Chapitre 25 :

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Il m'a raccompagnée jusqu'au hall du commissariat où j'ai retrouvé mon père et les deux enfants. M. Hart nous a rejoints peu après. 

Nous avons regagné la voiture en silence, excepté pour les deux petits. J'étais d'ailleurs toujours confuse d'avoir appris le lien de parenté entre la petite fille et mon ancien professeur. Mon père a un peu parlé avec M. Hart à voix basse. Je n'ai pas tout suivi de leur conversation mais je crois qu'il lui demandé comment ça s'était passé avec le lieutenant. Il voulait aussi savoir s'ils allaient engager des poursuites à l'encontre de mes agresseurs. Quand on est arrivés devant la maison j'ai vu que ma mère n'était pas encore rentrée de son travail. En fait, je n'avais aucune idée de l'heure qu'il était. Je venais de remarquer, en baissant les yeux vers la montre que m'avait offerte Clément, qu'elle s'était cassée. J'ai voulu regarder mon portable avant de me souvenir qu'il était dans mon sac qui avait été posé quelque part dans la maison. M. Hart a voulu saluer mon père mais celui-ci la retenu et invité à dîner pour le remercier de ce qu'il avait fait pour moi. Il a accepté et est donc rentré avec nous. Apolline et mon frère en ont profité pour s'éclipser en haut. Le médecin est arrivé peu après. Il m'a examinée puis s'est d'abord occupé de mon poignet, il a appliqué de la pommade et l'a bandé, je crois qu'il était gonflé. Il a fait une ordonnance pour une radio en évoquant une foulure, peut-être une entorse. Il a ensuite appliqué de la pommade sur mon bras et désinfecté ma coupure au niveau de la joue. Mon père a apporté de la glace. Ma mère est arrivée juste après qu'il ait fini.

- Qu'est-ce qui se passe ? Oh mon Dieu Nina, qu'est-ce que tu as ?

C'est mon père qui lui a relaté les évènements, elle s'est d'abord énervée qu'il ne l'ait pas prévenue puis a fini par comprendre que c'était pour éviter de l'inquiéter. D'autant qu'elle n'aurait probablement rien pu faire étant donné qu'elle était supposée travailler. Elle m'a serrée dans ses bras bouleversée. Elle a ensuite remercié M. Hart et l'a étreint lui aussi. Je me suis sentie légèrement honteuse que ma mère serre ainsi dans ses bras mon ancien prof. J'ai récupéré mon portable, il était passé dix-huit heures. J'avais plusieurs appels manqués et messages, tous de Clément. Le pauvre devait s'inquiéter. J'en ai profité pour lui envoyer un bref message pour lui expliquer la situation. J'ai enlevé ma montre devenue inutile et l'ai posée sur la table avec dépit.

- Tu as cassé ta montre ma chérie ? a demandé mon père en voyant le verre brisé et l'aiguille arrêtée.

- Oui, je crois qu'elle s'est cassée quand ils m'ont poussée contre le mur...

Le dîner fut assez particulier, pas désagréable non plus mais particulier, comme figé hors de la réalité. Nous n'avons presque pas vu Apolline et Nolan, trop occupés à jouer. Ma mère a lancé une discussion sur l'art avec M. Hart. Puis mon père a parlé de trucs de profs.

- Tu vas aller à l'assemblée mardi prochain il y aura une partie des profs du département et je pense que la thématique est autour de l'art et la musique !? Il y a un pot et un repas juste après...

- Malheureusement non, je ne peux pas y aller, je dois m'occuper de ma nièce...

- Nina pourra la garder, elle aime bien les enfants et elle n'a pas beaucoup de travail en ce moment...

- Ça m'embêterait de lui imposer ça et puis j'en connais une qui serait déçue que je ne passe pas la soirée en sa compagnie...

- Après ce que tu as fait pour elle, ce serait la moindre des choses...

Une fois de plus, on ne m'avait pas vraiment demandé mon avis.

- Ça ira, je peux me passer d'une soirée, je vais profiter du temps que j'ai avec ma nièce ! 

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