en ce moment...

Il m'a invitée à m'asseoir sur une chaise recouverte de tissus gris et s'est lui-même installé dans son siège de bureau.

- Alors, racontez-moi ce qui s'est passé... Vous pouvez prendre votre temps si nécessaire...

Passé le stade de la boule dans la gorge, j'ai fini par lui expliquer tout ce que j'avais vécu depuis la descente à l'arrêt de bus. C'était assez gênant de raconter tout ça à un inconnu mais je ne pouvais pas refuser de parler à un commissaire de police.

- Est-ce que vous pouvez me décrire vos agresseurs ?

- Oui, oui... 

J'hésitais, fermait les yeux un instant puis me décidais à me lancer.

- Il y en avait deux de taille moyenne et un plus petit de ma taille environ, le petit était le plus âgé je crois il avait le crâne rasé, il était assez musclé, il portait un débardeur blanc et un jean et il avait des tatouages sur les bras. Le plus jeune était blond, il portait une veste kaki et un tee-shirt noir avec un jean troué, et le dernier était brun à la peau mate, il portait un maillot de l'équipe de Madrid blanc et un jean clair troué...

- C'est très précis...

- J'ai... j'ai un assez bon sens de l'observation, je passe beaucoup de temps à observer des œuvres d'art...

- Très bien...

Il marqua un temps de pause avant de reprendre la parole.

- Et ce M. Hart, celui qui vous a tirée d'affaire, vous pouvez me rappeler qui il est pour vous ?

- Euh... c'est mon ancien prof d'art...

- Du lycée ?

- Non à la fac, en fait il a commencé l'année avec nous mais il a dû arrêter de nous donner des cours pour raisons personnelles, je crois...

- Je vois... Bien, merci Nina, on va faire tout ce qui est possible pour retrouver vos agresseurs. Tenez...

Le commissaire Lebrun m'a tendu une carte de visite.

- Si jamais vous avez besoin d'aide ou quoi que ce soit à n'importe qu'elle heure, vous pouvez appeler ce numéro ! a-t-il précisé.

- D'accord, merci beaucoup...

Il m'a raccompagnée jusqu'au hall du commissariat où j'ai retrouvé mon père et les deux enfants. M. Hart nous a rejoints peu après. 

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