Chapitre 106 :

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Il me rejoignit et prit ma main dans la sienne, invitant sa famille à prendre place autour de la table.

Le repas me permit de faire plus ample connaissance avec Camille. Tout comme ses frères, elle était très gentille et se montrait très avenante avec moi. Ce qui me rassurait.

- Et voilà le dessert ! Préparé avec attention par cette merveilleuse jeune fille ! commenta mon petit ami, me faisant rougir.

- Ne t'en fais pas, ça ne peut qu'être meilleur que les desserts de Yann ! assura Baptiste avec un sourire malicieux.

- Pourquoi crois-tu que je lui ai demandé de le faire !? Je ne voulais pas risquer de tous vous envoyer à l'hôpital. Surtout pas Nina et mon adorable nièce !

Toute la table éclata de rire. Le gâteau fut servi et tout le monde le mangea en silence.

- C'est sûr, elle est définitivement plus douée que toi pour la pâtisserie ! commenta Camille en m'adressant un clin d'œil.

- Je ne peux pas être parfait en tout !

Le reste de l'après-midi se déroula parfaitement bien, la sœur aînée de Yann semblait m'apprécier et approuver notre relation et j'en étais soulagée.

Une fois la porte fermée, il se tourna presque immédiatement vers moi.

- Si je me souviens bien, tu m'as injustement attaqué juste avant qu'ils n'arrivent et je dois toujours me venger ! annonça-t-il avec un sourire malicieux.

- Non, tu devais m'acquitter... répondit-je avec une moue attendrissante.

Il afficha un nouveau sourire espiègle, que je n'étais pas certaine de savoir interpréter.

- Essaierais-tu de me soudoyer !?

- Ce n'est pas mon style... répondis-je innocemment.

Yann éclata de rire en voyant la tête que je faisais. Il s'approcha lentement.

- Tu me dois quand même une faveur ! avança-t-il en enroulant ses bras autour de ma taille.

Prisonnière de son étreinte, je ne voyais aucune échappatoire. Il avait bien plus de force que moi de toute manière.

- Et qu'est-ce que tu veux ? interrogeai-je suspicieuse.

Sa bouche s'étira en un fin sourire et ses sourcils s'abaissèrent lui donnant une expression machiavélique.

- Tu aimerais le savoir...

Je lui adressais une moue suppliante espérant le faire céder.

- Je te le dis si tu m'embrasses !

Il n'avait presque pas besoin de le réclamer, c'était une chose que j'étais toujours encline à faire. Une fois qu'il fut satisfait, il arrêta son visage à quelques centimètres de mon oreille pour me souffler ce qu'il voulait. 

- Emménage avec moi...

J'écarquillai les yeux et ouvris grand la bouche de stupeur. Je plongeais ensuite mon regard dans le sien.

- Vraiment ?!

Il hocha la tête, reprenant une expression plus sérieuse.

- Je te donnerai un double des clés, je ne veux plus revivre la même chose que pendant ces vacances, je ne veux plus être séparé de toi, je t'aime tellement...

- Je... c'est d'accord ! Moi non plus je ne veux jamais revivre ça, je t'aime aussi. Par contre...

- Oui ?

- Je veux te donner quelque chose pour le loyer et c'est non négociable ! Je ne veux pas que tu sois le seul à payer !

- Alors tu es vraiment partante ?

Je hochai la tête. Il poussa une exclamation de joie et me souleva, me faisant tournoyer sur place.

- On ira chercher tes affaires, tu peux emménager quand tu veux !

- D'accord, ça me va...

Il leva une main comme s'il avait une dernière requête.

- Demain !?

Je haussais les épaules pour toute réponse. Il afficha un large sourire. Même si j'angoissais légèrement, j'étais ravie à l'idée de le voir tous les jours.

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