Chapitre 68 :

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- Qu'est-ce que tu... Yann !? Je croyais que tu sortais avec un certain Alexis ?!

- En fait, c'est lui Alexis, il...

Yann est passé devant moi, plaçant un bras protecteur devant mon abdomen.

- Je peux t'expliquer ! Alexis c'est mon deuxième prénom et mon pseudo en tant qu'artiste...

- Espèce d'enfoiré ! s'époumona Ulrick, tu n'as pas le droit de faire ça !

Je me suis alors rappelée avec horreur ce que Baptiste avait dit lorsque nous les avions croisés au supermarché. Il avait dit que son frère et lui m'avaient donné des cours d'art. Personne n'avait précisé. Mon cousin devait penser que Yann avait été mon prof. Ce qui pouvait expliquer la colère et l'incompréhension sur son visage.

- Ulrick, je n'ai pas l'intention de...

- Tais-toi connard ! Tu te tapes ma cousine depuis 3 mois !

Ulrick attrapa vivement mon petit ami par le col de sa chemise, il fulminait.

- Non, ce n'est pas ce que tu crois, on n'a jamais...

- Espèce d'enflure, t'étais son prof c'est dégueulasse !

J'étais paralysée, incapable de me mouvoir ou prononcer le moindre mot. Yann fut plaqué contre le mur sans pouvoir s'expliquer.

- T'as profité d'elle, parce qu'elle était plus jeune et fragile !

- On a seulement quatre ans d'écart... Je n'ai pas...

Avant que quiconque ne puisse réagir, je vis le poing de mon cousin relâcher la chemise pour violemment frapper le visage de son interlocuteur. J'ai alors enfin retrouvé l'usage de mes membres et de ma voix.

- Rick ! Arrête, s'il te plaît !

Yann avait l'arcade en sang et son œil commençait à changer de couleur. Il ne semblait cependant pas avoir envie de riposter. Les larmes roulaient malgré moi sur mes joues, j'ai hurlé. j'ai essayé de faire lâcher mon cousin, en vain. Je n'avais pas assez de force.

- Rick arrête ! lui lança Tom son meilleur ami.

- Ce n'est pas du tout ce que tu crois...

Les amis d'Ulrick étaient tous partis en courant, comme s'il voulaient éviter les ennuis. Seul son ami le plus proche était resté. J'ai vu Yann prendre une profonde inspiration et se détendre, il a cherché mon regard et s'est adressé à moi au lieu d'essayer de raisonner mon cousin. J'ai lu dans son regard qu'il était désolé. Comme s'il s'apprêtait à s'excuser.

- Nina... Je t'aime...

Une larme a coulé sur ma joue. Pourquoi avait-il dit ça comme une excuse ? Ulrick est resté coi quelques secondes, il a relâché un peu la pression. Je l'ai écarté sans ménagement et me suis précipitée auprès de Yann.

- Nina... a commencé mon cousin.

Cette fois-ci, je pleurais de rage, je me suis placée devant mon petit ami et lui ai pris la main.

- Va-t'en ! lui ai-je hurlé, va-t'en !

- Je... a bredouillé Ulrick.

- Je ne veux plus te voir ! l'ai-je coupé sèchement.

Mon cousin ne bougeait toujours pas, il semblait seulement réaliser ce qu'il avait fait.

- Tu devrais y aller Rick ! lança Tom.

Mon cousin se résigna et s'en alla, tourmenté. Son meilleur ami se tourna vers nous, l'air contrit.

- Je suis désolé, j'aurais dû l'en empêcher... Je peux vous aider ?

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